« J’ai fait de belles études, j’ai plusieurs diplômes reconnus, j’ai un bon job… J’ai tout pour être fière de mon parcours scolaire et professionnel et pourtant… je doute toujours de mes capacités et de ma légitimité. J’ai toujours l’impression d’être une imposteure et j’ai peur d’être démasquée. »
Essayons de comprendre ce syndrome avec Sandrine Larive, coach et praticienne en hypnose et PNL.
1. Le verbaliser et en parler autour de soi
Si vous vous identifiez à ce phénomène qui touche d’autant plus les femmes, l’idée est d’abord de prendre conscience du dialogue interne négatif qui s’installe parfois insidieusement en vous et qui a souvent commencé depuis l’enfance …
Mettre un nom dessus, l’écouter et l’accueillir, c’est déjà avoir la possibilité de le rendre réel et de pouvoir le transformer, d’apporter de la nuance dans le processus de pensée qui consiste à se rabaisser ! Cette petite graine de changement dans l’histoire que vous vous racontez si bien … C’est aussi identifier à quel moment ce sentiment de fraude est susceptible d’apparaitre le plus vite (fatigue, stress…).
Ensuite, pouvoir parler de vos doutes aux autres dans un esprit de bienveillance vous aidera à vous rendre compte de la sévérité que avez avec vous-même. Quand vous vous répétez que vous n’êtes pas assez bien, demandez-vous si vous accepteriez que votre meilleure amie s’adresse à vous de la sorte !
2. Remettre en perspective vos réussites passées
70% des femmes sont confrontées au moins une fois dans leur vie à un épisode de syndrome de l’imposteur. Incapables d’attribuer leurs réussites à leur seul mérite, elles préfèrent se dire qu’elles ont avancé dans la vie à coup de chance, de sympathie avec les autres ou même d’erreur de casting.
Si c’est votre cas, savoir parler de vos succès est clé. Et ce n’est pas être prétentieuse. Si vous ne le faites pas dans le monde professionnel, les autres le feront à votre place. Alors adieu la promotion que vous visiez. Pour cela, il est important de s’entrainer régulièrement à le faire. C’est comme un muscle que l’on développe et qui grossit au fur-et-à-mesure. Au début, ce n’est pas forcément facile de parler de soi et puis vous trouverez avec l’habitude la meilleure façon de le faire, avec votre voix authentique.
Vous pouvez commencer par écrire pourquoi vous êtes RE.MARQUABLE et oser le partager à haute voix devant la glace ou avec d’autres personnes « Je suis remarquable parce que… ».
3. Remettre en perspective l’échec
Le syndrome de l’imposteur s’entretient avec la peur de ne pas être parfaite. Soit vous en faites toujours trop et vous tombez dans l’hyperactivité, soit vous reculez toujours ce que vous devez faire à plus tard (procrastination). Si vous arrivez à voir vos potentielles erreurs non plus comme des échecs mais comme des apprentissages pour rebondir et s’améliorer, vous allez changer ces comportements et oser beaucoup plus, pour prendre votre juste place. Et ne vous comparez pas aux autres. Essayez de définir VOTRE propre définition du succès.
Parfois, il est même nécessaire de se faire accompagner par un coach ou un thérapeute sur le chemin de la revalorisation de soi car les blessures sont plus profondes et anciennes qu’on ne le croit.
Sandrine Larive, révélatrice de potentiel créateur
Coach certifiée, Praticienne en Hypnose & PNL