La petite mort dans l’érotisme : Un texte frissonnant à découvrir

La petite mort dans l’érotisme : Un texte frissonnant à découvrir

J’écris sur la sexualité depuis longtemps. J’ai toujours eu à cœur de vous livrer au travers de mes textes la pleine conscience de ce qu’est la sexualité intime pour soi et la sexualité partagée avec son partenaire.

Pour moi, parler de la sexualité c’est parler d’amour. Nous n’en sommes plus au sexe naturalisé qui ferait fi de nos plaisirs et nos besoins de reliance au travers de ce contact essentiel.

Des articles érotiques, j’en ai écrit pour vous dire la valeur et la profondeur que la sexualité revêt dans le parcours de chacun.

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Nous avons tous un chemin sexuel à vivre et cela commence dès le plus jeune âge. Nous avons aussi tous des prises de conscience pour pouvoir être heureux dans notre sexualité, notre sensualité, notre sensorialité, notre émotivité.

La sexualité n’est pas une réduction à l’acte sexuel. Elle est altérité entre deux personnes même dans l’autoérotisme puisque nous fantasmons sur l’autre pour nous donner du plaisir. C’est une rencontre avec son histoire d’abord et quand elle est partagée elle devient alors une ouverture à notre profondeur émotionnelle, corporelle, notre identité et notre vision dans le monde et elle réunit alors deux corps pour vivre les sensations.

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J’ai décidé au travers de mes futures publications sur la sexualité de vous emmener dans de très courtes histoires de personnes. ‘

Ces petits récits vont vous expliquer un concept, vous ouvrir votre conscience sur la sexualité et qui sait vous émoustiller aussi en vous donnant envie de faire l’amour en pleine conscience, en vous donnant envie de renouer avec une sexualité proche de votre être.

La petite mort : un soupir orgasmique ( récit érotique)

Je tourne la tête de chaque côté. Le plaisir monte. Ma main suit la cadence pour arriver à ma petite mort.

Oh non je ne suis pas en train de mourir en te regardant au travers de l’écran de mon téléphone. On est tous les deux connectés, oui et on est dans le rythme de notre désir qui monte. Et les petites morts qui vont suivre sont ces instants post orgasmes qui vont me faire perdre ma tête et me faire vivre les frissons inattendus, ceux d’une conscience extra ordinaire, qu’on ne maitrise pas.

Non on ne se touche pas. Mais je peux vous dire que le désir est visible. Et que même à distance, tout se ressent. Notre corps devient le seul et unique vecteur de désir. Il n’y a pas besoin de fantasmes, il n’y a pas besoin de fermer les yeux. Tous les deux on est collés à l’écran. On se regarde, on sourit.

– T’as les lèvres roses ma chérie. Comme je te désire. Comme tu es belle.

Je descends un peu plus le téléphone vers mon sexe. Ma main caressante imagine que c’est toi qui agis. Non elle n’imagine pas, c’est toi qui fais, ta main vient jusqu’à moi. Je me laisse guider par nos deux vibrations.

Mes lèvres rosissent systématiquement quand je suis pleine de désir. On dirait que j’ai mis du rouge à lèvre non j’ai juste le pigment de mon cœur et la couleur de mes petites lèvres du bas qui se teintent sur les lèvres de ma bouche.

Le rythme s’accélère ce soir-là. On a terriblement envie de l’un et de l’autre. Tu te caresses, j’observe tout ce qui change en toi. Tes yeux qui me fixent, ta main qui devient plus rapide. Tes mots qui me désirent. Ton corps d’homme qui frissonne, effleure par le regard chaque partie de mon corps.

Et puis je n’en peux plus, je soupire et c’est ma première petite mort qui me coupe le souffle. Cet orgasme est le premier qui me fait gonfler ma poitrine. Il y a quelque chose d’animal entre nous deux, quelque chose qui nous fait manger le temps de l’autre, le souffle de l’autre. Une envie de mordre notre peau, une envie de lécher jusqu’au mordillement.

Je tourne la tête, tremble un peu.

– J’adore tes seins mon amour.

– Merci mon amour.

J’ai un peu mal à la main de tenir le téléphone mais je continue doucement à sentir la chaleur de mon entre jambe.

On fait l’amour à distance. On fait l’amour en caresses sur soi.

Les palpitations accélèrent à nouveau. J’ai chaud. Je deviens rose au visage, rouge au cou, mes seins se tendent de plus en plus. J’aime te montrer sur l’écran ma poitrine gonflante qui devient un mouvement d’inspiration et d’expiration accéléré.

Ce n’est pas fini. Non bien au contraire, la prochaine petite mort va être plus intense comme toujours. Je suis insatiable de toi. J’ai envie que tu viennes tout contre moi, que je te sente de plus en plus. Mais ce n’est pas ça qui arrivera, ce sont nos deux énergies sexuelles à distance qui communiquent et ça marche à chaque fois.

On se voit, on entend la respiration, on se parle. Le parfum ne vient pas de ta peau, mais il vient de la mienne. J’apprends de plus en plus à sentir mon odeur corporelle qui arrive quand je te fais l’amour à distance. Nos peaux ne se mélangent pas mais elles prennent la couleur du désir à chaque fois. J’aime quand tu te déshabilles complètement et que nous sommes nus.

A distance, on se voit aussi. La peau change et le corps parle.

Je continue à découvrir chaque fois de plus ma caresse dans l’ombre. Je continue chaque jour à ressentir ce que seront nos peaux le jour où nos corps se toucheront.

Mais là ils se découvrent pour le moment et c’est une ode aux sens, aux plaisirs à chaque fois qui sont tellement personnels. On apprend à s’aimer soi dans ce partage d’amour à distance, on apprend à se découvrir en observant chaque réaction, chaque désir plus visible chez l’un et l’autre.

Avoir ma petite mort face à toi sans que tu ne me touches n’est pas difficile car tu es tellement attentif, tellement sensuel en me regardant, tu me désires tellement que je me sens bien. Mon désir est entièrement là.

J’ai l’adrénaline qui monte, mes sens au maximum. Mon corps fait l’amour pour de vrai avec toi. D’ailleurs, il le montre, me le fait sentir sur mes doigts qui glissent de plus en plus, que je ramène de temps en temps à ma bouche pour les goûter et faire comme si c’était toi qui les prenais dans ta bouche.

Et puis, à nouveau je sens que la deuxième petite mort pointe son souffle.

Ça y’est, je tourne ma tête de droite et de gauche. Le mot « encore » sort de ma bouche, tu continues à venir en moi.

Tu continues. Je le sens en moi pour de vrai.

Le téléphone bouge. On va si vite dans cette cadence.

On ressent l’un et l’autre la montée de notre désir plus que tout et la dernière petite mort nous met dans un état de bonheur. Nous jouissons en même temps. Nous soupirons et nous éclatons de rire en se disant je t’aime. Nos énergies sexuelles ont une nouvelle fois réussi à communiquer à distance.

Nos corps se posent. Nous sommes détendus et nous revenons à l’instant présent qui à chaque fois nous étonne, nous comble d’avoir fait l’amour avec tellement d’intensité, de désir à distance. Nous sommes en connexion tout simplement. Et nos corps effleurent cette vague d’amour et vivent ces petites morts comme de nouvelles renaissances.

 

Nelly Delas
Auteure relation