Reçois le César de ta vie !

Reçois le César de ta vie !

As-tu remarqué comme on court pour accomplir les tâches qui sont imposées ou que l’on s’impose ?

Et je m’adresse, là, surtout aux femmes les plus touchées par cette maladie du perfectionnisme. Toujours vouloir bien faire ou trop en faire pour être reconnues, appréciées, aimées, approuvées… Obtenir le César de la meilleure mère, amante, employée ou patronne…
Des générations entières sont touchées.
Puis arrive le deuxième mitan de la vie et l’on se demande où sont passés les jours, les mois, les années.

Qu’en a-t-on fait ?

Ma mère adorait coudre. Elle aurait pu être une styliste de renom ou monter sa grande maison de couture. Elle achetait des chutes de tissus de toutes les couleurs et de toutes les matières « pour coudre plus tard ». Plus tard, toujours plus tard… En effet, il fallait faire briller la maison comme une coupe de premier prix si jamais quelqu’un d’étranger à la famille y entrait… Qu’aurait donc pensé le visiteur de deux miettes par terre ou d’une particule de poussière sous la table du salon ? Jusqu’au jour où, ma mère ayant perdu la mémoire, il fut à jamais trop tard pour elle de réaliser son rêve.

Dans l’ouvrage Les 5 Regrets des personnes en fin de vie de Bronnie Ware, l’autrice a recueilli cinq principaux regrets de mourants pour constater que le regret le plus fréquent était le fait d’avoir toujours voulu plaire aux autres et de n’avoir, par conséquent, pas vécu sa vraie vie.

« J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, pas celle que les autres attendaient de moi. »
« J’aurais dû travailler moins. »
« J’aurais aimé avoir le courage d’exprimer mes sentiments. »
« J’aurais aimé garder le contact avec mes amis. »
« J’aurais aimé m’accorder un peu plus de bonheur. »

J’ai toujours été fascinée par ce trait qui unit la date de naissance à la date de mort sur les pierres tombales. Un simple trait qui résume toute une vie. Un bref sommaire. Un silence énigmatique. En effet, que dit ce trait d’union de manière implicite ? Certes, il peut désigner tous les événements, toutes les circonstances et tous les épisodes indépendants de notre volonté qu’il a fallu subir, affronter puis transcender. Mais il cache aussi ce que l’on a fait de tout ce qui est arrivé. A-t-on poursuivi par impuissance acquise les obligations ? A-t-on obéi par soumission à un schéma qui ne nous convenait pas ? A-t-on perpétué par inconscience les patterns ? Ou s’est-on, au contraire, libéré en s’accordant des instants de qualité ?

Géraldine est une enfant très joueuse et créative. Quand elle rentre de l’école, elle dessine, elle écrit des histoires, elle se confectionne un petit théâtre pour ses marionnettes et elle s’invente des saynètes destinées à son public de poupées. Mais un jour, son père, déçu par ses résultats scolaires, a fait irruption dans sa chambre pour lui demander « de commencer à étudier, sinon elle gâcherait sa vie. » Géraldine a donc été une excellente élève. Elle a planifié, organisé, fragmenté son temps dans des agendas dont les couleurs pour chaque jour que Dieu fait n’atténuaient cependant pas sa tristesse secrète. Elle a été sérieuse dans l’unique but de contenter ses parents, c’est-à-dire de survivre. Pendant longtemps, elle a cru que c’était la bonne attitude jusqu’au jour de son cinquantième anniversaire où elle a compris : la seule personne qui était dans la vérité parce qu’elle vivait vraiment était la petite fille qui montait son spectacle de marionnettes en changeant de voix. L’enfant sérieuse s’était fourvoyée dans des illusions qui lui avaient fait confondre la survie avec la vie. Quel gâchis !

Géraldine, cela peut être Toi. Cela peut être Moi.

Stendhal déclara :

« Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur. »

Il est vrai que le bonheur s’obtient non dans des récompenses ou des marques de reconnaissance – toujours aléatoires – de la part d’autrui, mais dans des moments que l’on s’accorde avec cette fidélité dont on fait preuve envers soi. Telle est la pleine signification du mot « présent » , à savoir un instant de qualité que l’on s’offre, une étincelle de temps dont on se fait cadeau.

Une promenade dans la nature avec son chien, une discussion avec un ancien ami, l’écoute d’une belle musique, des vacances dans une maison de campagne isolée, un bon verre de vin, contempler un coucher de soleil en haut d’une montagne, peindre, écrire, composer… Jouer tout simplement… Se consacrer à ses passions intrinsèques, celles qui obéissent à la folle raison pour laquelle on est venu sur cette terre et dont l’enfant se souvient généralement avant l’âge de ses sept ans.

En effet, quand on s’amuse et que l’on se fait plaisir, on n’est plus absorbé par le « faire » mais par « l’être » .

Et alors, on découvre qu’il n’y a aucun César à conquérir. Il n’y a jamais eu de victoire à mériter.

Et sais-tu pourquoi ? Parce que le César de ta vie, tu l’as déjà reçu : en naissant. Tu es victorieux de par ton simple droit d’exister, de par le fait que tu respires. Uniquement.

Qu’il y aura-t-il de sous-entendu dans le bref trait d’union qui résumera ton séjour terrestre – là, entre la date de ta venue et celle de ton départ ?

Pour moi, ce sera d’avoir exploré toutes les feuilles de tous les printemps possibles !

À toi…

Géraldine
Pour connaître mon travail d’écriture biographique et thérapeutique, rendez-vous sur mon site : L’Encre au fil des jours

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Publié dans Amour de soi, Bonheur, Mindset, Mission de vie, Succès le

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À propos de l'auteur

Géraldine Andrée Muller

J'écris depuis l'enfance. Très tôt, j'ai découvert le pouvoir des mots qui peuvent soigner, guérir, être un baume pour l'âme. Je vous propose mon aide pour l'écriture de votre vie. Grâce à mon expérience en créativité, en écriture et en psychologie, je vous prête ma plume pour que vous soyez...

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