L’ajout d’images, de graphiques et de symboles dans un livre fait souvent partie des demandes des auteurs lorsqu’ils en sont à leur premier livre. Ils sont alors surpris des réponses de l’éditeur!
Images libres de droit
Les images que vous trouvez sur Google ne sont pas libres de droit et, même celles que vous pouvez trouver sur des sites spécialisés ne peuvent pas être utilisés à des fins commerciales (vendre un livre est un fin commerciale) à moins de payer pour l’image et ainsi démontrer à l’éditeur que vous en possédez les droits.
Lorsqu’il s’agit d’un premier livre d’un auteur inconnu, les éditeurs sont plus frileux à acheter des images. En effet, au Québec, les auteurs vendent, en moyenne 350 exemplaires d’un livre ce qui est nettement insuffisant pour couvrir les frais. Aussi, l’éditeur va chercher à limiter les frais. Une fois le livre publié, il saura alors si l’auteur est capable d’être porteur de son projet et s’il peut investir davantage dans le second livre.
Si vous utilisez des photos, encore une fois, vous devez avoir l’autorisation écrite des gens qui se retrouvent sur les photos mais aussi du photographe! Le document signé doit spécifier que les photos seront utilisées à des fins commerciales. Par exemple, dans mon livre «L’alliance des ténèbres», j’avais l’autorisation de la Ville de Blainville pour utiliser les photos du véritable écrasement d’avion. Dans mon livre «L’ABC des réseaux sociaux», j’ai utilisé des imprimes-écrans de mes propres profils. Dans «L’ABC du non-verbal en amour», j’ai utilisé des photos que j’ai fait prendre avec des modèles et un photographe professionnel.
Images signifiantes pour le lecteur
Plusieurs auteurs ont choisi de dessiner eux-mêmes des personnages, des mandalas, des scènes et souhaitent les voir dans leur livre. La plupart du temps, ces esquisses ont été faites à la main et non directement à l’ordinateur. Le scan du dessin ne donne pas toujours de bons résultats. Qui plus est, l’auteur peut être fier d’avoir réussi à dessiner un personnage dont les yeux semblent uniformes, mais le résultat peut ne pas être des plus attirants pour le lecteur. Et l’important, c’est le lecteur!
Illustrations
Certains auteurs ont fait appel à des illustrateurs sans, au préalable, rédiger et faire signer un contrat spécifique avec l’illustrateur. Résultat? Une fois le livre en production, quelques illustrateurs utilisaient ce vide juridique pour réclamer davantage en affirmant qu’ils n’étaient pas au courant que leurs illustrations seraient utilisées dans un livre.
Impacts sur l’impression
Longtemps, l’ajout de photos ou d’images impliquaient d’utiliser un papier glacé plus épais et, par conséquent, plus cher. Aujourd’hui, il est possible d’utiliser un papier plus mince. L’image n’est pas aussi «reluisante» que sur le papier glacé, mais les coûts sont nettement moins élevés pour la maison d’édition qui assume le risque financier!
Conclusion
Pour un premier livre, je vous recommande chaudement un ouvrage en noir et blanc. L’éditeur aura moins peur de vous publier. Vous aurez alors plus de chances que votre manuscrit soit retenu parmi le lot énorme des manuscrits reçus chaque mois par les éditeurs.
Pour aller plus loin et apprendre comment écrire un livre :