Le printemps est arrivé ! Le temps s’est remis au beau.
On a envie de bouger, de rencontrer des gens, d’aller se promener à la mer ou à la campagne… On a tout le temps du monde… le temps de flâner… et on est à la maison !
Il y a quelques semaines de cela, si on m’avait proposé de pouvoir rester à la maison, je pense que j’en aurais rêvé ; j’ai tellement de choses à faire, et jamais le temps…
D’ailleurs même aujourd’hui que j’y suis effectivement à la maison, mes journées sont remplies… tant et si bien qu’à la fin de la journée, j’ai encore l’impression de ne pas avoir fait la moitié de ce que je voulais faire.
Alors je devrais être contente ! Et pourtant non… ce n’est pas le cas. Pourquoi ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce qui me pèse ?
Un certain nombre de choses en fait, en plus de cette sensation continue de danger. Je vais ici en citer deux.
La première est que tout ceci ne provient pas d’un choix personnel ; non justement, bien au contraire, je me retrouve à subir un choix, qui n’est pas le mien, et qu’on m’a imposé.
Chaque fois qu’on se retrouve dans une telle situation, on ressent un poids… Car c’est comme si on nous avait fait entrer de force, dans un rôle de victime. Et dans ce rôle, on ne se sent pas bien… d’autant plus si on ne l’accepte pas.
En effet, dès l’instant où il y a une résistance par rapport à une situation donnée, ou à une émotion donnée, cela engendre de la souffrance.
Alors, qu’est-ce que je peux faire ?
La première chose… regarder la réalité droit dans les yeux… et l’accepter telle qu’elle est – même si ce n’est pas facile.
La deuxième, choisir de quelle façon y répondre. Car en y réfléchissant bien, si les autorités ne m’avaient pas obligée à rester chez moi, qu’est-ce que j’aurais choisi de faire, pour mon bien personnel ? Il est fort possible que je serais restée chez moi en fait. Qu’en pensez-vous ?
Dès l’instant où je suis capable d’analyser la situation de cette façon, objectivement, et je suis capable de faire le choix, de suivre les directives, et non pas de d’y résister et de me rebeller, je vais déjà commencer à me sentir mieux.
Une deuxième chose qui me trouble, me perturbe, et me pèse considérablement, c’est le fait d’être seule… seule, ou avec les mêmes têtes (la cellule familiale ;-))… ce qui revient à peu près au même.
Je me retrouve seule, face à un ennemi invisible, inconnu, qui a royalement su utiliser la devise « diviser pour mieux régner » !
Chacun est coincé dans sa cellule familiale, ou tout seul, et même pour ceux qui aiment parfois s’isoler, pour réfléchir, méditer… c’est difficile… car là, il s’agit d’un isolement, et non d’un moment de solitude.
Dans l’isolement, nous sommes face à nos peurs (et là, on est servi !!!)… et nous sommes privés de nos cercles d’amis, de travail, de sport, etc…
Nous sommes privés de notre sensation d’appartenance, qui est essentielle à notre bien-être… et nous sommes face à nous-mêmes – ce qui peut parfois faire encore plus peur que le Corona lui même ! :-))))
Encore une fois, c’est à moi de décider, si je vais regarder dans le miroir, ou résister, fuir – sachant qu’encore une fois, la deuxième solution sera finalement plus douloureuse.
Alors, choisissons de nous regarder en face… avec nos qualités et nos défauts… avec nos forces et nos faiblesses…
Accueillons toutes ces émotions qui nous submergent …une à une… et laissons les passer.
Permettons-nous de nous chouchouter… nous câliner… nous pardonner… nous aimer… et même pourquoi pas, permettons-nous… de rêver…
Je vous invite également à utiliser mes « petites astuces », gratuites… il y en a justement une qui répond à la résistance au changement…
Bon courage et bonne santé à tous
Estelle Morioussef
Thérapeute en développement personnel
