Ciel que nous perdons du temps précieux à accumuler des choses inutiles ou futiles! Des choses pour lesquelles il faut travailler, trouver, acheter, installer, entretenir, entreposer, déménager, réinstaller, etc… Et nous nous plaignons de manquer de temps!
Je suis en plein déménagement : un énorme déménagement, car ma maison était grande et mon bureau professionnel y était logé. Donc 2 déménagements en un! Pour me simplifier la vie, pour vivre plus libre, plus légèrement, avec plus de fluidité et d’espace, je trie, jette, donne, vend toutes ces choses accumulées au fil des 15 années que j’ai habité cette maison. Un choc, par la quantité de choses dont je n’ai absolument plus envie, besoin ou désir de posséder!
J’ai cru que la réussite passait par le travail acharné, une croyance acquise de mon père adoptif qui travaillait 6 jours et demi sur 7, comme moi. J’ai cru que le bonheur passait par la possibilité de s’offrir ce qu’on veut quand on veut, comme le proclament toutes ces annonces publicitaires. J’ai cru que plus, c’était mieux. J’ai aussi tenté de combler des vides intérieurs par du matériel extérieur, convaincu que cela finirait par apaiser ce vide en moi qui hurlait pour que je m’occupe de lui. J’ai cru que mon nid devait être parfait pour que mes enfants puissent s’y épanouir.
Vous me voyez venir? Et oui, j’avais tout faux! Tous ces efforts, ce travail, ces longues heures à bosser pour payer des choses dont je n’avais pas le temps de profiter parce que je travaillais trop! En vidant cette maison, j’ai parfois honte de m’être laissée avoir par le miroir aux alouettes. Puis je me dis que c’était l’expérience dont j’avais besoin pour enfin revenir dans MA maison intérieure, celle où je suis toujours bien, où je n’ai besoin de rien, où le véritable bonheur se trouve : en moi.
Je pourrais écrire tout un chapitre sur les expériences intenses des derniers mois tant les prises de conscience ont été nombreuses, profondes et libératrices. Parfois, il faut aller à une extrémité pour revenir à l’équilibre, pour revenir enfin à soi.
J’aurais aimé comprendre avant mais on comprend seulement quand on est prêt à comprendre! Tout ce qu’on essaie de nous faire croire est illusoire. Le bonheur ne se trouve toujours qu’en nous.
Ce n’est pas vrai que nous devons sacrifier notre vie à travailler d’arrache-pied pour répondre aux standards de notre société. Aucun objet, aucune possession n’a le pouvoir de nous rendre heureux. Aucun succès, aucune réussite non plus. Le bonheur est en nous, nous n’avons pas à le chercher à l’extérieur, sous quelque forme que ce soit. Nous sommes le bonheur, mais nous l’avons oublié.
Alors allégeons, épurons, désencombrons!
Il est temps de nous alléger dans tous les aspects de notre vie : travail, finances, obligations, possessions, activités, etc. En nous allégeant, nous retrouvons du temps pour nous, pour ceux qu’on aime, pour la vraie vie. En nous allégeant, nous pouvons apprécier la beauté de la nature, le silence, le chant des oiseaux, le rire des enfants. En nous allégeant, nous nous débarrassons de la majorité de nos soucis, de notre stress, de notre peur de ne pas y arriver. En nous allégeant, nous renouons avec notre joie de vivre innée, simple, lumineuse, comme la belle âme que nous sommes.
Nous n’avons besoin de rien pour être heureux. N’est-ce pas extraordinaire? Bien entendu, il reste certaines responsabilités à assumer : se nourrir, se loger, se soigner. Mais au-delà de ça, la Vie nous offre le luxe de la simplicité, de la douceur, de la beauté, de la bonté, de la vraie abondance. Saurons-nous enfin l’apprécier à chaque instant de notre merveilleuse existence? C’est la grâce que je nous souhaite à tous.
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Diane Gagnon
Auteure, coach et conférencière
www.dianegagnon.com