Sérieux, arrêtez-vous une seconde. Non, vraiment. Posez votre café détoxifiant ou votre jus de chou kale ou peu importe ce qui vous donne ce sentiment de sainteté organique. J’ai quelque chose à vous dire : vous êtes accro à la vitesse. Et pas de la bonne manière. Je ne parle pas de la vitesse d’un bon vieux road trip sur une route déserte. Je parle de cette vitesse toxique, celle qui vous fait croire que nous sommes perpétuellement en retard à un rendez-vous très, très important avec quelqu’un de très, très important. Spoiler : en général, ce n’est pas le cas.
On vit dans une culture qui nous pousse à croire que si on n’est pas en train de faire quelque chose de « productif », on est en train de gaspiller notre temps. Mais voici la vérité crue : la plupart d’entre nous sont les créateurs de notre propre stress. Alors, on se calme. Mettons un pied sur la pédale de frein de cette vie qui file à 100 à l’heure et faisons un truc radical. Prendre son temps.
« La lenteur est souvent le prix à payer pour une œuvre d’art. »
– Orson Welles
Oui, je sais, ça sonne comme un blasphème dans un monde où l’instantanéité est la nouvelle norme. Mais écoutez-moi bien : prendre son temps, c’est comme un investissement dans votre bonheur futur, dans votre santé mentale et, osons le dire, dans votre âme.
J’en ai assez de voir des gens, peut-être même vous, foncer tête baissée dans la vie sans même savoir pourquoi ils le font. Des agendas surchargés, des notifications qui n’en finissent plus, des heures supplémentaires au boulot pour des projets dont personne ne se souviendra dans trois mois. Tout ça pour quoi ? Pour un sentiment illusoire de réussite ? Pour ce high éphémère que vous procure le fait de cocher une autre tâche de votre liste ?
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Franchement, c’est de la connerie. Une connerie monumentale. Vous êtes l’architecte de votre propre stress, le créateur de votre propre enfer. Personne ne vous tient en otage avec un compte à rebours pour finir ce PowerPoint ou pour envoyer ce devis. Vous choisissez de le faire. Et il est grand temps de choisir autrement.
Comprenez-moi bien. Je ne dis pas de tout laisser tomber et de vous retirer dans une grotte pour méditer pendant le reste de votre vie. Quoique ça pourrait être cool, en fait. Mais non, ce que je dis, c’est que vous pouvez, et devriez, choisir vos batailles. Vous ne pouvez pas tout faire. Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. Alors, choisissez ce qui compte vraiment pour vous et laissez le reste aller se faire voir.
« Vous ne trouverez jamais le temps pour quoi que ce soit. Si vous voulez du temps, vous devez le prendre. »
– Charles Buxton
Prendre son temps n’a rien à voir avec de la paresse ou de l’indolence. La lenteur est une forme de respect envers vous-même. Lorsque vous avez une tâche, faites-la à fond. Mettez-y tout votre cœur, toute votre âme, mais ensuite ? Respirez. Flânez. Lisez un bouquin. Ne faites rien du tout si ça vous chante.
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Il s’agit de choisir vos priorités avec discernement. Nous avons une capacité limitée d’attention, d’énergie et de temps. Alors pourquoi dilapider ces ressources précieuses dans des tâches et des obligations qui ne font qu’ajouter au bruit de fond de notre existence déjà chaotique ?
Prenons un exemple concret : les réseaux sociaux. Vous pensez vraiment que répondre à chaque commentaire, chaque mention J’aime, chaque tout ce que vous voulez, va changer votre vie ? Absolument pas ! Vous savez ce qui peut changer votre vie ? Passer du temps de qualité avec les gens que vous aimez. Lire ce livre qui traîne sur votre table de chevet depuis des mois. Prendre une marche en forêt. Écrire dans votre journal intime. Aller à cette exposition d’art qui vous intrigue. Ça, c’est de la qualité. C’est et du temps bien investi pour avoir une vie plus heureuse.
« Le temps est ce que nous voulons le plus, mais ce que nous utilisons le plus mal. »
– William Penn
La vie est une série de choix. Et chaque choix que vous faites, chaque minute que vous décidez de consacrer à une tâche plutôt qu’à une autre, vous défini. Alors, faites le choix de la lenteur. Faites le choix de vous respecter assez pour ne pas vous surmener jusqu’à l’épuisement.
Sérieusement, qu’est-ce qui se passera si vous ne faites pas ce truc que vous vous sentez obligé de faire ? Vous mourrez ? Non. Vous serez viré ? Peut-être, mais est-ce la fin du monde ? Absolument pas. La Terre continuera de tourner et vous aurez une autre chance de faire les choses correctement. De faire les choses à votre rythme.
Nous allons tous mourir un jour. C’est peut-être macabre de le dire, mais c’est la réalité. Alors, au lieu de passer notre vie à courir après des choses qui n’auront aucune signification une fois que nous serons six pieds sous terre, pourquoi ne pas investir dans ce qui compte vraiment ? Pourquoi ne pas choisir de vivre de manière à respecter non seulement notre temps, mais aussi nous-mêmes ?
« Le temps est un grand maître, mais malheureusement il tue tous ses élèves. »
– Hector Berlioz
Prendre son temps n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Et c’est un acte radical dans un monde qui valorise la productivité à tout prix. Alors, ralentissez. Prenez le temps de vous asseoir, de respirer, et de vous demander ce qui est vraiment important pour vous. Vous pourriez être surpris de découvrir que ce n’est pas ce que vous pensiez.
La lenteur est l’ami secret du bonheur, l’antidote discret à la toxicité du quotidien. Alors, respirez profondément, détendez-vous, et accordez-vous le luxe de prendre votre temps. Parce qu’au bout du compte, votre temps est tout ce que vous avez. Et c’est à vous de décider comment vous voulez le dépenser.
Alors, arrêtez de courir. Respirez. Prenez votre temps. Après tout, nous sommes tous en route vers la même destination finale. Et spoiler numéro deux : personne n’en sort vivant. Donc, pourquoi se presser ?
