La vérité du moment

La vérité du moment

Ces « vérités » que nous voulons défendre et préserver ne sont pour la plupart que la combinaison chaotique d’une multitude de « vérités » que nous avons puisées chez d’autres et qui surtout pour la plupart nous ont été inculquées par ceux et celles qui, avant eux, les avaient puisées chez d’autres.

Si nous tentons de remonter à la source pour trouver une vérité originelle, le chemin est si ardu, sinueux, si encombré de pièges et de mensonges, que nous nous perdons en route. Ce qui explique d’ailleurs que le nombre « d’explorateurs » ne soit pas si important proportionnellement à l’ampleur de la tâche. Beaucoup ont peur d’y succomber d’épuisement et de détresse. Ils ont choisi d’adorer la « matrice » et ne veulent surtout pas que quelqu’un vienne perturber une routine si douce.

« Après tout, si tant de gens pensent que c’est vrai, c’est que ça doit l’être. »

Voilà où s’arrête la réflexion.

Mais qu’y-a-t-il d’autre que les vérités enseignées ?

Finalement.

Si nous ôtons de nous les « connaissances apprises », si nous arrachons les costumes identitaires et les rôles, qui est encore là ?

Et bien celui qui aura la ténacité suffisante, la conscience morale, l’esprit critique, la lucidité et … le courage… pour aller arracher de lui les enseignements reçus afin de basculer de la connaissance reçue au savoir.

Que nous reste-t-il par exemple de ces centaines d’heures de cours d’Histoire ou de Sciences ou d’Anglais vécues durant toute la scolarité ? Certains auront fait d’une matière la source de leur travail et ils auront donc entretenu et développé les connaissances premières. Combien sont-ils ? Combien sont ceux pour qui tout ou quasiment a été effacé par le temps ?

Peut-on parler de savoir dès lors ?

Certainement pas.

Là, il s’agit bien d’une vérité.

C’est cela que nous pouvons découvrir en nous.

Les enseignements ne sont pas nécessairement des « vérités ».

On m’a appris, quand j’étais petit, que les Indiens étaient des « sauvages » et les cowboys, des gentils fermiers.

On m’a appris ensuite que mon pays était une démocratie parce qu’on pouvait y voter et que c’était une chance et un devoir.

On ne m’a pas appris que les Européens avaient organisé l’esclavage à très grande échelle.

On ne m’a pas appris que certains « Puissants » financiers et marchands d’armes, politiciens et militaires se sont toujours entendus, de tous temps, pour faire de la guerre un commerce rentable.

On ne m’a jamais parlé de la guerre d’Algérie.

Ou du génocide Arménien.

Ou des génocides de tous les Peuples Premiers.

Il y a ce qu’on m’a appris et ce qui ne m’a pas été dit pour que je continue à croire qu’il n’y avait qu’une vérité.

Non.

Il y a une vérité officielle et il faut chercher qui en est l’instigateur pour comprendre la source du mensonge et l’intention qu’il renferme.

Il convient par conséquent de découvrir et d’exploiter en nous le potentiel de réflexion susceptible d’analyser chaque situation. En sachant bien que le statut de « vérité » ne se donne pas à la légère.

Jamais.

SOURCE : La vérité du moment par Thierry LEDRU

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Publié dans Philosophie, Réflexion sur la vie le

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