Il y a trois ans, j’ai entendu parler d’un thérapeute d’Hawaï qui a guéri une salle complète de patients aliénés criminels, sans jamais rencontrer un seul d’entre eux. Ce psychologue étudiait le dossier d’un interné, puis il regardait en lui-même pour voir comment il avait créé la maladie de cette personne. À mesure qu’il s’améliorait, le patient s’améliorait.
La première fois que j’ai entendu cette histoire pour la première fois, j’ai cru qu’il s’agissait d’une légende urbaine. Comment quiconque pouvait-il guérir quelqu’un d’autre en se guérissant lui-même ? Comment le plus grand maître du perfectionnement de soi pouvait-il guérir le criminel aliéné criminel ? Cela n’avait pas de sens. Comment ce n’était pas logique, j’ai donc rejeté cette histoire.
Je l’ai cependant entendue à nouveau un an plus tard. J’ai entendu dire que le thérapeute avait utilisé un procédé de guérison hawaïen appellé Ho’oponopono. Je n’en avais jamais entendu parler et, pourtant, je ne pouvais sortir ce mot de mon esprit. Si l’histoire était vraie, je devais en savoir d’avantage.
J’avais toujours compris que « responsabilité totale » signifiait que j’étais responsable de ce que je pensais et de ce que je faisais. Au-delà de ça, je n’y étais pour rien. Je crois que la plupart des gens considèrent la responsabilité totale de cette façon-là. Nous sommes responsables de ce que nous faisons, pas de ce que n’importe qui d’autre fait – mais ceci est faux. Le thérapeute hawaïen qui a guéri ces personnes malades mentales allait m’enseigner une nouvelle perspective avancée sur la responsabilité totale.
Son nom est « Ihaleakala Hew Len ». Il est docteur. Nous avons parlé une heure environ lors de notre premier appel téléphonique. Je lui ai demandé de me raconter toute l’histoire de son travail en tant que thérapeute. Il a expliqué qu’il avait travaillé quatre ans à l’hôpital d’État d’Hawaï.
La salle où ils gardaient les malades mentaux criminels était dangereuse. Des psychologues démissionnaient chaque mois. Le personnel prenait beaucoup de congés de maladie, ou s’en allait simplement. Les gens marchaient dans cette salle en gardant le dos plaqué au mur, craignant d’être attaqués par les patients. Ce n’était pas un endroit agréable où vivre, travailler, ou venir en visite.
Le Dr Len m’a dit qu’il n’a jamais vu ses patients. Il accepta juste d’avoir un bureau et de voir les dossiers. Pendant qu’il les lisait, il travaillait sur lui-même. A fur et à mesure qu’il travaillait sur lui-même, les patients commençaient à guérir.
« Après quelques mois, les patients à qui l’on avait dû mettre des entraves furent autorisés à marcher librement, m’a-t-il dit. D’autres, qui avaient dû être lourdement médicamentés commencèrent à abandonner leurs médicaments. Et ceux qui n’avaient aucune chance (auparavant) d’être relâchés furent libérés. » J’étais stupéfait.
« Non seulement cela, poursuivit-il, mais le personnel revint travailler avec plaisir. L’absentéisme et le roulement du personnel prirent fin. Nous avons fini par avoir plus de personnel que nous n’en avions besoin, parce que les patients étaient relâchés et que l’ensemble du personnel se présentait pour travailler. Aujourd’hui, cette salle est fermée. »
C’est là que je devais poser la question à un million de dollars: – Qu’est-ce que vous faisiez en vous-même qui amenait ces gens à changer?
– Je guérissais simplement la partie de moi qui les avait créés, a-t-il dit.
Je ne comprenais pas. Le Dr Len a expliqué que la responsabilité totale pour votre vie signifie que tout dans votre vie – simplement parce que c’est dans votre vie – est de votre responsabilité. En un sens littéral, le monde entier est votre création.
Ouais. C’était difficile à avaler. Etre responsable de ce que j’ai dit ou fait est une chose. Etre responsable de ce que chacun dans ma vie dit ou fait est une toute autre chose. Pourtant, la vérité, c’est que si vous assumez la complète responsabilité de votre vie, alors tout ce que vous voyez, entendez, goûtez, touchez ou expérimentez de quelque façon que ce soit est de votre responsabilité – parce que c’est dans votre vie.
Cela signifie que les activités terroristes, le président, l’économie – qui que ce soit que vous expérimentiez et que vous n’aimiez pas – c’est à vous qu’il revient de les guérir. Ils n’existent, pour ainsi dire, que comme des projections venant de l’intérieur de vous. Le problème n’est pas leur, il est vôtre et, pour les changer, c’est à vous de changer.
Je sais que c’est difficile à saisir, sans parler que c’est difficile à accepter et à vivre pour de vrai: le blâme est beaucoup plus facile que la responsabilité totale. Mais à mesure que je parlais avec le Dr Len, j’ai commencé à réaliser que, pour lui, ho’oponopono et la guérison signifie: s’aimer soi-même. Si vous voulez améliorer votre vie, vous devez guérir votre vie. Si vous voulez guérir quelqu’un – même un criminel malade mental – vous le ferez en vous guérissant.
J’ai demandé au Dr Len comment il s’y prenait pour se guérir lui-même. Qu’est-ce qu’il faisait exactement quand il regardait les dossiers de ses patients? – Je ne faisais que répéter sans cesse « Je suis désolé » et « Je vous aime », a-t-il expliqué.
– C’est tout?
– C’est tout.
Il se trouve que vous aimer vous-même est la façon la plus merveilleuse qui soit de vous améliorer et, à mesure que vous vous améliorez, vous améliorez votre monde.
Laissez-moi vous donner un bref exemple de la façon dont ça marche: un jour, quelqu’un m’a envoyé un courriel qui m’a contrarié. Auparavant, j’aurais traité la situation en travaillant sur mes points faibles émotionnels ou en essayant de discuter avec la personne qui avait envoyé le message désagréable.
Cette fois-ci, j’ai décidé d’essayer la méthode du Dr Len. J’ai répété silencieusement « Je m’excuse » et « Je vous aime ». Je ne le disais à personne en particulier. J’évoquais simplement l’esprit d’amour pour guérir en moi ce qui avait créé la circonstance extérieure. En moins d’une heure j’ai reçu un courriel de la même personne. Elle s’excusait pour son message précédent. Rappelez-vous que je n’avais pris aucune mesure extérieure pour obtenir ses excuses. Je ne lui avais même pas répondu. Pourtant, en disant « Je t’aime », j’avais en quelque sorte guéri en moi ce qui avait créé ce courriel désagréable.
J’ai participé par la suite à un atelier de ho’oponopono animé par le Dr Len. Il a 70 ans maintenant; il est considéré comme un grand-père shaman et il est quelque peu solitaire.
Il a fait les éloges de mon livre « The Attractor Factor » (Le Facteur d’Attraction). Il m’a dit qu’à mesure que je m’améliorerai, la vibration de mon livre augmenterai et que chacun le sentirai en le lisant. Bref, dans la mesure où je m’améliorerai, mes lecteurs s’amélioreront.
– Qu’en est-il des livres qui sont déjà vendus et qui se trouvent un peu partout (out there)? ai-je demandé.
– Ils ne sont pas « un peu partout », a-t-il expliqué, m’étonnant encore une fois avec sa sagesse mystique. Ils sont encore en vous.
En résumé, il n’y a pas d’un peu partout.
Cela prendrait un livre entier pour expliquer cette technique avancée avec la profondeur qu’elle mérite. Qu’il suffise de dire que chaque fois que vous voulez améliorer quelque chose dans votre vie, il n’y a qu’un seul endroit où regarder: en vous-même.