Nous déroulons au cours de notre existence le film de nos expériences et parfois s’arrêter pour considérer ce que nous avons vécu est toujours riche en apprentissages pour aborder notre chemin de vie encore plus sereinement.
Combien de tempêtes avons-nous connues ? Combien de remous avons-nous traversés ? A quel moment avons-nous retrouvé la lumière de l’espoir ? Qu’avons-nous appris de notre traversée du désert ?
Si nous ne prenons jamais le temps de faire ce bilan rétrospectif de notre cheminement, nous stagnons ou alors nous refaisons encore et encore les mêmes expériences.
Pourquoi est-ce si important de porter un regard introspectif sur notre destinée ? Tout simplement, c’est un peu comme faire une validation de nos acquis non pas professionnels mais personnels, pour en extraire toutes les compétences qui ont érigé le socle de notre être, façonné les fondations de nos croyances et construit les actions que nous avons entreprises pour nous renouveler après une expérience difficile.
Ainsi, nous avons alors un regard plus doux et plus compréhensif sur nous-mêmes, sur nos colères, sur nos tristesses, sur nos émerveillements et sur nos rêves parfois tellement fous.
Comment faire ce bilan avec soi-même ?
Rien de plus facile, on n’ a pas besoin d’écrire des mémoires. Il suffit juste de s’asseoir dans une posture silencieuse et recentrée, et faire défiler dans notre tête le film de notre vie en ne faisant arrêt sur image que sur les solutions trouvées à nos parcours tumultueux. Il ne s’agit pas de revivre ce passé pour nous victimiser et nous sentir tristes ou nostalgiques. Non ! Dans ce diaporama biographique, juste se souvenir de nos petites ou de nos grandes victoires. Ces manifestations de synchronicités qui nous ont sauvés, ces mains tendues pour nous relever, ces cœurs chaleureux qui ont su nous envelopper, même parfois juste quelques secondes pour nous redonner de l’espoir. Ces petits signes qui nous ont montré le chemin. Ces moments de résilience où nous avons su affronter toutes les adversités. Ces sourires voilés de larmes lorsqu’ enfin le soleil est apparu à nouveau, au-dessus des nuages, avec toute notre reconnaissance pour la vie. Ces accolades d’amour que nous avons donnés pour remercier la vie de tous ses cadeaux. Ces surprises qui nous ont sortis de bien des difficultés.
Nous avons souvent tendance à nous focaliser sur ce qui nous arrive dans l’instant, sur ce qui est difficile et déstabilisant, nous oublions alors que nous avons des ressources illimitées qui sommeillent en nous, pour nous permettre de nous remettre plus vite de circonstances compliquées. Si aujourd’hui le ciel est gris et nuageux et que la pluie vient masquer nos envies et nos joies, demain sera plus lumineux. Demain sera même peut-être dans aujourd’hui ou dans la seconde qui suit.
Accepter la vie comme elle est, c’est la chose la plus difficile à faire dans l’instant présent de nos problématiques, c’est un peu comme si on le savait, mais qu’on l’oubliait pour nous jeter si facilement dans le précipice de nos émotions négatives quand notre moral est au plus bas. C’est dans cette fréquence basse, d’ailleurs, que nos émotions nous malmènent le plus pour nous faire douter de tout et nous empêcher d’écouter notre petite voix intérieure. Nous nous mettons alors à accuser la vie d’être responsable de notre chaos intérieur. Tout cela est bien sûr normal. Personne n’est capable de faire comme si tout allait bien quand les choses se compliquent, il faut juste nous laisser le temps d’accueillir ce tumulte et nos premières réactions sans culpabiliser, mais cela ne doit jamais durer.
L’accueil est déjà une façon d’accepter ce qui vient comme un problème de mathématiques à résoudre, comme un nouveau défi pour se hisser au sommet de ses idéaux. Alors, après la tempête vient l’accalmie et c’est au cœur de ce repos intérieur que l’on doit saisir immédiatement le fil de l’espoir, qui comme la flamme éternelle est là, et attend notre disponibilité intérieure, pour se dérouler et nous montrer en conscience et en présence les premières lueurs de l’espoir.
Parfois, nous ne voulons plus y croire et nous prenons alors conscience, que cesser de croire que demain est un nouveau jour, c’est mettre fin au flux de la vie et sombrer dans des couloirs qui deviendront de plus en sombres sans acceptation de notre part.
Ce coin de ciel bleu est éternellement en nous, c’est notre champ d’énergie, notre force vitale qui même affaiblie, continue à s’activer, pour nous amener à nous relever rapidement, en nous laissant glisser dans le flux de l’instant, dénudé de notre mental et de nos émotions négatives.
Juste sourire et le soleil revient, le chaos s’apaise et la musique de la vie devient plus douce.
Se renouveler dans une énergie d’amour et de lumière permet de se repositionner à chaque instant sur notre chemin de vie.
Oublier hier immédiatement et se replonger dans aujourd’hui, encore et encore pour prendre possession de chaque seconde de notre vie, à travers chaque inspiration et pour se relâcher intérieurement dans un cocon de silence et de régénération, et réussir à ne plus se perdre dans le labyrinthe de nos émotions quelles que soient nos histoires de vie.
Lorsqu’on sait s’accompagner à travers chaque péripétie de la vie, l’élément de résolution est déjà là, encore faut-il être capable de le voir, derrière le brouillard de notre mental et de ses peurs.
Chaque prise de conscience s’illustre à travers une action juste et c’est à la lumière de cette création nouvelle, de cette re-création de soi, que l’on réactive notre élan pour tourbillonner dans le grand Tout de la vie sans jamais perdre notre unité.
Lorsque nous dessinons avec le pinceau de la légèreté notre sphère du bonheur, on le crée comme un vortex lumineux qui aspire toutes nos difficultés, pour nous conserver toujours intact à travers notre Présence chaleureuse et rayonnante.
Accepter la vie comme elle vient pour ne plus résister et souffrir, c’est se doter d’une paire d’ailes pour s’élever vers des projets toujours plus grands, qui nous aident à faire bouger l’inertie de nos problématiques, afin de les réduire immédiatement à la taille d’un minuscule point de vue. La magie de la vie n’est pas un mythe, c’est cette petite pincée de gratitude qu’on saupoudre sur chaque expérience vécue, pour se dire toujours plus fort et plus fier sans jamais se croire ni perdu ni fini.
Écrire son bilan de vie permet de se libérer du poids émotionnel de ce qui est resté comme « congelé » à l’intérieur de nous, pour nous alourdir et nous fragiliser à chacun de nos pas. Écrire dégèle les émotions et réchauffe notre cœur d’une énergie de résilience et d’acceptation qui purifie notre espace intérieur, en allégeant notre mental pour nous redonner de l’espoir tout simplement.
Assainir son histoire de vie, c’est ne jamais se croire victime de la vie et des autres et ainsi préserver sa santé mentale au-delà de toutes les blessures.
Après ce temps de réflexion sur notre curriculum vitae existentiel , quel que soit notre âge et nos expériences, nous apprenons à mieux nous connaître, à mieux cerner nos errances, à mieux décrire nos résistances. Nous apprenons à nommer chaque émotion, chaque sensation et nous tenons dans notre main notre fil de vie comme un guide pour naviguer chaque jour au cœur de nous-même.
C’est à travers cette paix intérieure que nous pouvons vivre et ne jamais cesser de faire briller la profondeur de notre être.
Maryse Ligdamis de mesmotsdevie.fr