Qu’est-ce que le traumatisme de l’abandon ? Dès l’instant où un bébé vient au monde, il est essentiel pour le développement émotionnel, physique et psychologique de l’enfant de s’attacher à ses parents ou aux autres personnes qui s’occupent de lui.
Pour un nourrisson, le fait d’avoir une personne qui s’occupe de lui avec douceur et sensibilité lui apporte les soins dont il a besoin pour devenir un adulte en bonne santé. Un enfant soigné développe l’estime de soi, se sent en sécurité pour explorer le monde qui l’entoure et dispose d’une base solide pour comprendre comment construire des relations saines plus tard dans la vie.
« Savais-tu que le fait de sortir du ventre de notre mère a provoqué un sentiment d’abandon ? Donc, nous portons tous cette blessure. La blessure d’abandon est à l’intérieur de chacun de nous, à des degrés différents. »
– Marie-Josée St-Pierre
Mais si ces premières relations se brisent, l’enfant peut subir ce que l’on appelle un traumatisme d’abandon ou de négligence. Les problèmes de santé mentale, la toxicomanie ou l’absence physique des parents ou des personnes qui s’occupent de l’enfant en raison d’un décès ou d’un divorce peuvent tous contribuer au traumatisme de l’abandon, également connu sous le nom de syndrome de stress post-traumatique (SSPT) de l’abandon.
Comment les traumatismes liés à l’abandon nuisent au développement ?
Le traumatisme de l’abandon laisse les enfants dans un état d’insécurité, de manque d’importance et d’incertitude quant à la façon dont leurs besoins seront satisfaits. Cela peut laisser une empreinte sur le bien-être psychologique d’un individu à l’âge adulte, augmentant la probabilité de développer des troubles liés à la consommation de substances, des troubles alimentaires, des difficultés relationnelles et des troubles de santé mentale.
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Bien que chaque individu soit unique et vive le traumatisme différemment, certains symptômes peuvent indiquer qu’un individu vit une blessure d’abandon :
- Peur d’être abandonné.
- Incapacité de former des relations saines à l’adolescence ou à l’âge adulte.
- Faible estime de soi et sentiment de dévalorisation.
- Anxiété et insécurité.
- Dépression.
- Sentiment d’impuissance, d’inadéquation, de « ne pas être assez ».
- Sentiment d’échec dans les relations ou les amitiés, sentiment d’être seul ou de ne pas pouvoir se connecter émotionnellement.
- S’accrocher à une relation, même si elle est malsaine ou abusive, afin d’éviter tout sentiment d’abandon ou de solitude.
- Épisodes de comportements autodestructeurs.
- Peur d’un conflit au sein d’une relation, ou éviter le conflit à tout prix.
- Éviter toutes les relations ou amitiés.
- Besoin excessif et prononcé de contrôle, qu’il s’agisse de contrôle sur l’environnement, les autres personnes ou les situations.
- Le jugement de soi et la fixation d’attentes irréalistes, le perfectionnisme.
- Réagir à des situations d’un extrême ou de l’autre, par exemple, réagir trop ou pas du tout à des situations difficiles.
- Flashbacks émotionnels, conduisant à des sentiments de panique ou de détresse émotionnelle intense.
De nombreuses personnes ayant des problèmes d’abandon peuvent ne pas reconnaître à quel point leurs comportements sont destructeurs. Elles peuvent délibérément mettre en danger leurs relations pour éviter de se blesser. Ces comportements peuvent entraîner des problèmes relationnels à long terme dans les contextes personnels et professionnels.
Pour aller plus loin avec la blessure d’abandon :
S’il est plus courant que les traumatismes d’abandon se produisent pendant les années de développement de l’enfance et au début de l’âge adulte, les événements qui déclenchent un traumatisme d’abandon peuvent se produire à tout moment de la vie.
Francis M.