A force de connaître des déboires amoureux, on peut avoir tendance à développer la croyance : “je n’ai pas le droit à l’amour” . Cette croyance justifiée par les mésaventures d’antan peut rapidement s’installer puis progressivement vous mener vers le statut de “victime” jusqu’à projeter continuellement à l’extérieur, le reflet de votre propre état intérieur.
Lorsque cette croyance est profondément ancrée, vous filtrez la réalité de façon à avoir la preuve que ce que vous pensez à propos de l’amour est vrai. Ainsi, vous allez inconsciemment attirer à vous des hommes/femmes qui vous rejettent, sont indifférents ou encore ne partagent pas vos sentiments, entre autres… Cela va vous permettre (bien que consciemment vous aimeriez l’éviter) de tirer la conclusion que l’amour n’est pas fait pour vous.
Lasse de ces schémas répétitifs qui vous plongent chaque jour un peu plus dans votre solitude renforçant au passage cette posture d’attente (quand est-ce que celui ou celle qui m’est destiné(e) va enfin pointer le bout de son nez ?), vous cherchez la solution pour inverser la tendance.
La première chose à faire pour sortir de cette situation déplaisante et redondante est de prendre conscience que vous êtes le créateur de cette dernière. Une part de vous a probablement l’envie, le désir, la volonté ou encore l’objectif de vivre une belle histoire tandis que votre inconscient, quant à lui, n’en a pas réellement envie pour X raisons.
Peut-être est-ce une peur sous-jacente, une croyance dissimulée dans un ensemble ou encore un manque d’honnêteté envers soi … L’introspection devrait vous permettre d’y voir plus clair.
La seconde chose à faire est d’aller chercher ces X raisons afin de les faire bouger et ne plus les utiliser comme seul leitmotiv pour construire votre sentimentalité. Pour cela, il me paraît judicieux de faire preuve d’authenticité envers soi-même sans distordre votre véritable ressenti, mais également sans chercher à embellir la réponse obtenue. Peut-être devez-vous clairement vous poser la question : Pourquoi n’ai-je pas envie d’être en couple ? Vous savez, la vie nous exauce toujours. Si jusqu’à aujourd’hui, vous êtes bloqué dans cette impasse, c’est qu’inconsciemment, une part importante de vous refuse l’amour !
Demandez-vous pourquoi vous n’avez pas envie d’être en couple ?
- Parce que tous les hommes/femmes sont des con(nes)
- Parce que tôt ou tard, l’autre va vous faire du mal
- Parce que vous avez peur d’être privé de votre liberté
- Parce que … (à vous de compléter la suite !)
Quel est le bénéfice secondaire à rester seul ?
Éviter la souffrance ?
Éviter une énième déception ?
Se protéger d’une menace potentielle ?
Allez faire un tour dans votre histoire pour découvrir vos réponses. La ou les réponse(s) que vous allez obtenir en répondant sincèrement à cette question vous montrent ce qui vous retient, vous bloque, vous limite vers l’accès à la vie à 2. En prendre conscience permet déjà de faire bouger les choses, car soudainement, on se met à reprendre la responsabilité de sa vie et on ne pointe plus l’autre comme étant la source de son mal-être.
Après tout, comment peut-on espérer vivre l’amour si on aborde la rencontre sur la base de cette croyance erronée que “tous les hommes sont des pervers narcissiques” (par exemple). Comment peut-on donner la chance à un homme en particulier en lui collant d’office l’ étiquette du mec manipulateur ? Comment peut-on se dire que cette fois-ci on pourrait apprécier cet homme, si avant même la rencontre, on envisage déjà de déceler sa roublardise ?
C’est impossible.
Comme je l’ai dit précédemment, si vous avez la croyance que l’amour n’est pas pour vous, commencez par découvrir le bénéfice secondaire de cet non-accomplissement.
Si je ne suis pas en couple, l’autre ne peut pas me faire du mal.
Si je ne suis pas en couple, je ne suis pas obligé de donner de mon corps si je n’en ai pas envie.
A vous de trouver ce qui fait résonance en vous. Une fois décelé, vous y verrez plus clair et vous percevrez alors que ce n’est pas tant que l’amour n’est pas fait pour vous, mais que vous lui fermez les portes en y bloquant la plupart des accès.
Avec bienveillance,
Geoffrey CUDIZIO
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