La meilleure chose à faire est de comprendre comment l’ennemi fonctionne afin de savoir l’éviter : l’ennemi est actuellement le coronavirus ou covid-19. Il n’est ni un pou, ni une puce : il ne saute pas, n’a aucune intelligence, se laisse porter par la salive et les projections émises en éternuant. Avez-vous déjà combattu une attaque de puces ou punaises de lit ou encore une invasion de poux ? Ces bestioles minuscules se faufilent partout, puces ou poux, jusque dans les prises électriques, et pour les éradiquer, ça demande tellement de conditions drastiques que ça en devient déprimant ! Bien sûr, ils ne tuent pas. Mais ils sont très tenaces et très compliqués à éradiquer proliférant à une vitesse foudroyante, se nourrissant de notre sang. Et en plus, ça gratte !
Ce virus ne cherche rien, il est passif : il prend comme vecteur les liquides corporels (salive, éternuement), il se fait virer du corps humain sans l’avoir décidé. S’il vous infecte, c’est que vous l’avez fait entrer : il faut qu’il soit déjà installé passivement sur votre main, vos doigts pour s’introduire dans votre corps par la bouche, le nez ou les yeux. Pour commencer, évitez ces contacts-là et lavez-vous les mains en toute occasion. Il n’est pas dangereux tant qu’il ne trouve pas le buffet : une cellule pour se nourrir. D’ailleurs, il ne la cherche pas, il faut bêtement qu’il tombe dessus, n’ayant aucun odorat. Il se peut qu’il glisse involontairement dans votre système digestif où il se pourrait qu’il soit détruit. Fin de l’aventure pour lui : il mourra aussi stupidement qu’il aura vécu. Il peut également trouver de la résistance face à une armée de globules blancs bien décidés à repousser l’assaillant, si votre système immunitaire est en bonne santé.
Le virus a besoin d’une cellule pour exister, pour se nourrir. Donc, éternué ou viré d’une quelconque façon d’un corps infecté, atterrissant sur les objets, il ne peut pas vivre longtemps sans gîte ni couvert. Il doit donc attendre le prochain buffet comme on attend l’autobus. Et encore, l’autobus, vous, vous montez dedans, lui, le virus, il faut l’y déposer. Donc, sans pourvoyeur, au bout d’un certain temps, abandonné sur un objet, il devrait être foutu. Surtout si vous lavez les surfaces que vous êtes amené à toucher. Le virus ne possède a priori en lui-même aucune des caractéristiques qui définissent la vie. Il est incapable de se multiplier tout seul. Il ne peut pas s’auto-organiser et il ne peut pas non plus puiser dans les ressources de son environnement pour en tirer l’énergie nécessaire à son bon fonctionnement. Le virus n’est en somme qu’une boîte inerte qui ne s’active que lorsqu’elle rencontre une cellule susceptible de l’héberger.
En résumé, il détourne la machinerie cellulaire à son profit pour se répliquer et assurer sa pérennité, ayant pour objectif de s’infiltrer dans une cellule pour la parasiter, puis la détruire. Il transforme ainsi l’organisme infecté en agent contaminant, capable de propager l’infection et d’assurer sa survie. La bonne nouvelle, c’est que l’eau et le savon le chasseront. Pas besoin de napalm, d’alcool à friction ou de nitroglycérine pour le « bousiller » avant qu’il ne trouve de quoi se restaurer dans votre organisme. Il est bien plus facile à combattre que les poux ou les puces de lit qui demandent des produits spécifiques et des actions à n’en plus finir. Lavez-vous les mains, elles sont l’autobus qu’attend le virus pour atteindre vos cellules, désinfectez, si vous le souhaitez, tout ce qui vient de l’extérieur, faites tout ce qui vous rassure pour éviter de l’introduire dans votre foyer. En respectant les consignes de sécurité, les distances et le confinement, il se cassera le nez sur votre porte et finira par être éradiqué.