Ton cahier (qu’il soit agenda, bullet-journal, carnet Hemingway, journal intime) se termine ? Une autre aventure commence ?
Alors, célèbre dignement la fin de ton cahier !
Pourquoi ?
- Parce que ton cahier – avec sa couleur et sa texture de couverture, son papier blanc ou ligné, fin ou épais – t’a fidèlement accompagné durant une période de ta vie. Tu en as senti la présence dans ta poche, ton cartable, ton panier, ton sac à main, sous ton bras ou près de ton cœur.
- Parce qu’en relisant ton cahier achevé, tu verras combien il relie ta vie, lui donne un fil directeur, une unité. Il est bien plus qu’une somme de joies, de peines, de doutes, d’espoirs, de plaisirs et d’épreuves. Il est l’expérience de ta vie métamorphosée en œuvre !
Alors, célèbre la fin de ton cahier !
Mais comment ?
- Parcours-le depuis la première page. Chemine tranquillement à travers lui comme sur un sentier de promenade, par un beau dimanche. Rien ne presse ! Prends ton temps ! Ouvre-le à la pause-café et attarde-toi avec lui jusqu’en fin d’après-midi. Sa conversation discrète a tant à t’apprendre sur toi-même !
- Souligne avec une couleur de ton choix ce que tu as aimé écrire, même si ce n’est pas ce qui te paraît, de prime abord, essentiel.
- Attends quelques jours. Puis entoure les phrases ou expressions qui te semblent, avec le recul, touchantes, pertinentes, inspirantes – celles qui contiennent les graines des feuilles de ton cahier futur et qui te permettront, par conséquent, d’écrire plus loin.
- N’hésite pas à noter dans la marge ou à côté des passages concernés des exclamations positives : Mais oui ! C’est bien cela ! J’aime cette idée ! Là, tu t’es surpassé(e) ! Sois toujours un lecteur bienveillant pour l’auteur intime que tu es…
- Ne te prive pas de décorer l’espace encore vierge – quelques carreaux ou centimètres suffisent – avec différents motifs créatifs – fleurs, cœurs, étoiles… Colle des autocollants amusants pour en faire des marque-pages : Là, j’y reviendrai plus tard… Cela me semble intéressant… Piste à creuser…
- Ne t’attarde pas sur tes échecs apparents. On ne sait jamais quelle future bonne nouvelle ils contiennent. Seul l’avenir l’écrira ! En revanche, place le focus sur tes progrès – ton style – d’écriture ou de vie -, ta perception de toi-même, ta façon de te raconter, de te décrire, toi et personne d’autre, parce que ta vie compte en ce monde…
- S’il y a eu des jours mauvais, décèle ce qu’ils t’ont apporté de bon dans leur récit : telle métaphore insolite pour définir ta vie, telle prise de conscience fulgurante qui se traduit par une expression étonnante, véritable joyau de ton inconscient…
- Bien entendu, il ne t’est pas interdit de célébrer ton cahier en buvant une coupe de champagne de qualité ! Tu n’as pas laissé tes projets ou ton récit de vie sur du blanc en suspens !
- Attends un peu avant de commencer un autre cahier. Va au restaurant, au cinéma. Vis le présent pour écrire plus tard. Et, en le rangeant avec bienveillance sur l’une de tes étagères, prends conscience sous tes doigts de sa matière, comme si tu caressais la joue d’un ami que tu vas quitter et que tu retrouveras en son frère, le prochain cahier, avec une reliure et du papier différents, peut-être…
Quand ce moment sera venu, je te promets que je te donnerai des idées pour commencer avec joie un nouveau cahier !
Géraldine Andrée Muller
Écrivain privé-biographe familiale, conseillère en écriture de vie