Comment accroître notre performance et développer notre bien être ?
Vous est-il déjà arrivé d’accomplir une importante quantité de travail, sans effort et rapidement, d’être dans une sensation bien être où tout se réalise facilement, efficace et inspiré ?
Ce qu’on appelle communément « être dedans, ce que certains appellent le FLOW » ?
Ou au contraire, avez-vous déjà vécu des moments où tout était plus difficile, où vous cherchiez vos mots, où vous avez dépensé un temps fou sur un sujet sans pour autant être productif ?
Qu’est-ce qui explique cette différence ?
Ce qui l’explique, c’est probablement votre niveau d’énergie personnelle disponible ce jour-là! Car si le nombre d’heures dans une journée est fixé à 24, la qualité et la quantité de notre énergie ne sont pas des données fixes pour autant.
Qu’il s’agisse d’une décision importante à prendre, d’une réunion à animer, d’un entretien d’embauche à réaliser, de faire face aux difficultés provoquées par les annonces de couvre-feu, tout ce qu’on fait consomme notre énergie.
Mais la bonne nouvelle est que grâce à une utilisation pertinente de nos émotions nous pouvons « produire » l’énergie dont nous avons besoin. Nous pouvons même en réguler l’intensité et la qualité.
Nos émotions, une énergie en mouvement
Le mot e-motion veut dire, littéralement, energy in motion ou « énergie en mouvement ». Il vient d’un verbe latin qui veut aussi dire « se mouvoir ». L’amour, la passion, la peur et la colère nous font bouger. On dit de l’émotion que c’est l’expérience d’une énergie circulant dans le corps et qu’il est impossible de dissocier l’énergie de l’émotion, car les deux sont intimement liées.
En fonction de l’intensité de ce que nous ressentons l’énergie intrinsèque de notre émotion va nous faire passer à l’action. (Nous exprimer, faire une action, décider de passer à autre chose…)
D’ailleurs une expression du langage courant « être sous le coup d’une émotion » montre bien ce débordement de l’émotion qui par son intensité finit par « dominer » le sujet qui en est l’objet.
Certaines émotions nous portent et développent notre énergie (l’amour donne des ailes !) on considère que les émotions positives nous fournissent de l’énergie intense et de bonne qualité alors que les émotions négatives, au contraire, en consomment et nous fatiguent. (l’ennui et le désœuvrement sont plus fatigants que faire quelque chose qui nous passionne)
Choisir l’émotion appropriée
Tout d’abord, face à différentes situations, nous devons distinguer l’état émotionnel le plus approprié pour maximiser notre performance, toutes les émotions ne sont pas pertinentes pour toutes les situations.
Deux exemples illustreront ce point.
Nous avons besoin de nous stimuler avant de passer à l’action
Je dois m’exprimer devant un public large lors d’une réunion professionnelle ou autre. Outre le besoin de maîtriser son texte ; les émotions de dynamisme plaisir à parler à ces personnes, passion pour le sujet que j’expose seront des émotions utiles à ressentir avant de monter sur scène. Le public les ressentira et le courant passera bien.
Nous pouvons donc être générateur de nos propres émotions et les provoquer.
Nous avons besoin d’être au diapason du contexte et des personnes qui nous entourent
L’empathie va nous permettre de percevoir et comprendre l’ambiance émotionnelle de la ou les personnes auxquelles nous nous adressons et donc éviter les manifestions émotionnelles décalées donc improductives. On imagine mal une blague de salle de garde lors d’une cérémonie officielle.
Accroître la performance
Notre corps nous trompe rarement. Quand nous n’allons pas bien c’est le signe que nous vivons des émotions négatives. Quand ça va c’est le contraire.
Nous avons écrit un article avec un PODCASTqui ont eu du succès et qui traitait de comment gérer et mettre un terme à la fatigue. Les émotions que nous ressentons sont un ingrédient central à la gestion de notre fatigue.
Prendre des mesures d’ordre physiques (alimentation, sport) permettront de diminuer notre fatigue physique mais n’auront que peu d’effet sur la fatigue psychique qui nécessitera, en plus de s’occuper de changer les émotions vécues par le sujet.
Pour atteindre une performance optimale à long terme, il y a l’enthousiasme, la passion et l’audace. Grâce à ces émotions, notre corps produit des hormones qui stimulent notre organisme, entraînant plus de vitalité physique en plus d’une énergie intense et agréable. Nous ressentons alors moins de fatigue et nous devenons plus résistants.
Mais comme nous ne pouvons pas passer notre vie dans le cadran des « émotions hautes en énergie », car il y aurait surcharge d’énergie (en adrénaline) pour notre corps, nous devons apprendre à laisser reposer notre métabolisme. C’est en nous connectant à la gratitude, au calme et à la sérénité que nous sécrétons les hormones de relaxation qui apaisent notre organisme et nous apportent des moments de détente.
Dans le registre des émotions à haute énergie et désagréables, il y a lapeur, l’anxiété et la colère. Elles en consomment tellement qu’elles sont littéralement des dévoreuses d’énergie. Bien que ces émotions aient leur utilité dans certains contextes : elles mobilisent l’organisme pour faire face à un défi, à une menace, il vaut mieux éviter de les ressentir trop souvent.
D’autre part, des états désagréables comme ledésespoir, la tristesse ou l’impuissance représentent, eux, l’absence d’énergie et il faut éviter de se cantonner dans ces états.
Développer notre bien être
Les questions essentielles face à une émotion que nous ressentons seront :
Est-elle adaptée à la situation ?
Si nous vivons une émotion négative comment réduire sa durée, son intensité ?
Si nous vivons une émotion positive comment la maintenir dans sa zone optimale ?
A travers un exemple concret nous illustrons l’utilité d’avoir cette matrice à l’esprit.
Avant de s’exprimer en public un orateur éprouve un niveau de stress tellement élevé qu’il se sent paralysé, mal dans sa peau au bord de la contreperformance, voire de la fuite !
La première action sera de faire tomber la pression par quelques respirations + un dialogue intérieur approprié afin de maintenir un bon niveau de confiance en soi.
Toute la pertinence de l’accompagnement sera de ne pas faire descendre le niveau de stress trop bas et d’arriver dans la zone de sous performance où la personne sera, certes moins stressée, mais trop entraînant une prestation qui sera jugée par l’auditoire comme molle.
Gérer ses émotions est une discipline qui nécessite de vivre la bonne émotion (en fonction de nos objectifs), du contexte (nous ne sommes pas seuls), au bon niveau d’intensité en fonction de ce que nous avons à faire.