Ce soir, je me suis demandé : à partir de quand décide-t-on d’arrêter de danser sous la pluie? Je m’explique. Ces temps-ci, je suis en plein grand ménage; je débarrasse, comme on le dit si bien en québécois. Je jette tout mon vieux stock, toutes ces choses que j’accumule depuis des années et qui ne font plus partie de mon énergie. Pour moi, ce processus est très significatif, car au fur et à mesure que je jette (ou que je donne) des choses, je sais que mon ancien mode de pensée ainsi que toutes mes vieilles croyances et mes vieilles émotions liées au passé sont, eux aussi, en train de prendre le bord. Que ça fait du bien!
Parmi les choses dont je me suis débarrassée, il y avait un gros sac de vieux vêtements que j’ai décidé d’aller porter à l’ouvroir. En ouvrant la porte de la maison pour me diriger vers ma voiture… Oh! malheur! il tombait des clous. J’ai alors eu envie de remettre le tout à plus tard, mais ma petite voix m’a dit : « Mais non, vas-y quand même. » Alors, je suis partie en me disant que, tant qu’à y aller, j’allais profiter de la pluie. C’était une journée chaude et humide et j’avais chaud, alors pourquoi ne pas en profiter!
WOW! C’était génial, tellement rafraîchissant! J’ai marché sous les énormes gouttes de pluie, c’était un déluge, j’ai même sauté dans la « rivière » qui s’était formée sur le bord du trottoir. WOW! et re-WOW! Une fois dans ma voiture, après avoir passé ma main dans mes cheveux et sur mon visage encore ruisselant de pluie, je me suis demandé : quand est-ce que j’ai arrêté de vouloir danser sous la pluie?
En effet, cette expérience me rappelait que lorsque j’étais petite et qu’il pleuvait à seaux, je devenais tout excitée. Je courais voir ma super maman et je lui demandais, impatiente, si je pouvais mettre mon maillot et aller courir et danser sous la pluie! S’il n’y avait pas d’orage, j’avais sa permission, et là, c’était l’euphorie totale! Or, maintenant que j’avais grandi, pour moi, la pluie était devenue négative. Comment avais-je bien pu en arriver là?
Eh bien, probablement que j’avais vu tous ces adultes se plaindre de la pluie et qu’inconsciemment, je me suis mise à vouloir leur ressembler pour entrer dans le monde des adultes. Je me suis alors interdit d’aimer la pluie… Et pourtant, j’adore la pluie!
Donc, laissez-moi vous dire que ce soir, le parapluie prend le bord et je m’engage à toujours marcher sous la pluie avec joie. C’est un tel cadeau du ciel! Demandez aux gens qui vivent dans le tiers monde, ils vous le confirmeront!
Alors, direz-vous adieu à votre parapluie? Et en ces jours de pluie, vous joindrez-vous à moi pour danser ou même chanter sous la pluie?