Je reçois énormément de commentaires et de questions tant sur mes réseaux sociaux qu’à mes infolettres. Une question qui revient souvent est « Yannick, comment as-tu appris à écrire ? » ou encore, « Yannick donne-moi un truc pour commencer à écrire mon premier article pour mon site ou mon blogue ».
La première chose que je demande systématiquement est : « Est-ce que tu aimes lire ? Si oui, que lis-tu? ». Pour ma part, je crois que ma passion de l’écriture est intimement liée à mon amour de la lecture. Je m’intéresse depuis mon plus jeune âge à la lecture. Déjà à 14 ans j’avais lu William Shakespeare, des ouvrages de poésie, des biographies, des livres d’histoire et plus encore. Je me suis donc imprégné rapidement du monde des écrivains et des auteurs. Au fil des ans, j’ai été en mesure de voir différents styles d’écriture. Plus mon intérêt se développait, plus je me suis intéressé sur la façon dont les auteurs travaillent, comment ils trouvent leur inspiration, etc.
Je veux vous dans cet article vous donner mon humble conseil pour que vous puissiez vous attabler à rédiger votre premier article ou livre.
Un peu de recherche…
En premier lieu, si l’on me demande de collaborer sur un site ou dans une revue, je prends le temps de contacter l’éditeur ou la personne responsable du blogue, du magazine, de l’infolettre pour parler davantage du sujet désiré. Quel est l’orientation générale de l’article, combien de mots espérés, les échéances ? Tout ce qui est du technique au fond. Par contre, je veux aussi en connaitre plus sur le lecteur, la clientèle cible, le genre de « public » à qui je vais m’adresser. Cela peut sembler de prime abord un peu simple ou banal, mais c’est important, car cela fait toute la différence en écrire un article sur « l’incroyable Hulk », alors qu’un article sur « la force de caractère masculine » était ce qui était espéré… L’image est forte, mais vous en saisissez le sens. C’est dans ces moments que la clarté n’a pas de prix et vaut son pesant d’or, surtout si vous voulez faire bonne impression et établir votre crédibilité sur un domaine. On n’a jamais une deuxième chance de faire la première bonne impression !
Par la suite, je fais ma tournée sur le sujet. J’essaie d’aller consulter d’autres articles faits par le même éditeur, blogue ou magazine ou infolettre. Je veux voir ce qui a été fait avant pour me faire une idée personnelle de ce qui a été fait avant pour voir le lectorat, les collaborateurs ou rédacteurs. Cette étape est vraiment elle aussi importante, car en m’imprégnant de leur « mission » ou de leurs « valeurs », la qualité de mon article sera bonifiée et encore plus pertinente, car je vais être sensible à leur type de lecteurs ou leur public cible.
En voyant ce que d’autres ont fait et ce qui a été publié par le passé, je vais connaitre le ton de la publication, les normes et les structures de leurs articles, les commentaires de leurs lecteurs, des abonnés si c’est une infolettre, etc. Je vais savoir ce qui vient chercher les lecteurs, ce qu’ils apprécient, ce qu’ils n’aiment pas. Cela va donc teinter ma façon d’écrire mon article. C’est littéralement une mine d’or de données et passer à côté de cela est une perte nette ! Pour ma part, je vous avoue ne JAMAIS écrire un article sans avoir fait cet exercice.
On se lance…
Une fois que j’ai une idée de ce que je veux écrire, du type de lecteur à qui je vais m’adresser, ses besoins, ses attentes, je me mets à structurer mon article. Je me fais un plan sur papier, je lance les grandes lignes de ce que je veux aborder et démontrer. Quand un nombre suffisant d’idées sont générées, je les organise ensuite avec une introduction, deux à trois points principaux et d’une conclusion.
Ensuite, je m’installe dans un endroit calme et j’essaie oralement d’articuler mon texte. Je me pratique un peu comme pour un exposé oral. Cela me permet d’entendre ce que je veux écrire et voir si le tout à du sens, une suite logique. C’est un peu comme un remue-méninge à voix haute. En pratiquant ainsi, cela me permet de voir les endroits où je veux mettre de l’emphase, des nuances et peut être même restructurer mes idées et changer d’orientation.
Une fois que j’ai fait cette étape, je mets sur papier mon article. Je fais ma première ébauche. Je le relie, je le retranscris, je le retravaille. Il ne faut pas oublier, du moins pour moi, que l’écriture est une activité vivante, qui évolue, qui s’adapte. Ce n’est pas fixe et final. J’en fais la lecture à voix haute, je revois la ponctuation. En lisant à voix haute, je suis en mesure de voir le rythme, si besoin d’une pause, etc. Je continu de peaufiner mon texte jusqu’à ce la lecture à voix haute soit « coulante » et agréable.
Enfin, je prends toujours mon article pour le faire relire par une personne, avoir ses impressions et son sentiment. Si elle comprend ce dont je parle et qu’elle en saisit le sens et que mon article suscite son intérêt, alors je sais que j’ai produit un bon article.
N’hésitez pas, lancez-vous !
Yannick Pagé