Combien sommes-nous à avoir tiré un trait sur le passé, surtout si celui-ci a été souffrant, voire… inexprimable? Comme la plupart d’entre nous avons bien compris que l’apitoiement ne servait à rien, surtout depuis que chacun a une petite boite noire dans le coin de son salon, zap… le passé est passé et mieux vaut le relayer aux oubliettes! Déjà l’avoir vécu a amplement suffi! Inutile de s’y attarder! Horreurs, terreurs nous sommes servis aux heures: on est immunisé de toute façon et nos histoires souffrantes n’intéressent personne!
Comment guérir des blessures du passé ?
Tandis que des catacombes de ce jadis on croit avoir perdu la trace, — c’est bien ce que l’on veut croire — les mémoires bien encodées dans nos cellules surgissent: ce qui n’a pas passé est là, sous-terrain réminiscence. Vous savez absolument tout est enfoui dans les cellules de notre corps qui se souvient et ne ment jamais! – Pas même de nos vies passées apparemment.
Et si les ecchymoses ou les larmes se sont ternies, l’énergie comprimée, s’éveille à des moments bien précis, souvent inattendus, mais toujours analogues… Rien ne disparaît jamais sans avoir été entendu, pris soin! Ça ne fait que se charger sous l’oppression. Comme la charge a été réprimée, ne pouvant s’exprimer, elle vit au creux de nos viscères et comprime avec elle notre vitalité. Oui, oui, vous cherchez ou votre énergie s’est volatilisée? Celle que vous sollicitez jour après jour dans une quête de joie, d’émerveillement? Elle est emprisonnée dans ces histoires passées que vous avez enfermées dans les placards de votre sous-sol, verrouillées à double tour.
Cette vérité est à la base de nos scénarios de répétition ou nos « patterns », car cette Énergie vivante se meut au creux de notre chair cherchant toujours à retrouver ce même état qui l’a déclenchée afin de parvenir à enfin se dire. C’est ainsi que les situations inachevées émotionnellement créeront les récurrences pour finalement s’articuler et être entendues. Ainsi l’émotion cherche incessamment sa voix, une voie d’expression. Si celles-ci lui demeurent interdites, elle se dira par le mal à ce qui n’arrive pas à se dire, le mal-à-dit, mais elle se dira c’est une certitude!
Étouffée cette énergie qui se meut en soi cherche un moyen détourné pour s’exprimer. À défaut de trouver les mots, elle se traduira en maux, car tout ce qui ne s’exprime pas, s’imprime, nous réprime, parfois même va jusqu’à nous supprimer empruntant l’une ou l’autre de ces nombreuses malaises psychosomatiques. La maladie est un mécanisme parfait pour soutenir la vie qui est plus forte que tout. Le passé qui n’a pas passé jadis submergera une fois de plus le présent causant de douloureuses compulsions de répétition; les personnages, la couleur des murs changeront, mais la teneur émotionnelle douloureuse sera encore et encore, lancinante, nous menant dans ces espaces de détresse qui peuvent aller tellement loin…
Vous les connaissez ces instants bien gardés? Ceux sur lesquels vous aimez mieux ne jamais lever le voile, ces vulnérabilité solitaires ou roulés en boule sous les couvertures vous vous demandez pourquoi vous continuez ou rêvez que tout s’arrête! Bien que nous n’ayons pas tous eu des départs également tragiques, chacun porte ses propres blessures d’amour ou d’invalidations ayant laissé des empreintes, stigmates en notre structure émotionnelle.
La guérison commence par l’identification de ces trames récurrentes et douloureuses qui nous ampute de notre enthousiasme, plaisir de vivre. Devenir Responsable de sa guérison passe par l’identification de nos scripts répétitifs, sous ceux-ci, les croyances mises en place pour pallier la réalité insupportable du moment. Vous savez ces mécanismes de survie qui deviennent des mécanismes d’enfermement qui nous étouffent…
Et la seule, oui la seule possibilité de guérison est dans le présent alors que la charge émotionnelle nous submerge et que dans sa disproportion elle nous dévoile ce qui est refoulé depuis toujours. Quand la récurrence arrive et nous fait plier les genoux, il est temps d’y regarder de plus près. Quelle est l’émotion présente? Son déclencheur? Mon discours dévalorisant ou d’impuissance dans cette situation? Ma perception? Ma croyance sous-jacente? Et à force de refaire cet exercice de lucidité et de courage, quelque chose finit par émerger, développant la connaissance de soi. De même pour nos maux physiques. Quels sont les événements juste avant le déclenchement des symptômes? Comme je fais souvent avec les gens qui me consultent pour leur douleur physique, je les fais entrer dedans sans résister, restant en observation des émotions qui montent… il y en a toujours et ils en ont souvent très long à dire! Dès qu’elles sont nommées curieusement la douleur du corps disparaît! Je vous jure!
Cette qualité d’amour de soi et de présence intérieure est à la base de toute spiritualité et toute guérison réelle!
– Quand on me parle de croissance, si on n’a pas ces notions… désolé, mais pour moi c’est un non-sens! On peut chercher à rééquilibrer ses chakras, travailler en « Énergie » mais si on ne comprend pas la base… on passe à côté de notre mandat ici!-
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