Le rôle du cerveau dans l’amour et la dépendance affective

Le rôle du cerveau dans l’amour et la dépendance affective

Être amoureux et trouver la personne parfaite est comparable à gagner le gros lot à la loterie. La personne nouvellement amoureuse peut réagir de la même façon qu’un joueur se sent après un gros gain. Si vous êtes nouvellement amoureux, vous pouvez ressentir une secousse chimique, semblable à la drogue. Dans les 2 cas, ils peuvent conduire à une dépendance.

Si le sujet vous intéresse, je vous recommande fortement de réserver votre place à la prochaine conférence en ligne sur la dépendance affective et les neurosciences 100% offerte par Alexandre Cormont, mais en attendant, je vais vulgariser dans cet article le rôle du cerveau dans nos comportements amoureux.

Les parallèles comportementaux entre l’attachement social, l’amour et la dépendance notent qu’il existe un lien significatif entre les effets physiologiques de l’amour et de la dépendance. On peut devenir dépendant d’un autre individu.

« J’avais arrêté toutes les drogues dures,je ne vois pas pourquoi l’amour aurait bénéficié d’une exception. »
– Frédéric Beigbeder

Le fait d’être dans une relation amoureuse déclenche le centre de récompense du cerveau, tout comme la consommation de drogue. À l’inverse, le fait d’être hors d’une relation peut déclencher des sentiments de dépression et d’anxiété. Faut-il s’étonner que nous succombions à la dépendance affective ?

📌 À lire aussi : L’importance de l’amour de soi pour quitter une relation toxique

Le cerveau a un centre de récompense dans le système limbique. Le système limbique est le centre de contrôle des réponses émotionnelles et contrôle la libération d’une substance chimique produite par le corps appelée dopamine. La dopamine nous fait nous sentir bien, voire euphorique. Certaines drogues produisent une libération accrue de dopamine, inondant le cerveau de quantités anormales de cette substance de bien-être.

Avec le temps, le cerveau peut perdre sa capacité à produire de la dopamine par lui-même, ce qui conduit la personne à devenir de plus en plus dépendante. Les dépendances émotionnelles peuvent également créer des conditions dans lesquelles la dopamine est produite.


🎁  Ne manquez pas : conférence en ligne sur la dépendance affective et les neurosciences


Si vous êtes une personne dépendante, vous avez une définition précise de ce qui vous rend heureux, de ce qui est agréable dans une relation pour vous. Vos comportements entraînent votre cerveau à reconnaître le plaisir et à libérer la dopamine. Ainsi, dans le cas de la personne dépendante affective, il ne s’agit pas d’une dépendance du cerveau à une substance étrangère, mais d’une dépendance du cerveau à sa propre chimie.

Dans les relations de dépendance, nous avons non seulement la possibilité d’anticiper et d’éprouver du plaisir (en libérant de la dopamine), mais aussi d’éviter la détresse. Mais comme nous le savons, les relations ont des hauts et des bas. La nouveauté peut s’estomper. La lune de miel ne dure pas éternellement.

📌 À lire aussi : Mesdames : voici 14 choses maladroites que vous faites et qui font fuir les hommes

Dans une relation de dépendance affective, la stabilité de la relation est compromise par les traits de dépendance de l’individu. Elle vit dans l’illusion que seul l’amour, l’amitié ou la présence de cette autre personne peut vous rendre heureux ou heureuse. La personne dépendante met en place des conditions de plaisir impossibles à maintenir, garantissant l’échec et la détresse qui l’accompagne.

Si vous êtes une personne affectivement dépendante, alors vous avez un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • Les peurs : Vous vivez avec diverses peurs et angoisses comme la peur de déplaire ou décevoir l’autre, de ne pas être aimé, de perdre l’être aimé, d’être abandonné ou rejeté, de vous retrouver seul, de ne pas être à la hauteur et la peur qu’une autre personne prenne votre place.
  • Les comportements excessifs : Vous voulez faire « tout pour l’autre » comme vous surpassez dans l’espoir que l’autre vous aime encore plus. Vous vous obligez à en faire toujours plus et votre seule obsession est de faire plaisir à l’autre. Vous pouvez même allez jusqu’à abandonner tous projets, vos amis et votre famille pour suivre l’autre
  • Les émotions négatives : Vous avez l’impression de faire beaucoup pour l’autre sans recevoir en retour. Vous souffrez d’un sentiment permanent de culpabilité ou de honte. Vous ressentez de la tristesse et vous pleurez souvent lorsque vous êtes seul. Bref, vous avez l’impression de devenir une victime de cette relation.

Dans les relations de co-dépendance, les besoins d’une personne qui sont satisfaits par l’autre sont malsains ou inappropriés. Cette dépendance affective est souvent à la racine des relations toxiques et de la violence conjugale.

  • Pourquoi une personne suivrait-elle et même soutiendrait-elle un tel comportement de son ou sa partenaire ?
  • Pourquoi une personne attire-t-elle toujours le même type de partenaire manipulateur et narcissique ?
  • Pourquoi une personne a de la difficulté de sortir du cycle de la violence d’une relation abusive ?

La réponse est la dépendance affective. La violence émotionnelle réussit lorsque l’agresseur est capable de remplacer le contrôle que vous avez sur vous-même par son contrôle. Vous ne vous faites plus confiance, mais vous laissez l’agresseur exercer une influence indue sur vos pensées et vos actions.

À l’inverse et peut-être suite à plusieurs échecs amoureux, il peut être difficile pour vous de maintenir des relations intimes. De plus, vous pouvez être très méfiant envers quiconque cherche à vous connaître de manière approfondie et personnelle. Vous pouvez mettre des barrières pour empêcher les gens d’entrer dans votre vie.

Si vous avez une idée fataliste selon laquelle vous ne pouvez pas changer parce que votre cerveau a été altéré, c’est votre dépendance qui parle. Le bon côté des choses est que vous pouvez entraîner votre cerveau à agir d’une manière différente.

Vous êtes un être qui agit, pense et raisonne, et non pas seulement réactif et instinctif. Vous avez la capacité de changer votre façon de penser et de ressentir. Et si vous avez cette capacité, vous avez la possibilité d’accéder à une place plus saine dans votre vie personnelle et dans vos relations.