Dis moi, est-ce que toi aussi tu as tendance à t’oublier dans la relation ?
Tu as si peur…
Peur d’exprimer tes ressentis …
Peur d’extérioriser tes besoins …
Peur de mal faire …
Peur de prendre des décisions …
… PEUR D’ÊTRE TOI-MÊME !
Tu sais, ces diverses peurs ne sont que le symptôme d’une peur plus profonde, celle du rejet et de l’abandon, entre autres.
Tu as profondément intégré cette fausse croyance qui te fait croire que si tu as le malheur d’exprimer ton authenticité, tu vas finir par perdre celle que tu aimes.
Ne t’en veux pas de penser ainsi. Tout le monde se met, au moins une fois dans sa vie, dans la peau d’un personnage pour plusieurs raisons :
- Se protéger
- Se faire accepter par autrui
- Se donner confiance
Jouer un rôle n’est pas si mal en soi lorsque celui-ci, à force d’être répété jour après jour, te permet de devenir l’homme confiant que tu as toujours rêvé d’être (ceci est un exemple) . En te plongeant intensément dans ce rôle, il est ainsi possible que le fantasme se transforme en une réalité matériellement perceptible.
« Le cerveau ne sait pas faire la différence entre ce qui est réel et ce qui est imaginé comme étant réel ».
À l’inverse, et principalement dans ton cas, le fait de te réfugier dans un rôle ne t’aide pas, bien au contraire. Cela engendre une forme de dissociation intérieure, source de souffrance potentielle : « qui suis-je réellement » ? À force de valoriser ce personnage, tu en as oublié l’être magnifique tu es. Ainsi, tu alimentes jour après jour ce semblant de toi t’éloignant au passage, de ta véritable nature.
Tu renforces une fois de plus la croyance qui te fait croire qu’en faisant preuve d’authenticité avec l’autre, tu prends le risque de lui présenter un visage « nouveau » qui peut-être causera la perte de celle que tu aimes tant. Je te comprends, il n’est jamais facile de faire tomber le masque surtout si on le porte depuis tant d’années.
Il est même possible que, dès le le départ, tu sois entré dans cette relation en jouant un rôle dans le but de plaire à l’autre en te calquant uniquement sur sa vision des choses. Qui peut se vanter de n’être jamais entré pleinement dans le jeu de l’autre en acquiesçant toutes ces paroles ?
« J’aime le cheval … moi aussi »
« j’adore faire les boutiques … moi aussi »
S’obstiner à chercher la ressemblance, l’intérêt commun pour se donner une chance d’être valable à ses yeux. Dans ce genre de situations, la peur d’affirmer notre vraie personne ainsi que notre propre point de vue est clairement mise en avant afin d’éviter le rejet de par nos différences, qui pourtant, vu sous une autre perspective, auraient pu faire naître une belle complémentarité.
Si agir uniquement dans l’intérêt de l’autre au détriment de ton propre intérêt rend ta vie épuisante et platonique, alors poses toi cette question :
La peur de t’affirmer tel que tu es est-elle plus handicapante que la souffrance qu’engendre le fait d’agir comme celui que tu n’es pas ?
Médites là-dessus.
S’affirmer, c’est certes prendre le risque d’être rejeté, mais c’est surtout le droit de gagner sa liberté et d’être aimé pour ce que l’on est. A l’inverse, jouer un rôle, c’est prendre le risque d’être aimé pour ce que l’on n’est pas et de tôt ou tard, « gagner » une vie empreinte de regrets.
Alors mets ton unicité en lumière, tu le mérites !
Je vais te raconter l’histoire d’un de mes amis.
De l’extérieur, cet ami était vu comme le gendre idéal. Il faut dire qu’il se pliait en 15 pour satisfaire sa conjointe : attentions diverses, cadeaux, etc… jusqu’au moment où il s’est épuisé dans cette « empathie » à sens unique.
Sa vie se résumait à répondre systématiquement aux besoins de l’autre tout en s’oubliant totalement au passage :
- Plus le temps pour ses loisirs.
- Plus le temps pour ses plaisirs.
- Plus le temps pour son bien-être.
Il ne s’autorisait même plus à faire des choses pour lui de peur qu’il ne soit pas aux côtés de sa bien-aimée dans le cas où elle aurait besoin de lui. Il s’était enfermé dans ce rôle de sauveur si valorisant vu de l’extérieur, mais si usant vécu de l’intérieur.
Culpabilité …
Dans les moments de dispute, il se rabaissait, préférait prendre toute la responsabilité sur ses épaules plutôt que d’exprimer ses émotions puis de défendre sa propre vision des choses dans le but de trouver une solution appréciable pour les deux parties.
Par conséquent, il finissait toujours par s’en vouloir de ne pas être « parfait ».
Ce côté « perfectionniste » dans le mauvais sens du terme était également présent lors des rares fois où il s’autorisait à faire quelque chose pour lui. Il se sentait coupable d’avoir priorisé son envie vis-à-vis de celle de sa conjointe.. et ainsi n’arrivait même plus à profiter de SES DESIRS !
L’erreur qu’il commettait systématiquement se trouvait dans le fait qu’il utilisait uniquement son énergie pour satisfaire l’autre en oubliant au passage qu’il est impératif de prendre soin de son unicité pour jouir de tous les plaisirs de la vie y compris de la vie à deux.
Puis …
A force de se sentir sans arrêt dissocié de lui-même, il a commencé à faire preuve d’égoïsme ou devrais-je plutôt dire d’un égoïsme sain pour tenter de se réaligner avec sa véritable identité, celle qu’il ressentait depuis toujours, mais qu’il avait préféré laisser de côté.
Il a appris à reconsidérer sa vision du 2 en redonnant de la valeur à l’homme qu’il est, à part entière. Progressivement et même si cela n’a pas été chose facile au début, il a réappris à écouter ses besoins et a pris l’habitude, pas à pas, de s’autoriser des plaisirs personnels.
Il a compris qu’une relation 100% épanouie passe par le fait d’être 100% authentique avec soi ! Et qu’il est nécessaire d’avoir le bonheur de deux êtres singuliers pour mener à bien la finalité commune qu’est la vie de couple.
Il a donc remplacé sa croyance de départ par une croyance qui prône l’affirmation de soi ainsi que l’épanouissement de soi avant celui de l’autre.
Aujourd’hui …
Il s’autorise à extérioriser ses besoins, désirs et émotions. Le fait de partager avec l’autre ce qui émane de lui le nourrit à tous les niveaux.
Il s’autorise à exprimer ce qu’il a sur le cœur de manière authentique, sans avoir à se justifier. De ce fait, il est davantage respecté et compris par celle qu’il aime.
Il prend du temps pour voir ses amis, faire du sport … De ce fait, il se connecte à ce qui est vraiment important pour lui.
Il a remplacé son obsession pour la perfection par la croyance : « je suis la meilleure version de moi-même à chaque instant ».
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Geoffrey Cudizio