Nous vivons tous des défis dans certaines de nos relations. Parfois l’autre semble nous irriter, nous manipuler, nous faire du mal, nous humilier…
Et la plupart d’entre nous entrons alors dans une phase, souvent inconsciente, de confidences, de plaintes même parfois, en disant à nos amis : « Tu ne sais pas ce qu’il/elle m’a fait encore? » et nous y allons de nos jérémiades, de la liste des travers de cet autre qui nous blesse, comme si nous assistions impuissant à ce spectacle où nous avons pourtant le premier rôle dans la pièce de notre vie.
Tant que nous nous plaignons, que nous nous battons, que nous résistons, nous nous positionnons, encore une fois souvent inconsciemment et involontairement, dans un statut de victime qui, plutôt que d’agir, reste dans le statu quo et se plaint de ce qui lui arrive.
Nous connaissons tous des gens comme ça. Et nous en avons tous faits partis un jour ou l’autre. Peut-être sommes-nous encore aux prise avec ce mauvais jeu de rôle et que nous ne le voyons pas encore.
Pourtant, ce n’est jamais à propos de l’autre, c’est toujours à propos de soi.
Ce que l’autre éveille en nous, ce qui nous irrite, ce qui nous blesse est toujours un reflet de ce que nous portons en nous, de cela même que nous n’osons pas exprimer ou que nous refusons d’accueillir dans notre personnalité, de la manière dont nous nous blessons chaque jour, de la violence même que nous nous faisons subir à rester dans une relation qui peut parfois nous rappeler cette violence.
Tant que nous ne voyons pas ce que nous portons, l’autre a le rôle de nous le montrer, jusqu’à ce que nous nous éveillons, que nous disions c’est assez et que nous posions l’action juste pour changer la situation. Que nous le voulions ou non, que nous soyons d’accord ou pas avec ceci, l’autre est toujours dans notre vie pour nous éveiller à nous-même. Dans les contextes plus difficiles ou plus dangereux, il importe donc de trouver rapidement ce que nous devons comprendre de cette situation pour nous en extirper le plus vite possible. Car si l’autre nous éveille à nous-mêmes, il n’est pas dit que nous devions tolérer l’intolérable.
En nous répétant « ce n’est pas à propos de l’autre, c’est à propos de moi », peut-être en viendrons-nous plus rapidement à voir ce qui a besoin d’être vu, accueilli et aimé en nous afin de nous défaire de ce qui nous fait souffrir ou de ce qui bloque notre évolution.
Tant que nous refuserons de voir ce que l’autre a pour rôle de nous montrer, et encore là son propre rôle est inconscient, nous répéterons la même expérience jusqu’à ce que nous comprenions.
Tant que nous accuserons l’autre, nous ne pourrons pas voir ce que nous avons à changer en nous et nous demeurerons impuissants face à ce qui nous irrite ou nous détruit. Ce n’est qu’en assumant notre pleine responsabilité de voir ce que nous devons aimer mieux en nous que nous pourrons nous libérer de ce qui n’a plus de sens pour nous. Il n’y a aucune culpabilité ici, seulement se prendre en mains pour créer l’ouverture à voir enfin ce que la Vie tente de nous enseigner à travers l’autre.
Tout ce que nous vivons comme défis dans nos relations, ce n’est jamais à propos de l’autre. C’est toujours à propos de nous.
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Diane Gagnon
Auteure, coach et conférencière
www.dianegagnon.com