Quel est le sens profond du mot « bienveillance »?
Il est important de bien comprendre le sens de ce mot car il est aujourd’hui malheureusement de plus en plus employé dans un usage galvaudé c’est-à-dire dans sa signification la plus réduite qui le vide de son sens propre.
Si le dictionnaire de langue courante définit la bienveillance comme « une disposition favorable à l’égard d’une personne c’est-à – dire une capacité à se montrer indulgent, gentil et attentionné envers autrui d’une manière désintéressée et compréhensive. » L’emploi qui en est fait couramment se résume à une vague idée de gentillesse condescendante et tolérante.
Pourtant la bienveillance n’est surtout pas de la condescendance, ce n’est pas non plus un concept de fausse amabilité ou de « pseudo sympathie ». On ne fait pas semblant d’être bienveillant, c’est-à-dire on ne se comporte pas avec une hypocrisie de façade en appelant cela de la bienveillance. Ce mot doit reprendre toute sa valeur !
La bienveillance est avant tout la qualité d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui de manière inconditionnelle.
Il n’y a pas de bienveillance, sans respect de l’autre que ce soit dans son individualité ou dans sa singularité, et sans indulgence, c’est-à-dire dans cette facilité à excuser et à pardonner sans éprouver de ressentiment.
La bienveillance, ce n’est donc pas feindre une forme de compassion mais bien la ressentir pleinement pour agir dans une intention positive à l’égard de l’autre.
Être bienveillant signifie : « respecter autrui pour ce qu’il est et comme il est. », ce n’est pas juste une gentillesse dont on fait preuve quand ça nous arrange, mais bien tout une attitude qui accompagne cette notion de bienveillance en acceptant l’autre comme il est sans chercher à vouloir le changer !
Ce mot est donc impérativement lié au sentiment d’une liberté totale qu’on va laisser à l’autre dans son droit d’exister comme il est, avec ce qu’il est pour faire librement son expérience de vie, sans que cela ne soit ni forcé ni calculé ni reproché.
La malveillance qui est donc le contraire de la bienveillance est associée à une idée de comportement hostile, c’est-à-dire comme une manipulation qui consiste à faire croire à l’autre qu’on l’aime alors que dès qu’il a le dos tourné, on le critique et on remet en cause sa manière d’être car semble t-il cela ne correspond ni à nos principes, ni à nos attentes ni à nos modèles. La malveillance est destructrice !
La bienveillance n’est donc pas un modèle à suivre dans sa tête c’est une compétence humaine à acquérir pour réussir à développer des relations plus saines et plus sereines avec les autres.
Amour et bienveillance sont des sœurs jumelles et inséparables
Il n’y a pas d’amour sans bienveillance. L’amour bienveillant, c’est le fait de comprendre l’autre sans limite, c’est-à-dire sans vouloir le juger et quels que soient ses actes !Ce n’est pas le transformer à tout prix en l’enfermant dans la cage de vos exigences.
L’amour est un processus évolutif qui se modèle avec le temps selon les expériences et selon les compromis. Aimer ce n’est pas recherché une relation idyllique et idéalisée selon des standards imposés par la société car ce n’est que dans des fictions qu’existent ces normes conventionnelles en amour.
Dans la vraie vie, l’amour consiste en un élan véritable qui nous pousse vers l’autre dans une alchimie incontrôlable. Il s’accompagne d’un temps où on s’habitue à l’autre, où on apprend à le connaître, où on le découvre dans sa profondeur à travers ses goûts et ses actes. Soit, cet amour gagne en consistance , soit il s’éteint car il est insuffisamment nourri par des sentiments de tendresse, de compréhension et d’évolution possible.
Dans tous les cas, l’amour est bienveillant. Quand on aime on souhaite que du bien pour l’autre sans jalousie ni envie. Ce n’est pas une simple compensation de vos insatisfactions, de vos manques. Il n’est pas là que pour remplir un vide. Concevoir son amour pour l’autre comme une « roue de secours de votre vie » c’est se forcer à ressentir des sentiments et c’est construire une relation sur de mauvaises bases.
Quand votre cœur s’anime d’une bienveillance sincère, douce et chaleureuse pour l’autre, vous savez que vous l’aimez suffisamment, pour lui permettre de recevoir votre amour sans avoir aucune attente.
Il est donc indispensable de bien se connaître et de bien se comprendre avant de vouloir aimer et comprendre l’autre.Aimer l’autre dans l’ouverture de son cœur et de son âme, c’est un véritable don de soi.
Lorsqu’on comprend la souffrance de l’autre, on pratique l’amour bienveillant, on devient pour l’autre un appui nécessaire et réconfortant. Ce réconfort circule comme un flux de chaleur abondant qui inonde la relation dans une réciprocité qui se communique au-delà de tout, de la distance, des mots, des situations. On éprouve cet amour bienveillant jusqu’au plus profond de soi.
On n’a pas besoin de parler quand on aime, les âmes s’épousent en silence.
L’amour, c’est un sentiment profond d’affection et de tendresse qu’on ressent pour quelqu’un d’autre dans un élan irrépressible.Il faut arrêter d’idéaliser l’amour selon des concepts à la mode mais commencer à vivre vraiment la profondeur de ce sentiment qui n’est pas de tendre vers une perfection mais bien de laisser prendre forme l’expression de cette communion avec l’autre selon les manières plurielles de s’aimer.
Quand l’amour nourrit chaque parcelle de notre être, on vibre d’une belle énergie de joie qui rayonne et se diffuse dans la présence de soi à l’autre.
L’amour bienveillant, c’est quand on apporte quelque chose de positif et de bénéfique à l’autre dans une attitude active et avec des efforts de chaque jour. Ce mouvement est sans fin et sans limite. Il grandit et s’épanouit quand on sait le nourrir !
« Il n’y a pas d’amour sans bienveillance, en être conscient, c’est moins souffrir et s’ouvrir davantage à ce qu’est le véritable plaisir d’aimer, ce n’est pas un enfermement ni un endoctrinement. C’est juste la danse de deux cœurs reliés à la même unité… »
Maryse de Mes mots de vie