Et s’il suffisait de bien respirer pour être en meilleure santé ?

Et s’il suffisait de bien respirer pour être en meilleure santé ?

Respirer tout le monde connaît. Ce qui est moins familier, c’est que la respiration est un levier thérapeutique puissant capable de modifier la chimie de notre corps et d’influencer en profondeur notre santé. A contrario, la sous-respiration induit plusieurs effets néfastes pour la santé, acidité du corps, troubles intestinaux, inflammation…

En professionnel expérimenté, Jean-Marie Defossez explique ces processus peu connus de tous. Il présente également deux exercices simples de respiration que chacun peu pratiquer pour permettent à son organisme de retrouver tout les bienfaits d’une bonne respiration. Suivez le guide.

Et s’il suffisait de bien respirer pour être en meilleure santé ?


D’après un texte original de Jean-Marie Defossez, initiateur de la coach-respiration, conférencier sur les lien entre santé et respiration, organisateur de stages de respiration.


Notre respiration n’est pas modulée uniquement par notre niveau d’activité physique. Si nous vivons en état de stress ou si nous nous prenons une posture inadaptée, notre respiration se réduit. On parle alors le sous-respiration. Dans nos pays modernes, nous vivons presque tous en état continuel de sous-respiration.

Quels sont les conséquences de cette sous-respiration ?

La respiration remplit deux fonctions essentielles. La première est bien entendu d’approvisionner notre corps en oxygène. La seconde est d’éliminer le gaz carbonique produit par nos cellules. Ce gaz n’est pas toxique par nature. Il possède cependant une propriété particulière: il réagit spontanément avec l’eau de notre sang, formant alors de l’acide carbonique.

Lorsque nous sommes détendus, notre respiration ample permet d’éliminer tout le gaz carbonique. En revanche, lorsque nous stressons notre respirations devient plus rapide et superficielle. Une partie du gaz carbonique produit par nos cellules n’est pas éliminé et notre sang commence à s’acidifier.

Notre corps est alors contraint d’activer un mécanisme de compensation qui consiste à éliminer une partie de cette acidité via les reins. Ce mécanisme souffre cependant d’un revers : il soumet nos reins a un effort intense alors qu’ils ont déjà fort à faire. Il entraîne de plus une modification dommageable de la formule ionique du sang.

Existe-t-il d’autres effets néfastes de la sous-respiration ?

Les conséquences sont nombreuses et toutes ont un impact négatif sur notre santé. Évoquons-en deux supplémentaires:

Tout d’abord, lorsque nous sous-respirons, notre ventre et le bas de notre thorax se crispent. Cette contraction soumet nos intestins a une compression continuelle préjudiciable à leur bon fonctionnement et aux bactéries probiotiques qu’ils hébergent. Ces bactéries amies sont pourtant essentielles à notre immunité et à notre résistance au stress.

La seconde conséquence concerne le rôle réparateur et anti-inflammatoire du nerf vague découvert récemment. Le nerf vague est un long nerf qui relie notre cerveau profond à nos organes internes (cœur, poumons, intestins…). La stimulation de ce nerf vague permet d’activer des mécanismes naturels de réparation du corps et de réduction de l’inflammation.

Les bénéfices sont tels qu’aux USA (et bientôt en France) certaines cliniques privées proposent à grands frais la mise en place d’un stimulateur électrique du nerf vague, sorte de pacemaker, aux personnes atteintes, par exemple, d’épilepsie ou encore de dépression profonde et qui résistent à tout traitements classiques.

La même méthode permet également d’améliorer la santé de personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïdes, une maladie auto-immune particulièrement invalidante. Alors que la respiration ample et profonde va de paire avec une activité adéquate du nerf vague, la sous-respiration est le signe d’une sous activation marquée. Autrement dit, dès que vous sous-respirez, vous vous privez de tous les bienfaits naturels de ce nerf au potentiel exceptionnel.

La théorie c’est bien, mais que faire en pratique ?

Des scientifiques ont mesuré les effets sur le corps de certaines techniques respiratoires issues de traditions asiatiques. Des bénéfices thérapeutiques réels ont ainsi été mis en évidence. L’une des respirations très intéressante est la respiration complète (aussi appellée respiration yogique ou diaphragmatique).

La respiration complète : cette respiration effectuée correctement, à un rythme de de 5 à 6 cycles par minute, permet d’éliminer le gaz carbonique en suffisance, de restaurer le massage des viscères et de stimuler le nerf vague pour le plus grand bonheur de notre organisme. Pratiqué 20 minutes par jour, cette pratique respiratoire est susceptible de vous offrir une profonde détente et de réelles améliorations de votre état de santé.

La respiration en 4-4-6-2 : un autre exercice à fort potentiel thérapeutique. Très vitalisant, il améliore la concentration et permet d’échapper aux stress et aux idées noires. Il est possible de combiner cette respiration à des mouvements simples, ce qui favorisent la re-coordination des mouvements respiratoires et facilitent ainsi la pratique de la respiration complète présentée plus haut. L’enchaînement à pratiquer assis ou debout est alors le suivant:

  • inspiration immobile durant 4 secondes
  • apnée en haut d’inspiration durant 4 secondes avec un lente levée des bras
  • expiration durant 6 secondes en laissant retomber doucement les bras
  • apnée immobile en bas d’expiration durant 2 secondes

Cinq minutes de cet exercice chaque fois que vous en avez besoin vous procureront des bienfaits étonnants. De quoi commencer à découvrir de l’intérieur les vertus thérapeutiques de la respiration.

Pour en savoir plus : www.coach-respiration.com

Références : Defossez Jean-Marie. 10 respirations thérapeutiques au service de votre santé. La coach-respiration 2016. Éditions Jouvence.

Source : mieuxvivreautrement.com

Article recommandé : 10 étapes importantes pour devenir une personne calme