Du stress au burn-out. Ou comment éviter le passage de l’un à l’autre.

Du stress au burn-out. Ou comment éviter le passage de l’un à l’autre.

Prenez un verre rempli d’eau en main. Représentez vous son poids. Si nous portons ce verre, le soupesons et le reposons aussitôt sur la table, nous avons une certaine expérience du poids de ce verre, qui somme toute ne dépasse pas quelques centaines de gramme. Si nous portons le verre, le bras tendu, pendant deux ou trois heures, sans le reposer, sans changer de bras, l’expérience du poids du verre sera toute autre. Nous aurons l’impression que ce verre pèse une tonne. Il s’agit pourtant du même verre.

Stress passager ou permanent ? Si nous ne reposons pas notre verre d’eau, si nous n’avons pas de temps de répit, pas d’espace de ressourcement, tout devient vite trop. Quand l’énergie sollicitée est de manière permanente sous le niveau d’énergie disponible, nous quittons la zone du stress pour entrer dans celle du burn-out. Nous perdons le recul nécessaire pour relativiser. Nous avons le nez dans le guidon. D’un point de vue biologique, le stress déclenche la production de cortisol qui affaiblit le système cardio vasculaire, diminue les défenses immunitaires, engendre des perturbations hormonales. Quand cela devient permanent, c’est l’usure assurée. Sans entrer dans les détails, les recherches démontrent qu’il existe un lien avéré entre Burn-Out et certaines pathologies. Et nous n’avons certainement pas tout découvert…

Le syndrome de Burn-Out a été comparé à un syndrome de mérule émotionnelle. Longtemps celui qui en est atteint donne le change, mais lorsqu’il craque les dégâts psychiques et physiques sont généralement catastrophiques (source: Philippe Corten, ULB). Une récente revue de questions (source Hygiène et sécurité du travail – n°237 – décembre 2014) fait apparaître que la contrainte la plus fréquemment associée au burnout est l’importance de la charge de travail. Ensuite, viennent:

  • le faible soutien social de la hiérarchie et des collègues ;
  • le manque de marges de manœuvre ;
  • une reconnaissance insuffisante du travail accompli ;
  • le manque d’équité dans les relations professionnelles ;
  • les conflits de valeur.

Pour y remédier, chacun peut alors mettre en place individuellement et à son niveau des solutions pour s’appuyer sur des ressorts plus stables et plus durables : mieux gérer le stress, s’occuper de son corps, se réorienter professionnellement pour plus de sens, prendre des décisions en accord avec soi, faire des choix de vie en accord avec ses valeurs, trouver un meilleur équilibre de vie, etc. Un accompagnement professionnel (psychothérapie, coaching) est recommandé pour comprendre et mettre en place les changements nécessaires, car ces ajustements du style de vie sont rarement superficiels.

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Patrick Mesters nous dit que “Le Burn Out […] renvoie urgemment à des questions de choix de société en termes de cohérence intime et sociétale, de style de consommation, de priorité des valeurs, de solidarité […] par rapport à des questions essentielles et urgentes qui portent sur la nature de nos relations, sur notre engagement au Monde et sur ce que nous décidons de transmettre à ceux qui nous suivent.” (source: Places to be, mars 2009)

Le Burn Out, un signe que notre société est malade ? Je vous laisse répondre à la question. En tout cas, il nous invite à changer nous-même.

“Pour changer le monde, commence à te changer toi-même”

A chacun de répondre individuellement.

Références :

Conférence donnée par Laurent Devlésaver sur le stress et le burn out lors de l’afterwork du 11 octobre organisé par le Brabant Wallon et l’UCM

Etude stepstone n° 6206, selon laquelle la Belgique est le pays le plus stressé en Europe. Cette étude y présente le burn out comme une sorte de prolongation du stress