J’ai été déçue par des gens mais j’ai déçu aussi. Ce constat amer des relations dans notre vie nous amène dans ce miroir déformant qui reflète tout autant notre douleur que notre responsabilité.
Il est tellement facile de rejeter la faute sur les autres alors que dans la relation, chacun a son rôle à jouer.
Des êtres chers m’ont déçue inévitablement. Leur absence, leurs actions sont de véritables lames acérées qui ont entaillé la confiance fragile tissée entre nous. Mais je ressens également dans les replis de ma mémoire, le souvenir amer d’avoir moi-même déçu ceux qui m’étaient chers.
📌 Lire aussi : L’amour, une dualité entre force et fragilité
Cette dualité de la déception résonne dans le silence de mon âme, répétant inlassablement sa leçon implacable.
Les déceptions jalonnent notre chemin sans cesse. J’ai été déçue comme j’ai pu décevoir ceux qui comptaient sur moi. Ces moments sombres ont été des leçons précieuses, des occasions de grandir et de mûrir, je le sais mais elles n’en demeurent pas moins douloureuses et éprouvantes.
J’y ai malgré tout découvert la force de la résilience, la capacité à me relever malgré les blessures. J’ai appris à pardonner, à laisser aller les rancœurs pour embrasser la paix intérieure.
Chaque déception a été une invitation à mieux comprendre les autres, à cultiver l’empathie et la compassion. Car au fond, nous sommes tous faillibles, tous sujets à l’erreur. Nous sommes déçus et nous décevons aussi.
Ainsi, dans ce vaisseau des relations humaines, j’essaie de m’y retrouver. Entre les désillusions et les réconciliations, je décide de poser chaque pas avec plus de responsabilité, même s’il est parfois maladroit, même s’il se fait mal sur des cailloux mais je sais qu’il me rapproche un peu plus de l’authenticité et de la sagesse.
Les déceptions marquent indéniablement notre parcours de leurs empreintes douloureuses, comme autant de pierres sur le sentier de notre vie. Parfois, ce furent des proches qui, par leurs actes ou leurs paroles, ont trahi mes attentes les plus profondes. Leur trahison a été comme un coup de tonnerre déchirant le ciel serein de la confiance entre nous. Cela m’a fait de la peine et men fera toujours. Le chagrin, la désillusion deviennent les imposantes forces du moment et nous devons apprendre à dépasser ces nuages obscurs de l’existence pour pouvoir avancer sereinement.
Je ne peux nier que moi-même j’ai également été source de déception pour certains. Par mes actions ou mes silences, j’ai pu involontairement blesser ceux qui plaçaient leur foi en moi, brisant ainsi des liens fragiles et précieux. Le poids de mes propres erreurs résonne encore parfois dans le silence de mes souvenirs, me rappelant la responsabilité qui accompagne chaque interaction humaine.
Dans ce constat, j’ai aussi nourri en moi une compréhension plus profonde de la complexité des relations humaines, de la fragilité de nos liens et de la nécessité de la tolérance et du pardon.
📌 Lire aussi : L’écriture thérapeutique pour pardonner à soi-même et aux autres
Les déceptions ont été comme des enseignantes sévères mais bienveillantes, me guidant sur le chemin de l’humilité et de l’empathie. Elles m’ont appris que la véritable force réside dans la capacité à accepter les imperfections, les miennes comme celles des autres, et à trouver la lumière même dans les moments les plus sombres.
Ces déceptions, loin d’être de simples obstacles sur mon chemin, ont été des catalyseurs de transformation intérieure. Elles m’ont confronté à mes propres limites, à mes zones d’ombre, me poussant à explorer les recoins les plus profonds de mon être. C’est dans ces moments-là que je prends ma plume et que lorsque le monde extérieur ne semble plus écouter, je me livre au silence de ma voix pour la faire éclater sur le papier.
L’écriture thérapeutique m’a aidée à mesurer mes propos dans ces moments de déception et à croire en quelque chose de meilleur dans la réalisation des liens.
Dans le creuset de la déception, j’ai forgé grâce à l’écriture thérapeutique, une résilience inébranlable, une force intérieure qui me permet de me relever après chaque chute. J’ai appris à regarder au-delà de la surface des choses, à chercher la leçon cachée derrière chaque épreuve.
Ces moments de désillusion m’ont également permis de redéfinir mes priorités, de distinguer l’essentiel du superflu. Ils m’ont poussé à cultiver des relations fondées sur la confiance mutuelle et le respect, à prendre conscience de la fragilité et de la préciosité des liens qui nous unissent.
🔥 Atelier en ligne : S’épanouir grâce à l’écriture thérapeutique
Chaque déception est devenue une pierre angulaire de ma croissance personnelle, une invitation à transcender la douleur pour embrasser la sagesse. Car au bout du chemin, au-delà des déceptions et des désillusions, se trouve la possibilité de renaître, plus fort et plus authentique que jamais.
Nelly