Le chemin vers la meilleure version de soi n’est pas qu’un long fleuve tranquille. Quand on regarde les gens autour provoquer le changement, chercher à s’améliorer, vivre une vie alignée sur leurs valeurs profondes, l’aventure semble exaltante et enrichissante.
Ça, c’est la pointe de l’iceberg. Il est vrai que d’avancer vers la meilleure version de soi est le plus beau cadeau que l’on puisse se faire. Pour y parvenir, on cherche des sources d’inspiration: livres, audios, site Web, conférences… On devient avide de tout ce qui pourrait nous aider, nous aussi, à atteindre cet état de bien-être ultime.
Mais ça, c’est la pointe de l’iceberg. La réalité c’est que nous sommes tous humains et que le chemin que nous avons décidé d’emprunter n’est ni plus ni moins qu’une montagne russe d’émotions.
Tout commence par la décision d’embarquer et de se lancer dans cette folle aventure au coeur de soi. Votre voisin a décidé de se lancer? Vous pouvez certainement vous en inspirer, mais ne vous attendez pas à ce que votre tour de manège soit identique au sien. Teinté de nos croyances limitantes, le chemin que nous choisissons d’emprunter est unique.
Certains partirons en flèche avide des plus hauts sommets et des descentes les plus vertigineuses. D’autres grimperont doucement le coeur rempli d’appréhensions.
Reste qu’un pas à la fois, on avance. Une fois tout en haut, on doute qu’on pourra se rendre jusqu’au bout. On prend de la vitesse, on affronte, on combat, on a envie d’abandonner. On se retrouve la tête en bas sans trop comprendre pourquoi puis, de retour à l’endroit, on savoure pendant un moment le plaisir d’avoir franchit un obstacle de plus. On ralentit, on prend un virage à gauche, puis à droite, on s’accroche de peur de tomber, puis, soudainement, tout s’arrête. On regarde derrière, on constate le chemin parcouru et on réalise qu’on a réussi.
Ébranlé et euphorique, on sort du manège avec une impression de renouveau. Une fierté incomparable s’empare de nous. Tête et coeur sont en harmonie. On poursuit notre chemin pour réaliser qu’un autre manège nous attend. Réalisant que le travail n’est pas terminé, on fait un pas de plus avec, comme bagage, l’expérience précédente. On se demande si on sera à la hauteur. On écoute les directives, on essaie de les appliquer et, juste avant d’embarquer de nouveau, on trébuche. On se relève, on hésite, puis on prend place. Le doute fait place à l’excitation et c’est reparti pour un tour!
Contrairement à la première fois, on s’autorise un bref regard autour. Le train est rempli de personnes comme nous. On se sent un peu moins seul même si on sait que chacun aura à vivre sa propre expérience. Première pente, on cherche à s’accrocher au passé, mais le désir d’avancer étant plus fort, on finit par ouvrir les bras à ce qui s’en vient comprenant qu’on en ressortira grandi une fois de plus. De loupe en loupe, on s’autorise le droit d’avoir peur sans pour autant chercher à s’échapper. Puis on ralentit, le nouveau tour se termine. Bien qu’étourdit, on se sent bien. Le sourire aux lèvres, on se remet en ligne pour un tour de plus sachant que c’est le plus beau cadeau que l’on puisse se faire.
À ce moment précis, nos amis nous regardent aller. Certains envient, d’autres se permettent de critiquer. Tout a l’air si facile, mais il ne savent pas que ce n’est que la pointe de l’iceberg, n’est-ce pas?
Marie-Josée Guérin
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