Chacun d’entre nous est venu dans un but précis.
Nous avons pris la décision, ou bien une entité supérieure l’a prise pour nous, de lier notre esprit à un corps physique spécifique qui se manifesterait par l’acte d’union d’un homme et d’une femme en particulier.
Bon, d’accord me direz-vous. Possible, en effet, mais cela implique-t-il nécessairement un « objectif » ? Ne serions-nous pas plutôt le fruit d’une attraction vibratoire relevant du hasard sans vocation ni raison d’être spéciales ?
Les non croyants
Les non croyants de dénomination athée adopteront sans doute la connexion vibratoire fortuite, considérant l’Univers comme un assemblage arbitraire d’orbes, d’énergies et de vortex pris accidentellement dans certains schémas sans ordre naturel pouvant dénoter l’intervention d’un « chef d’orchestre cosmique » qui œuvrerait en coulisses.
Pour ces individus, tout ne peut être que le fruit du hasard ou bien d’une volonté purement humaine. Les « coïncidences » ne sont rien de plus que de simples concours de circonstances, même si elles se produisent avec une régularité surprenante et des résultats époustouflants, pour eux « ce n’est que pure chance ».
Ceux qui vivent ainsi ne pourront s’éveiller complètement. En d’autres termes, ils seront incapables de, ou non disposés à, prendre conscience du pouvoir d’une source supérieure œuvrant avec et à travers eux si on les y encourage.
Il leur sera impossible de ressentir ou de se représenter comme faisant partie de cette conscience supérieure tant qu’ils ne croiront pas en son existence.
La vie de tels individus s’accompagne d’une grande solitude intérieure et requiert diverses formes de compensation afin que leur quotidien vaille la peine d’être vécu. Dans cette catégorie, on trouve de nombreux scientifiques. Certains, du moins, sont curieux de découvrir un état de conscience supérieure — mais éprouvent toutefois le besoin de « prouver » l’existence de cette « particule de Dieu » par le biais d’expérimentations précises et extrêmement coûteuses. Pourtant, après l’avoir trouvée, ils ne subissent eux-mêmes aucune transformation intérieure ni métamorphose de leur être ni expansion significative de leur conscience. Ils se contentent de s’enrichir de ce savoir comme s’il était partie distincte et nécessitait la vaste expérience d’un supraconducteur pour révéler un quelconque signe extérieur de son existence.
Les croyants
Viennent ensuite « les croyants » qui ont eu lieu de croire en une source d’existence supérieure au-delà des toute considération et de tout besoin purement terrestres. Beaucoup auront acquis cette croyance par le biais de quelque forme d’appartenance religieuse. Peut-être aussi grâce à une expérience de mort imminente ou encore un héritage ancestral ; quelque chose qui se serait accroché à une nécessité de se sentir protégé ou simplement de donner un sens à la vie.
Bon nombre de ceux qui correspondent à cette description opèrent selon certains principes moraux tirant leur origine de sources bibliques. Ils portent également en eux « la crainte de Dieu » et de sa punition s’ils venaient à s’écarter du droit chemin. Ils ont besoin de prêtres, de gourous et de diverses figures hiérarchiques pour les guider dans cette vie.
Eux non plus ne pourront s’éveiller complétement tant la crainte de transgresser les limites des normes sociales ou la simple peur de l’inconnu les retiennent de suivre leur intuition profonde.
Les autres
Ce qui ramène « ceux qui s’éveillent » à un nombre très limité d’individus qui ont rejeté ou transcendé les deux premiers états sus-mentionnés et ont emprunté un « sentier de découverte » plus vaste et plus approfondi menant à plusieurs niveaux d’expérience initiatiques inconnus ou mal connus de la majorité.
Des expériences impliquant la percée du voile de l’illusion et l’affrontement de la vérité pour permettre à la voix intérieure d’infirmer, ou de confirmer, les déductions de l’intellect. Une conscience supérieure dont ils reconnaissent la connexion innée à leur être.
C’est uniquement au sein de ce groupe que l’on trouvera ceux que l’on pourra qualifier « d’éveillés » au véritable sens du terme : des personnes capables de faire la distinction entre le bien et le mal, non pas grâce à des études approfondies de la psychologie humaine mais par le biais d’une intuition profonde de source divine.
L’objectif de la Vérité
Une source qui force à admettre que nous sommes véritablement entrés dans « l’Ère de la Vérité » et dont ceux qui sont éveillés admirent le pouvoir et partagent l’intention. La question reste à savoir : de quoi s’agit-il ?
Quel est l’objectif initial de la Vérité et comment doit-il s’exprimer ? Comment doit-on l’exprimer ?
Le but poursuivi est la catalyse du désir de la pleine expression de l’Essence. Le « je suis ce que je suis » qui accompagne l’aube de chaque matin et se révèle dans le rayonnement de sa splendeur. Une abondance de tout ce qui « Est » afin que tout ce que la Vérité effleure soit imprégné de la prise de conscience de son potentiel divin et à jamais fécond. Nous pouvons tenir ce rôle essentiel.
La Vérité est Amour
Lorsque cette vague de vérité nous arrive, nous la qualifions, à juste titre, d’amour. C’est exactement ce dont il est question : l’Amour est Vérité et la Vérité est Amour, tout deux sont interchangeables. Comme tous les bons mets, ils attirent l’indulgence et il serait insensé bien sûr de leur résister parce qu’il est nécessaire d’étancher cette soif qui nous est commune à tous et dont la portée ne connaît ni limite ni frontière, tout comme on ne peut restreindre le potentiel d’expansion illimité de l’Univers.
L’énergie exprimée à travers l’Amour-Vérité est la somme du tout par l’un, et de l’un par tous. La manifestation de la gloire de l’existence.
Le plat de résistance
Donc, pour redevenir plus terre à terre, « s’éveiller » revient à prendre part à ce festin dont l’entrée consiste en une mise en bouche via un aperçu de l’Amour-Vérité et dont le plat principal promet une meilleure compréhension de son expression se manifestant aussi bien en nous qu’à l’extérieur. Et c’est précisément là où nous devons faire face à notre plus grand défi qui est celui de notre authenticité.
Le plat de résistance, dans toute sa splendeur, demeurera hors d’atteinte tant que notre centre de gravité se tournera essentiellement vers l’intérieur, tant que nous aurons uniquement à cœur d’atteindre l’épanouissement intérieur et le réveil de la phase initiale de « prise de conscience» que cela implique. Nous ne pourrons y avoir accès que lorsque nous tendrons les bras pour agir au-delà des limites du soi.
C’est pourquoi je dis : vous vous réveillerez peut-être… mais vous lèverez-vous ?
Les choses peuvent paraître très confortables à la chaleur de nos draps et couvertures au petit matin. Et puis il y a ce sentiment de protection durable qui nous comble de bien-être et cette somnolence persistante qui apaise notre corps et notre esprit, alors peut-être n’avons-nous pas vraiment besoin de nous lever après tout. Ne pouvons-nous pas plutôt nous en tenir à l’entrée et en savourer les délices tant qu’ils dureront sans nous préoccuper aucunement du plat de résistance ? Ainsi nous pourrions vivre dans les espaces parfumés de la conscience éveillée à l’abri des frictions subversives émanant d’un monde ayant fait complètement fausse route tandis que nous rêvions — un monde toujours en attente d’une réorientation tout aussi radicale qui puisse le sauver de l’implosion apocalyptique. Ne pouvons-nous pas atteindre la terre promise sans avoir à affronter la situation chaotique de cette détresse planétaire ?
L’initiation finale
La réponse à cette question nous amène au quatrième niveau qui représente l’initiation finale de ceux qui sont « éveillés » mais doivent encore franchir le seuil de la pleine conscience de leur mission divine sur Terre, et qui ne sont pas encore sortis de leur lit.
Car, comme je l’ai expliqué au début, chacun d’entre nous est venu dans un tel but. Il est juste question du moment où nous finirons tôt ou tard par le reconnaitre et l’appliquer pour en faire le moteur principal de nos vies.
Plus rapidement nous agirons, plus tôt la transformation du chaos planétaire pourra s’opérer et plus prestement la conviction s’exprimera sous forme d’action extérieure, plus vite les forces vampiriques qui se sont nourries de notre matière morte seront congédiées.
Ainsi de notre rapidité à transférer la résonance de ces mots en une volonté de les mettre en pratique dépendra celle avec laquelle les forces de l’amour se précipiteront pour vous accompagner et vous guider sur le chemin de la Vérité. Il n’est jamais question de « Vérité » quand on se limite au dialogue aussi érudit soit-il. Tout au plus, ce dernier signale la vérité mais n’est pas la vérité en soi. Il ne pourra l’être tant qu’il ne sera pas prêt à affronter tout ce qui emprisonne, opprime, détourne et soumet le génie de la créativité et de l’amour des hommes, et déterminé à y mettre un terme pour le bien de l’humanité et de cette planète qui est notre jardin.
Le moment est venu
Le moment est venu d’abandonner le récit pour entrer directement dans l’histoire et de forger son destin par des millions d’actions ciblées, responsables, pragmatiques et concrètes, qui refuseront de se laisser contrecarrer par les projets les plus odieux échafaudés furtivement par les agents stériles d’un statut quo moribond.
Il est temps à présent pour « nous le peuple » de reprendre en main nos destinées et de faire front commun pour réparer les fractures de notre planète mère dont nous somme les véritables tuteurs et curateurs.
SOURCE : Vous vous réveillerez peut-être… mais vous lèverez-vous ? écrit par Julian Rose et traduit par EY@EL. Toute reproduction de cet article sans autorisation préalable de son auteur/traducteur* est strictement interdite.