Une histoire d’amour qui se termine avec le décès d’un des conjoints est une déchirure relationnelle très souffrante. L’empreinte de cette union perdure bien longtemps après les derniers adieux. Vivre le deuil de votre conjoint est sans doute l’une des pires épreuves de votre vie.
Avez-vous l’impression que cette douleur vous hantera toujours? Que vous avancez avec effrayamment dans l’inconnu, confronté à une réalité que vous n’avez pas choisie? Tout cela est normal. Ce décès crée un vide, qui se remplit d’abord par un chagrin intense et profond.
Vous restez pris avec tout cet amour qui ne peut plus être partagé et cela provoque une immense tristesse. Le deuil est l’expression de cette souffrance, mais le processus de deuil s’offre comme boussole pour vous aider à redéfinir ce lien éternel.
J’ai envie de vous dire qu’il est possible de traverser ce deuil, au jour le jour, pas à pas vers l’apaisement.
Le deuil, ce compagnon imprévisible
Faire le deuil de votre conjoint sera un processus complexe, car tant d’autres deuils y sont associés. Dans les premiers temps, vous vivez une « perte première » : l’absence de l’être cher.
Puis, au fil des semaines, vous découvrez les « pertes secondaires » qui ajoutent à la détresse émotionnelle. Vous vous retrouvez obligé d’apprivoiser le quotidien sans l’être aimé. Vous devez développer de nouvelles habitudes et vous confronter à la solitude.
Soyez avisé, chaque jour, des événements viendront vous rappeler votre vie de couple disparue. Ceux-ci risquent de déclencher des vagues de chagrin, parfois intense. Encore, c’est normal de ressentir ces tsunamis et d’en être déconcerté. Même si vous cheminez depuis quelques temps dans votre deuil, vous n’êtes pas à l’abri de ces vagues, même si vous faites d’énormes efforts pour avancer.
Pourquoi cela se produit-il, malgré le temps qui passe et une patience de moine? Pourquoi un souvenir qui fait sourire un jour fera-t-il naître le désespoir le lendemain?
Parce que le deuil est imprévisible et le nombre de deuils secondaires accentue la profondeur de cette blessure invisible.
C’est évident que le décès crée un vide dans votre espace de vie commune. Cela vient avec son lot de considérations logistiques.
Dans un couple, il y a souvent un accord tacite dans la répartition des tâches. Chacun a ses préférences et ses habiletés. Brusquement, tout cela repose sur vos épaules. Les tâches ménagères, le soin des enfants, les courses, plus rien de cela n’est partagé. Chaque adaptation à ces changements rappelle la perte, encore et encore.
Et la vie qui se poursuit vous ramène sans cesse à votre deuil :
Les nuits et les week-ends en solitaire
Le silence dans la maison
Les traces de sa présence qui ont disparu : son désordre, son rire, la musique qu’elle ou il écoutait, le café du matin…
Au début, les rappels sont si nombreux que cela peut vous sembler étourdissant.
La perte de revenus
L’argent se retrouve loin dans votre esprit alors que vous faites le deuil de votre conjoint.
Pourtant, la vie continue et les factures doivent être payées. Bien souvent, vous composez avec le stress supplémentaire de trouver comment gérer les finances seul. Il y aura peut-être un changement de niveau de vie. Cela implique des choix difficiles, qui peuvent ajouter énormément de stress et d’angoisse dans une période déjà pénible. Votre cerveau est au ralenti et ce n’est pas évident pour vous de prendre de grandes décisions.
Le deuil de votre conjoint : un long cheminement
Au-delà des considérations du quotidien, il y a aussi toute la dimension affective qui est bouleversée. La personne la plus importante dans votre vie n’est plus. Le deuil fait désormais partie du tissu de votre nouvelle vie, et vous devez apprendre à apprivoiser la solitude. Cela se fait au jour le jour, un pas à la fois.
Progresser dans le deuil, c’est lâcher prise graduellement. C’est dans un premier temps, accepter la séparation physique. C’est un jour reconnaître que la personne qui n’est plus là demeurera présente dans vos souvenirs et dans votre cœur.
Je sais que vous souffrez terriblement. Pourtant, essayez de vous rappeler ceci : l’être cher disparu aspirerait à vous voir aller de l’avant. Il vous souhaiterait de poursuivre votre vie et de trouver l’apaisement. Vous reconstruire après une telle perte n’est jamais facile. Le soutien existe, et vous n’avez surtout pas à traverser une telle épreuve seule.
Les changements dans votre vie sont si nombreux, les impacts omniprésents. C’est tout à fait normal de chercher de l’aide dans votre entourage, et je l’encourage fortement. Le plus grand danger est que vous vous isolez. Vivre un deuil aussi significatif demande d’intégrer une bienveillance personnelle qui vous permettra de panser cette blessure et l’aider à se cicatriser.
Vous arriverez ainsi un jour à dire, « tu me manques, je t’aimerai toujours », toute en ressentant l’apaisement tant recherché.
Si ces propos vous parlent, n’hésitez pas à partager cet article, contribuer au mieux-être et sensibiliser les autres!
Réflexions du Cœur redonne un élan à ceux et celles qui se sentent isolés, désemparés et qui ont besoin d’écoute, de présence et de soutien à la suite d’un décès. Notre objectif est d’adoucir la traversée du deuil en permettant une plus grande compréhension et une meilleure appréciation du processus d’apaisement qui mène à la transformation du deuil. Notre programme (en ligne), »Cœur à Cœur : Rebondir dans la vie », vous offres un encadrement sécurisant pour vous aider à naviguer le terrioire inconnu du deuil avec une plus grande facilité : www.reflexionsducoeur.com.
Anouk Leblanc, MSc. & Martine Lafontaine Thérapeutes professionnelles, spécialisées en accompagnement du deuil Co-fondatrices de « Réflexions du Cœur »