Il y a présentement une épidémie de fausses informations, de conspirations tirées par les cheveux et de rumeurs non fondées sur le coronavirus qui circulent abondamment sur le Web. Les informations trompeuses qui deviennent virales rapidement, ne font que contribuer à la panique générale puisqu’en justifiant leurs actions en nous dévoilant des hypothétiques manipulations de masses de nos gouvernements par exemple, ils propagent un climat malsain de suspicion et de peur dans la collectivité.
« Rien n’est dû au hasard. » Ce dicton populaire illustre un biais fondamental chez l’humain. On croit que tout événement a une cause, et on est déterminé à la trouver. Nos biais cognitifs nous ont permis de survivre depuis la préhistoire, dans des conditions parfois hostiles. Mais, à notre époque moderne, ces mêmes biais nous rendent vulnérables et, la plupart du temps, ils nous manipulent à notre insu et peuvent nous mener vers une pente glissante. Mais pourquoi les théories du complot et autres fausses nouvelles attirent-elles autant l’attention des gens ?
- On veut confirmer ce qu’on pense déjà
- On cherche à préserver son identité
- Notre cerveau prend des raccourcis
- Notre mémoire nous induit en erreur
- On se méfie des dangers
- Nos sens nous trompent
- On cherche un sens aux événements
- On surestime l’ampleur de son savoir
- On a besoin de faire partie d’un groupe
- On a peur du groupe rival
« Nos cerveaux ont évolué pour utiliser ces raccourcis, et ça ne changera pas beaucoup à court terme. »
– Robert Brotherton, chercheur en psychologie