Où y a-t-il meilleure personne que vous-même pour vous en donner? Selon ce que les gens en disent (et ils ne font que le dire souvent), il vaut mieux se donner nous-mêmes de la reconnaissance plutôt qu’attendre qu’elle vienne des autres. Néanmoins, la vérité serait tout autre puisque la majorité des gens que j’ai interviewés, après quelques questions, m’ont avoué que la reconnaissance venant des autres « goûtait » meilleure que celle que nous nous donnions à nous-mêmes. Pourquoi selon vous?
Avez-vous besoin de reconnaissance? (Ce texte vous changera!)
Croire en soi
Probablement parce que nous n’y croyons pas vraiment… Reste que le besoin de reconnaissance des autres est comme un puits sans fond. Plus nous en recevons, plus nous en voulons. Et quand nous n’en avons pas, nous sommes malheureux comme la pierre puisque nous avons la sensation de ne plus exister. Cette sensation nous vient du fait que nous bâtissons notre vie dans les yeux des autres et non dans notre regard personnel.
Ce sujet m’interpelle énormément puisque j’ai été, moi aussi, de ceux qui ne vivent que pour les compliments au sujet du travail bien accompli, du choix de ma coiffure, des vêtements que je portais, de la décoration de ma demeure, de la bien séance de mes enfants et j’en passe!
J’avais cette soif incommensurable de l’approbation des autres, faute de quoi, je me remettais en question et je révisais tout ce que je faisais. J’étais loin de la liberté. En fait, j’en étais si loin que j’ignorais même ce que le sentiment de vivre libre était.
Un très grand besoin d’amour
J’avais besoin d’amour, voilà tout. Et je ne suis pas seule dans ce cas. Demandez à quiconque vous rencontrerez s’ils ont été, dans leur tendre enfance, nourris d’amour comme tous les enfants méritent de l’être, beaucoup vous répondront que non. Demandez-leur ensuite s’ils ont du mal à s’aimer, à se reconnaître pour ce qu’ils font et vous serez surpris de leurs réponses.
Le manque d’amour mène souvent au manque d’estime qui lui mène au besoin d’amour et de reconnaissance. Mais la bonne nouvelle est que nous pouvons nous en sortir, même si cela peut s’avérer moins facile quelquefois. Vouloir être heureux enfin est une bonne motivation pour s’en sortir puisqu’à toujours attendre un mot gentil des autres pour se sentir complet ce n’est pas ce que j’appelle de l’autoreconnaissance.
Un journal pour soi
Beaucoup de gens que j’ai eus en entrevues m’ont dit ne pas avoir de difficultés à être dans la gratitude en ce qui concerne les autres. Certains d’entre eux ont même déjà suivi mon conseil de tenir un journal de gratitude. Ce genre d’écrits est très populaire puisqu’il nous ramène à l’essentiel. À ceux qui avaient du mal à se reconnaître, j’ai soumis l’idée de tenir un deuxième journal : cela de la reconnaissance envers soi-même.
Au départ, cela semble difficile, voire impossible pour certains de tenir un tel journal. Je leur ai alors donné un truc. Il s’agit d’y inscrire tout ce que nous aurions aimé nous faire dire de positifs concernant certaines choses que nous avons dites, faites ou provoquées. Ensuite, il ne reste qu’à modifier les phrases pour qu’elles sonnent comme si nous nous parlions à nous-mêmes.
En conclusion
Si l’exercice semble un peu bébête, il remporte toutefois la palme des exercices d’autoreconnaissance. Il est simple, facile à réaliser et on s’habitue bien rapidement à parler de soi de façon positive. Et à force de parler de soi ainsi, un certain discours intérieur s’installe et ce discours remplace les attentes souvent que nous nourrissons à l’égard des autres en ce qui a trait à la reconnaissance dont nous avons besoin. Ce besoin d’amour et de reconnaissance est comblé par la meilleure personne qui peut le combler : nous-mêmes!