Pourquoi est-ce plus difficile de quitter un pervers narcissique que de rester avec lui ?

Pourquoi est-ce plus difficile de quitter un pervers narcissique que de rester avec lui ?

En tant que coach et thérapeute spécialisé dans les relations toxiques, j’aide les personnes à se libérer à se reconstruire et revivre après une relation toxique.

Qu’est-ce qu’on peut faire pour nous aider à quitter un pervers narcissique ou une personne toxique ? 

Premier point important à noter c’est qu’il y a une emprise. Il y a une emprise psychologique, quand la personne toxique est venue jouer dans votre tête et ça c’est vraiment quelque chose d’important lorsqu’on parle de relations toxiques, car on oublie souvent l’emprise.

Ceux qui ne sont pas au courant que c’est qu’une relation toxique, vous disent que c’est simple : il suffit juste de le quitter et puis c’est tout, mais en fait ce n’est pas du tout ça. C’est un peu comme le syndrome de Stockholm où les otages et les personnes kidnappées commencent à développer des sentiments positifs à l’égard de leur agresseur. Ils commencent à aimer, comprendre et respecter leurs malfaiteurs, et se trouvent des raisons valables pour continuer de rester même s’ils savent que ce n’est pas bon pour eux. Certains se sentent même redevables à l’autre, et souvent les personnes toxiques et perverses donnent des bons arguments, comme « Tu ne trouveras jamais d’autre comme moi », « Je suis quelqu’un d’idéale », « Je suis gentil ».

Pour savoir si vous êtes sous une telle emprise, il faut regarder les phrases que vous vous répétez : est-ce « Je ne peux pas le quitter » ou « C’est comme si c’était plus fort que moi » ou encore « Je sais qu’il me fait du mal, je sais tout ça, mais je ne peux pas le quitter » ?

Trauma Bonding

Deuxième raison pour laquelle c’est plus difficile de quitter que de rester, c’est parce que vivre une relation toxique est une source de trauma, c’est traumatique et traumatisant, et ça crée un attachement, une sorte de trauma bonding en anglais.

Inversement à une relation normale où c’est la complicité et les bons moments qui font qu’un couple reste ensemble, dans une relation toxique ce sont les abus émotionnels et des traumas qui créent les liens. Il est super important de connaître et comprendre ce que c’est le trauma d’attachement et ensuite de pouvoir s’en libérer.

Les peurs

En parlant des peurs, il est très important de distinguer deux types : les peurs réelles et les peurs imaginaires. Le problème avec les peurs c’est que même les peurs imaginaires sont aperçues comme réelles, donc finalement on se dit que toutes les peurs sont réelles. Alors que bien entendu, ce sont nos croyances qui sont derrière nos peurs.

Par exemple, j’ai voulu changer mes croyances par rapport à l’argent mais je n’arrivais pas. Je suis même parti faire des formations sur des changements de croyances, mais j’ai remarqué qu’elles revenaient. Je les ai notées sur un document, et deux mois plus tard j’ai reconnu que j’étais comme au point de départ.

Pourquoi c’est revenu ? C’est parce qu’il y avait un trauma derrière par rapport à l’argent, et tant que je n’avais pas enlevé ces traumas, je ne pouvais pas changer ma croyance. J’ai pu faire toutes les affirmations, j’ai pu dire que l’argent c’est bon et je le mérite, mais ça n’a pas marché, puisque le trauma était toujours présent, et c’est toujours plus fort que tout le reste.

Enfin, j’étais obligé d’examiner ce trauma, le libérer pour ensuite changer mes croyances. Je vous ai raconté ça pour vous montrer qu’on ne peut pas changer une croyance si on ne change pas le trauma qui a eu derrière.

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La zone du milieu

Pour déterminer la zone du milieu, il faut d’abord imaginer notre zone d’habitude. La zone d’habitude, c’est la zone de confiance, le moment présent. On y comprend encore vos comportements actuels, vos pensées et vos capacités actuelle, votre programmation et le personnage que vous jouez.

Ensuite on peut différentier la zone de souhaits dans laquelle se trouve notre futur désirable : des nouveaux comportements, des nouvelles manières de penser, des nouvelles compétences, idées et identités. On a enlevé tout ce qui nous bloquait dans notre zone d’habitude, pour exprimer notre réel soi, et on a retiré tout ce qui ne nous plait pas, tout ce qui n’était pas authentique à nous pour être soi-même réellement.

Entre ces deux zones se trouve la troisième, dont personne n’en parle. La zone du milieu c’est la zone qui est inconnue, c’est celle qui est inconfortable, c’est là où on doit franchir la rivière, c’est la zone où toutes nos angoisses remontent et où c’est imprévisible. Pour rejoindre la zone de souhaits, il faut traverser celle du milieu et franchir la rivière, dont on ne sait pas si elle est profonde ou pas.

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C’est dans cette zone du milieu qu’on se libère des traumas, qu’on change ses croyances et ses programmations qui nous poussent à nous oublier, à nous voiler la face, qui nous forcent à répliquer ou à répéter ce que nous avons appris dans notre enfance avec nos parents.

Si vous souhaitez vous reconstruire et apprendre un peu plus de la libération des traumas,  n’hésitez pas à me rendre visite sur mon site  : thierryzibi.com

A bientôt,

Thierry