J’ai toujours eu du mal à aimer le gris. Et pourtant c’est une couleur sobre et calme qui ramène à un univers d’émotions plein de mélancolie…
Cette réticence, cache-telle une vision figée ou réduite de la vie qui n’est censée être que du « black or white »?
Le bien avec ses couleurs angéliques et pures,on l’aime car il parfume nos êtres.
Quant au mal si noir, si lourd on le rejette de toutes ses forces, car c’est le poison de l’âme.
Mais…
Une tempête de colère doit-elle gommer l’autre et les petites joies du coeur partagées avec lui?
Un très bel objet qui porte une petite cassure le dénude -t-il de sa splendeur?
Un travail non-achevé mais fait avec beaucoup d’amour et de délicatesse le laisse-t-il sans valeur?
Ce sont des questions sur lesquelles on doit méditer je pense. Car tout compte fait, la vie n’est pas que du rose ou du noir. C’est un tableau de couleurs dans lesquelles figure le gris.
Cette couleur à mi-chemin entre le blanc et le noir est censée attirer notre attention sur les faiblesses de l’autre, mais aussi sur nos zones humaines non parfaites et qui sont à comprendre avant toute tentative d’éclairage.
Pour déceler le « white » dans le » black » et la lumière dans l’ombre,le plus important c’est d’assouplir sa posture et d’adoucir son regard sur soi-même et sur sur tout ce qui l’entoure, car rien n’est figé et derrière un ciel gris, se trouve toujours un soleil qui brille….