Être un enfant unique

Être un enfant unique

Combien de fois ais-je dû répondre à cette question : « As-tu des frères et sœurs ? »Si vous n’avez pas remarqué à quelle fréquence ce sujet revient dans la vie… laissez-moi vous dire : c’est pas mal souvent!  Je me suis habituée à faire face à plusieurs catégories de réactions quand vient le moment fatidique de ma réponse.  Il y a :

Les empathiques : Oh pauvre toi …t’es vraiment pas chanceuse!

Les enthousiastes : Waw trop cool! Comment tu as dû être full gâtée!

Les jaloux : Ah ouin, bah moi j’aurai bien aimer ça car ma p’tite sœur a toujours été la chouchou de mon père!

Les méfiants : Euh… mais tu dois être une vraie princesse toi?  Pis full capricieuse hein?

Les malins : Si tu veux, je te donne mon frère avec grand plaisir!

Les curieux : Alors… ça fait comment?

Les voyants : Tsé quoi… j’le savais!

Les paranos : Ah ouin ok … c’est pour ça… tout s’explique!

Les altruistes : Hi hi chuut … on a qu’à dire que je suis ton grand frère, ok ?

Les psychologues : veux-tu qu’on en parle?

Les snobs : Hum … comme ça t’es unique hein?

Les séducteurs : Ah! C’est pour ça que t’es belle de même … tes parents ont cassé le moule après toi!

Être enfant unique ça comporte, selon moi, son lot d’avantages. Je n’ai pas eu à partager l’amour de mes parents, ni mes jouets, ni ma chambre. Pas de chicane fraternelle, pis tu te fais pas dire « soit raisonnable: c’est toi la grande sœur » … T’as pas à partager le budget pour les cadeaux de Noël; ce qui est quand même considérable. Autre point important tu n’as pas à re-porter les vêtements de ton aîné. Pas de comparaison suite aux exploits ou aux performances de ton frère ou de ta sœur. Tsé la meilleure : ben c’est toi! Pis t’as le droit de tout essayer comme sports, les cours de natation, la gymnastique, le patinage artistique mais comme mon père aurait voulu avoir un gars, ben c’est le karaté et le kick-boxing qui ont occupé la majeure partie de mon enfance.  J’pense que Bruce Lee a été une idole importante dans la vie de mon père! J’suis devenue la « Natha Lee » des années 80!

De l’autre coté de la médaille il m’arrive de penser à ce qu’aurait été ma vie avec un frère ou une sœur. Y’a des moments ou t’es un peu tannée d’être toute seule pis t’aimerai bien avoir quel qu’un avec qui jouer ou juste se confier et savoir qu’on est pas seule au monde. J’ai souvent rêvassé d’un grand frère qui m’aurait protégé contre tout les méchants ou bien une petite sœur pour jouer à la maman. Pis tsé quand tu fais une gaffe tu te fais pogner tout le temps …tu peux pas dire c’est pas moi c’est ma sœur!

Être une enfant unique m’a permis de développer mon coté imaginatif, ma sociabilité et mon sens des responsabilités. J’ai grandi dans un monde d’adulte et j’ai acquis une maturité et une autonomie rapidement. Tes parents sont pas mal plus exigeant quand t’es enfant unique t’as l’impression d’avoir tout leur espoir entre tes mains. T’as pas trop le droit de te tromper, pis sont pas mal tout temps sur tes talons … y’a pas quelqu’un d’autre à surveiller alors tu t’en sort pas!  Lol ! Malgré mon coté solitaire, j’ai toujours eu besoin d’être bien entourée d’amis. Devenue adulte, j’ai aiguisé mon réseau social et mes amis ont pris une place très importante dans mon quotidien. Des liens se sont noués, aussi fort que si c’était des frères et sœurs, pis l’avantage c’est que mes amis j’les ais choisis!

Choisir de n’avoir qu’un seul enfant est considéré par la société comme égoïste et hors norme. Pleins de préjugés sont véhiculés envers les enfants uniques et les parents qui choisissent de n’avoir qu’un seul enfant. Que ce soit pour des questions de santé, monétaires, ou simplement par choix, je crois que le plus important c’est de suivre son instinct, ses capacités et ses convictions. Tout est dans l’éducation véhiculée et il n’y a pas de formule parfaite sur l’éducation de son enfant par rapport au nombre d’enfants.

Pour ma part je suis une enfant unique parfaitement imparfaite avec mes qualités, mes défauts et en constante évolution. Je ne crois pas avoir souffert ni avoir été malheureuse à cause de ma condition.  Que tu sois issu d’une famille nombreuse ou pas :

  • Tu auras à dealer avec les avantages et les inconvénients
  • Tu auras à faire face à des succès et des échecs.
  • Tu grandiras en forgeant ta propre personnalité.

Tsé l’important c’est pas la quantité que tu auras reçu mais la qualité qui aura été investie. Pis en bout de ligne être unique ça m’a pas trop mal réussi: j’suis une édition limitée, pis c’est ben correct de même!

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Nathalie
https://danslateteanath.wordpress.com

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Publié dans Développement personnel, Réflexion sur la vie le

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À propos de l'auteur

Nathalie Comtois

Je m’appelle Nathalie, j’ai 49 ans et je blogue sur tout ce qui me passionne. Vous pouvez me suivre, me lire, interagir, donner votre opinion et / ou partager vos propres expériences sur un sujet qui vous tiens à cœur. Bienvenue dans ma tête! :)

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