Si tu es toujours prêt à voler au secours d’un tiers, en sacrifiant ton propre épanouissement, tu es codépendant.
Si tu te sens responsable de tout et de tous parce qu’ils ne se sentent pas responsable de rien, tu es codépendant.
Si tu vis des situations inconfortables, voire intolérables, dans le but d’être aimé, de ne pas être abandonné ou rejeté, tu es codépendant.
Si tu vis avec une personne dépendante de l’alcool, du jeu, du tabac, de la drogue, de la nourriture, du sexe ou du travail, tu es codépendant
« Qu’est-ce qu’un codépendant?
La réponse est facile.
Ils sont parmi les gens les plus aimants et attentifs que je connaisse. »
– Lonny Owen
Des groupes variés peuvent être touchés par la codépendance
- les ex-enfants d’alcooliques
- les proches de malades chroniques ou de personnes atteintes de troubles affectifs et mentaux
- les parents d’enfants souffrant de troubles du comportement
- des professionnels du soin et de l’aide (infirmiers, assistantes sociales, thérapeutes…).
La codépendance pose problème quand il y a souffrance.
Les codépendants ont l’impression de ne jamais en faire assez et éprouvent une grande culpabilité.
Les codépendants ont tendance à s’entourer de malades ou de personnes malheureuses “à sauver” pour parvenir au bonheur par des chemins malsains,
Les codépendants se donnent un mal fou pour ne pas blesser les autres, pour les sauver et, ce faisant, se blessent eux-mêmes.
Les codépendants finissent par éprouver de la haine envers les personnes qu’ils veulent aider parce qu’ils considèrent que ces personnes ne font pas leur part, ne font pas ce qu’ils savent être bons pour elles.
Un point commun des codépendants semble être une enfance en contact avec un parent malade/ vulnérable (alcoolique, dépressif, violent, dépendance de toute nature type dépendance au jeu…) et d’avoir souffert de négligence, voire de maltraitance psychologique et/ou physique.
La blessure d’enfance de l’abandon
Avoir trop besoin des gens peut être source de problèmes. Les autres deviennent la clef de notre bonheur. Cette concentration sur les autres, cette vie où tout tourne autour d’eux, va de pair avec la codépendance et naît de l’insécurité affective provenant de la blessure de l’abandon.
“La solution est en eux, et non en nous, voilà ce dont nous sommes convaincus. Même chose pour les bons sentiments: moins nous en trouvons en nous, plus nous en cherchons chez les autres. Ce sont eux qui ont tout et nous rien. Notre existence à nous ne compte pas. On nous a si souvent abandonnés, négligés, que maintenant nous nous abandonnons nous-mêmes.”
– Melody BEATTIE
Dans ses écrits, Melody Beattie liste quelques tendances des codépendants:
Investissement personnel – Les codépendants se sentent responsables du destin des autres; ils se sentent contraints de résoudre les problèmes des autres même quand les autres ne leur ont pas demandé d’aide. Ils se fâchent quand leur sollicitude restent sans effet et endossent plus que ce qui leur incombent.
Mauvaise opinion de soi – Les codépendants s’accusent toujours de tout. Ils refusent les compliments mais souffrent en parallèle de l’absence de compliments. Ils craignent d’être abandonnés, rejetés. Ils ont peur des erreurs et de l’échec.
Dépendance – Les codépendants ne se sentent ni heureux, ni satisfaits ni en paix avec eux-mêmes. Ils croient que les autres ne les aiment pas ou ne peuvent pas les aimer. Ils recherchent désespérément l’amour et l’approbation. Ils recherchent souvent l’amour auprès de personnes incapables d’en donner, la blessure d’enfance de l’abandon étant très présente.
Comment aller vers la non-codépendance
Beattie estime que la première étape du changement est la prise de conscience des mécanismes de la codépendance et de la souffrance liée à ce mode de fonctionnement humain. La deuxième est l’acceptation de prendre soin de soi.
Comment apprendre à dépendre de toi-même?
Règle de ton mieux les affaires en souffrance depuis ton enfance, par exemple: les blessures d’enfance (abandon, rejet, etc.). Éprouves-en du chagrin, mais prends aussi du recul. Demande-toi de quelle manière les événements de ton enfance conditionnent ton comportement actuel.
Cesse de chercher le bonheur chez les autres. La source du bonheur et du bien-être ne se trouve pas chez eux, mais en toi. C’est autour de toi-même que ta vie doit tourner.
Cesse de mettre de côté tes besoins, tes désirs, tes sentiments, tes existences entières et tout ce qui te constitue. Jure-toi d’être toujours là pour toi. On peut avoir confiance en soi, affronter les circonstances, résoudre les problèmes et tirer au clair les sentiments que la vie met sur notre chemin. On peut se fier à ses impressions, ses jugements. Surmonter les difficultés. Et aussi apprendre à vivre avec les problèmes non résolus. On peut faire confiance à l’être dont on a décidé de dépendre: soi-même.
Tu peux aussi compter sur ta Puissance supérieure. Elle est là, et rien ne lui est indifférent. La foi peut procurer une profonde sensation de sécurité affective.
Lutte pour la non-dépendance. Passe en revue les différentes formes (affective, financière) que prend ta dépendance à l’égard de ton entourage.
Exercice:
Dorénavant, lorsque ta petite “alarme” de codépendant sonnera… Demande-toi ce que tu dois faire pour prendre soin de TOI. Fais cela aussi souvent que tu en éprouveras le besoin, mais au minimum une fois par jour. En cas de crise, pourquoi ne pas le faire heure par heure? Et, ensuite, accorde-toi ce dont tu as besoin.
Inspiré de : Vaincre la codépendance, Melody Beattie, 1992 – Ce livre est donc une mine d’or sur les plans théorique et pratique à destination des personnes pour qui vouloir sauver les autres cause de la souffrance.
Si tu désires aller plus loin dans ton processus, je t’invite à prendre connaissance de ce lien, clique ICI.
Marie-Josée St-Pierre
Guide en Libération Bienveillante,
Accompagnement vers une transformation en toute bienveillance