La colère est très répandue aujourd’hui. Mais, très peu de gens sont conscients de cette force négative qu’il porte jour après jour avec eux. C’est devenu leur quotidien, leur normalité.
Heureusement, certains en sont conscients. Ils ressentent le poids de la frustration et de la colère en eux et choisissent de reconnaître qu’ils ont besoin d’aide.
Maintenant, que fait-on pour s’en libérer?
Premièrement, vous allez devoir faire une différence entre gérer ses émotions et s’en libérer.
La plupart d’entre nous gèrent les émotions. C’est ce qu’on nous a appris et c’est ce qu’on fait depuis tout petit.
Gérer une émotion, c’est la contenir, la renfermer dans une boîte et l’emprisonner à l’intérieur. Pourquoi?
- Parce qu’on ne veut pas être en colère;
- Parce que les autres ne veulent pas nous voir en colère;
- Parce que nos parents ne savaient pas quoi faire avec nos émotions;
- Parce que la culture nous enseigne à entreposer nos émotions. Il ne faut pas les montrer. Il ne faut pas vivre des émotions négatives devant les autres.
Bonjour microgestion!
Par conséquent, chaque fois qu’une émotion négative survient, on la cache. On l’enfouit. On ne veut pas vivre une autre frustration ou un autre événement difficile.
Cette idée d’enfouir les petites frustrations du quotidien provient d’une culture de l’inconscience.
Retour vers le passé
Pour bien comprendre ce qu’est la colère et les grosses émotions, il faut retourner à la maison à la rencontre de notre éducation. Il faut déconstruire l’éducation qu’on a reçue à propos des émotions puisque le développement émotionnel s’effectue à la maison.
Évidemment, l’accumulation de la colère provient d’un enfant souffrant. C’est un enfant à qui on lui a dit qu’il n’était pas assez bien.
Et, tout naturellement, l’enfant à qui on lui a dit, ou à qui on lui fait comprendre par des manières différentes, qu’il n’avait pas de valeur va tout simplement se séparer du côté paisible en lui, du côté calme en lui, du côté doux en lui – du bon côté de sa personnalité.
Alors, il accumule le mauvais. Il accumule la colère. Il accumule la frustration de savoir qu’il est une bonne personne, mais qui se fait dire ou démontrer qu’il n’a pas cette valeur en lui.
Et, les parents en sont complètement inconscients. N’allez pas voir vos parents pour leur dire qu’ils vous ont détruit émotionnellement, il ne comprendrait pas du tout.
Alors, cette accumulation doit être évacuée un jour ou l’autre. Parce qu’on veut se sentir bien. Alors, on tente de se débarrasser de ce qui est négatif en nous. De ce qui nous maintient coincés intérieurement, alors on déverse le trop-plein.
On déverse ce qu’on ne peut plus gérer et ce qu’on ne peut plus contenir.
Non pas pour faire du mal aux autres, mais parce qu’on veut se sentir bien.
Alors, on s’est fait répéter qu’on était de mauvais enfants jour après jour…
Que fait-on avec cette fausse information lorsqu’on est enfant? L’enfant réplique. Non. Non. Non. Je ne suis pas mauvais, je suis bon.
Et comment se départit-on de cette frustration? Tout simplement en cherchant un endroit où déverser nos émotions dans le simple but de se sentir bien à nouveau.
Le processus de la colère, c’est une supplication. C’est un cri du cœur pour trouver une façon de se libérer émotionnellement. C’est la fragilité intérieure qui demande de se faire voir, de se faire entendre et de se faire comprendre comme l’être qu’il est.
Regardez ma valeur. Je suis. J’existe. Écoutez-moi.
Le premier pas vers la guérison, c’est de reconnaître votre propre valeur. C’est aussi déconstruire les conditionnements et les idées préconçues auxquelles vous avez été soumis durant votre enfance et même plus tard dans la vie. Quand on arrive à voir clairement ce qui nous a rendu aveugle à notre beauté intérieure, on grandit et on se détache de notre histoire passée.
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