Lorsque j’étais jeune, ma mère me disait souvent des trucs à saveurs philosophiques dont je ne saisissais pas vraiment le sens. Ainsi, j’ai passé mon adolescence, comme bien des adolescents le font, à la juger pour ces phrases toutes fabriquées à l’avance et ses fameuses RAT (réponses à tout)!
Aujourd’hui à 45 ans, je saisis enfin tout ce qu’elle tentait, en vain, de me faire comprendre. Mais c’est à force de cheminer que j’ai compris. Pourquoi elle savait tout ça à un jeune âge? Je l’ignore… ça me fait me rappeller toutefois qu’il seraient peut-être bon d’écouter nos aînés plus souvent. Ils ont une sagesse peu commune comme nous en auront une à notre tour le moment venus.
Ma mère me disait…
1.Apprend à tourner ta langue sept fois avant de parler
Ce qui équivaut à dire de ne pas dire les choses si le silence s’impose!
2.Apprends à dire merci
Ce qui équivaut à dire d’être reconnaissante envers la vie, l’univers, les autres et moi-même aussi pour tout ce que j’ai… et tout ce que je n’ai pas!
3.Tu ne t’en souviendras pas le jour de tes noces (un classique)
Ce qui équivaut à dire que tout change, même la peine, même le mal ou la souffrance que nous endurons ici maintenant seront un jour du passé.
4.Tu peux t’affirmer tout en restant polie
Ce qui équivaut à dire que j’ai le droit, comme tout le monde d’ailleurs, de dire non, de me choisir en autant que je ne cause pas de tort aux autres ou à moi-même, dans la douceur et non dans la violence.
Ces 4 affirmations font tous leur sens aujourd’hui et je tente de les appliquer jour après jour. Si J’ai envie de dire quelque chose, je sais me taire de plus en plus si ce n’est pas nécessaire que je parle. Je reste zen malgré tout.
Chaque jour que je vis, je le vis dans la gratitude de le vivre et en reconnaissant l’abondance qui est mienne. Bien sûr, je ne suis pas un exception et j’aimerais bien connaître davantage l’abondance. Rien ne m’empêche de demander, mais je sais remercier pour ce que j’ai déjà.
Quand je vis des moments moins faciles, je tente de me souvenir les paroles de ma mère. C’est vrai qu’un jour je me suis mariée et non, je ne pensais pas à ma première chute de bicyclette à ce moment-là. Mais l’eau à couler sous les ponts depuis. J’a divorcé, j’en ai ramé un bon coup… mais à chaque obstacle qui se présente à moi, je me dis que l’obstacle en soi n’est pas là pour rester, que tout change et qu’Il en sera toujours ainsi.
Il m’est aussi arrivé dans ma vie de devoir m’affirmer. Et c’est très bien ainsi. Pourtant certaines fois où je l’ai fait, je vivais un véritable malaise. J’avais peur de froisser les autres. L’important pour moi est de ne pas vouloir plaire à tout prix et de ne pas blesser les autres délibérément. Me choisir fait désormais partie de ma vie et on me rappelle constamment de le faire comme l’a fait ma bonne amie Isabelle encore hier soir.
Enfin, il y a une chose que ma mère ne m’a pas dite et que je me dis à sa place. « Entoure-toi des bonnes personnes. » Car être bien entourée c’est investir dans le bonheur de son cercle amical ou familial et de notre propre bonheur.
Je vous souhaite à tous une mère, un père, un oncle, une tante ou une mammie… des amis aussi qui vous offriront des perles de sagesses du même genre. Je rigole souvent lorsque je m’entends parler à mes propres enfants et je me dis que je suis bien devenue semblable à celle dont je me moquais quand j’étais jeune.
Oui, je ressemble à ma mère et j’en suis très fière! Et vous? Avez-vous des sages dans votre entourage? Avez-vous appris d’eux? Et quels impacts cela a eu sur vous et votre vie?