La résilience c’est cette capacité positive à surmonter les obstacles afin que ces derniers ne deviennent pas une issue négative.
Derrière ce concept largement médiatisé se cache toute la force du pouvoir humain. La résilience a tout d’abord été relevée chez les enfants. Boris Cyrulnik dans son livre « un merveilleux malheur » nous fait prendre conscience que les enfants sont les premiers initiateurs de cette résilience. Ils sont capables de conjurer, triompher de traumatismes importants pour se faire une vie d’homme.
« La réussite n’est pas toujours une preuve d’épanouissement, elle est souvent même le bénéfice secondaire d’une souffrance cachée. »
– Boris Cyrulnik
Comment alors passer du cœur blessé au cœur guéri et faire de la résilience une ressource de vie essentielle ?
La résilience, une ressource inestimable.
Le mot « Résilience » vient du mot latin « resilir » qui veut dire re bondir.
En un saut c’est avoir cette capacité à traverser les obstacles de la vie, arriver à vivre malgré les malheurs, les souffrances et faire de la résilience une croissance de son être. Continuer à grandir et se développer en dépit d’un traumatisme assaillant et épuisant.
La clé de la résilience : Ne pas se voir comme une victime mais plutôt reconnecter sa confiance en soi et en la vie avec notre volonté et notre persévérance.
Cependant ce n’est pas si facile que cela et parfois et c’est tout ce mystère de la résilience qui se présente à nous en fonction de notre parcours et de la force que nous aurons pour nous en emparer.
J’ai eu envie d’écrire sur ce thème car certains de mes textes ont cette visée à vous accompagner durant des étapes dans votre vie et depuis quelques jours la résilience vient toucher mon intériorité et m’amène donc à vous donner quelques conseils.
Hier soir j’ai regardé un excellent film « Penguin Bloom » avec Naomi Watts. Cette femme sportive et pleine de vie perd l’usage de ses jambes suite à un accident. C’est une pie qui va lui faire reconnecter le pouvoir de son être. Cet oiseau qui en parallèle apprendra à prendre son envol.
Et puis je lis ce livre en ce moment « Nos résiliences » d’Agnès Martin Lugand où la vie d’Ava et Xaxier va basculer du jour au lendemain. D’une réalité poignante où chaque jour on devrait dire je t’aime à ceux qu’on aime avant que….le drame arrive.
La résilience fait partie de notre vie et elle nous pousse à continuer de vivre coûte que coûte. Au fil du temps on se rend compte que chaque personne, chaque événement, chaque signe viennent connecter notre pouvoir de la résilience pour dépasser les difficultés de la vie.
Combien sommes-nous parfois à nous demander si nous allons y arriver ?
Combien sommes-nous à vouloir redonner le goût à la vie lorsque l’un de nos proche vit par exemple un deuil ou une séparation ?
Comment faire en sorte que notre cœur blessé, meurtri, en larmes devienne un cœur guéri et toujours battant à l’amour ?
Les 7 étapes de la résilience pour passer du cœur blessé au cœur guéri
Voici mes conseils pour ne pas baisser les bras mais plutôt mobiliser son énergie de vie, son élan d’amour pour se reconstruire après ces moments difficiles.
1. En parler.
La communication est la porte qui vous permettra de passer le vécu non pas dans une mentalisation ankylosante et épuisante mais bien de vous libérer de la blessure. Dans une relation, nous avons chacun nos blessures émotionnelles qui font de nous la personne que nous sommes en amour.
Un cœur blessé est un cœur aimé même si l’amour nous a semblé brûlant, et douloureux.
La première parole pourra dire votre enfant intérieur blessé. Il s’agira de tenir la main de son enfant intérieur et dialoguer avec son partenaire ou ses proches sur nos blessures passées. Cela renforce ce sentiment d’être accueilli dans notre parcours de vie.
L’amour peut réparer nos blessures et c’est un mouvement entre deux partenaires qui peuvent être d’une grande puissance élévatrice pour les deux amoureux.
Quand le cœur est blessé, nous avons besoin de ressentir l’amour, d’en être enveloppé même si la résilience est tout d’abord intime et solitaire. Il faut donc renouer avec les liens qui nous entourent (enfant, conjoint, amis…). Il est essentiel de garder ces liens d’amour qui nous épaulent, nous écoutent avec une empathie responsable. Il ne s’agit pas d’être dans la compassion mais bien dans un accompagnement légitime et accueillant pour la traversée de l’autre.
Cela va vous paraître étonnant mais les émotions que nous ressentons au cours d’un traumatisme viennent éveiller dans notre corps des zones douloureuses. Le corps est en quelque sorte le siège de nos émotions profondes. Aussi, pour guérir son cœur, il convient de se connecter à son corps et toute la dimension des sens qui y est associée. Le pouvoir du toucher, la caresse dans sa thérapie sensorielle viennent réveiller chez nous des mémoires de nos blessures avec douceur. C’est pour cela que prendre soin de cette sensorialité avec son enfant ou son partenaire vont permettre de guérir le cœur blessé.
Pleurer est tout à fait normal quand on a mal, quand le cœur s’en va dans la douleur. Les larmes sont parfois encore perçues de nos jours comme une émotion hypersensible. Pourtant, elles font partie de notre être et elles démontrent une normalité mentale essentielle dans le pouvoir de la libération. Les larmes sont donc primordiales dans la résilience.
Je me sens capable d’être responsable de ce qui m’arrive ou pas. Lorsque je connais un traumatisme dans ma vie. Je ne donne pas à charge ce qui se passe pour moi. J’en prends toute sa responsabilité et c’est cette conscience de la responsabilité sans accuser les autres de ce traumatisme qui va me faire grandir. Oui ce n’est pas facile de pardonner la maltraitance, la trahison et pourtant c’est ce qui vous fera évoluer.
Je vous parlais plus haut de signes dans sa vie. La résilience a ce pouvoir de connexion avec tout ce qui nous entoure. Dans le film « Penguin Bloom », le pouvoir de la pie sur le cœur blessé du personnage relève d’une profonde conscience aux messages de la vie, aux synchronicités, aux coïncidences non hasardeuses, à la nature, les éléments, les personnes qu’on peut nous envoyer. Il y a la conscience de ce que la vie peut nous donner pour grandir et atteindre ce bonheur de vivre tout simplement.
Si la résilience passe par différentes étapes, il faut aussi accepter de se transformer au travers de celle-ci si on veut guérir notre coeur. Accepter que des petites morts viennent nous rencontrer sur notre chemin de vie pour évoluer et continuer son développement d’homme et de femme.
Nous sommes tous des êtres résilients. Passer du cœur blessé au cœur guéri est un pouvoir humain que nous apprenons à mesurer et à vivre grâce aux autres, grâce au souffle de la vie, grâce à qui vous êtes à l’intérieur.
Car c’est bien tout votre monde intérieur qui va venir toucher votre cœur essentiel et résilient.
La résilience vient toucher vos drames, vos rêves et son pouvoir c’est de tous les relier pour être un cœur guéri. La confiance en soi devient alors l’essentiel de cette reliance pour croire que tout est possible même après le chaos.
