Qu’est-ce que le ressentiment au juste? Certains l’éprouvent à l’occasion; d’autres y baignent à longueur d’année. Le dictionnaire nous en donne une définition qui me paraît assez réelle : « Fait de se souvenir avec animosité des torts qu’on a subis. »
Ce que le ressentiment essaie de nous dire
LE BIEN-FONDÉ DU RESSENTIMENT
N’est-ce pas désagréable et inconfortable que d’éprouver du ressentiment pour quelqu’un ou pour une situation? C’est un sentiment qui vient empiéter et gruger toutes nos pensées et qui se pointe bien souvent à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. La poisse!
Vivant moi-même un certain ressentiment présentement envers une personne avec qui le lien de confiance a été complètement brisé, je me suis couchée hier soir en demandant à la partie sage en moi de comprendre pourquoi, mais surtout comment je peux me sortir de cette émotion contraignante.
Voici ce que ma petite voix intérieure m’a répondu… Le ressentiment est un moyen drastique que le corps prend pour nous inciter à nous éloigner de la situation ou de la personne, mais surtout pour éviter que nous y retournions.
Cette dernière partie fait particulièrement écho avec moi qui suis zéro rancunière. Avouons qu’il est tellement facile de nier ce que nous savons et reconnaissons de malsain pour « laisser une autre chance à la personne ».
Au fond, le ressentiment est un genre de système d’alarme et d’autodéfense. Un peu comme les picotements dans la gorge quand on est allergique au poisson, par exemple. Il détecte les situations potentiellement nocives et travaille fort pour que nous ne retombions pas dans le piège. Évidemment, si notre ressentiment est quelque chose de fondé… Si d’en vouloir à la terre entière est notre sport national, c’est une toute autre chose!
Toutefois, si nous sommes le type de personne à ne vivre qu’occasionnellement ce genre d’émotion, rappelons-nous ce que le ressentiment essaie de nous faire comprendre et, techniquement, l’intensité avec laquelle il impose sa présence devrait diminuer.