Je me souviens encore de la première fois où j’ai entendu cette phrase : « Il faut parfois fermer des portes pour en ouvrir d’autres. » C’était cliché, j’en avais conscience, et pourtant, je n’y avais jamais vraiment prêté attention jusqu’à aujourd’hui. Parce qu’en réalité, fermer une porte, c’est bien plus difficile que de simplement tourner une poignée et passer à autre chose.
Non, fermer la porte des souvenirs, c’est comme se détacher d’une partie de soi-même, d’une version de soi qui ne peut plus exister. C’est dire adieu à des moments que l’on pensait éternels, et accepter que certaines choses ne peuvent tout simplement plus être. Mais parfois, c’est la seule voie possible pour avancer.
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J’ai longtemps été prisonnier de ce que je croyais être une belle histoire d’amour. On se raccroche à l’idée du bonheur passé, à ces souvenirs qui nous hantent et nous rappellent sans cesse ce que nous avions. Mais cette nostalgie finit par devenir une prison, une chaîne invisible qui nous empêche de grandir, d’avancer, de trouver quelque chose de meilleur. Fermer cette porte est donc bien plus qu’un acte symbolique. C’est une véritable révolution intérieure, une étape essentielle vers la liberté et le renouveau.
La difficulté de tourner la page
Je ne vais pas te mentir, ça fait mal. Tourner la page est une idée séduisante, jusqu’à ce qu’on se retrouve face à la réalité brutale de devoir laisser aller quelqu’un ou quelque chose qui comptait tant pour nous. Cette personne a partagé mon quotidien, mes rêves, mes ambitions, et, par moments, j’ai cru qu’elle était la clé de mon bonheur. Et quand tout s’effondre, quand les promesses s’éteignent et que le futur que l’on s’était imaginé disparaît, il est tentant de s’accrocher aux souvenirs. On se dit que peut-être, un jour, tout redeviendra comme avant. On veut croire qu’il y a encore une chance, même infime, de raviver cette flamme.
Mais la vérité, c’est que s’accrocher à ces souvenirs, c’est comme garder une blessure ouverte. On la gratte, on la ravive, mais elle ne guérit jamais. Et il arrive un moment où il faut choisir : continuer de souffrir en silence, ou accepter de fermer cette porte pour de bon.
Pour moi, la réalisation est venue lentement. Ce n’était pas un coup de tonnerre, pas un événement soudain qui a tout changé en un instant. C’était une accumulation de petits moments, de prises de conscience, de signes que je ne pouvais plus ignorer. J’ai compris que je ne pouvais plus avancer tant que je restais accroché à ce passé. Que ce soit une rupture amoureuse, une amitié brisée ou un rêve éteint, je savais que la clé de ma liberté résidait dans ma capacité à dire au revoir. Pas seulement en surface, mais réellement, profondément, sans retour en arrière possible.
L’illusion de la nostalgie
La nostalgie est une arme à double tranchant. Elle nous fait croire que les choses étaient meilleures avant, qu’on était plus heureux, plus comblé. C’est un mensonge que l’on se raconte pour éviter d’affronter la réalité. Parce que la réalité, c’est que rien n’est jamais aussi parfait qu’on aime à se le rappeler. Ce que l’on oublie, ce sont les difficultés, les conflits, les frustrations qui accompagnaient ces moments que l’on idéalise aujourd’hui.
J’ai longtemps vécu dans cette illusion. Je pensais que je pouvais revivre ces instants, que si je gardais la porte ouverte, il y aurait toujours une chance que tout redevienne comme avant. Mais en vérité, je m’empêchais de vivre pleinement dans le présent. En gardant cette porte entrouverte, je m’interdisais de réellement avancer. J’étais figé, coincé dans une boucle de souvenirs qui ne menaient nulle part. Il m’a fallu du temps pour comprendre que le passé ne peut pas être recréé. Il est là, gravé dans nos mémoires, mais il ne reviendra jamais.
Faire face à la peur du vide
Fermer la porte aux souvenirs, c’est aussi affronter une peur profonde : celle du vide. Une fois que cette porte est fermée, qu’est-ce qui reste ? Qui suis-je sans ces souvenirs qui ont tellement façonné mon identité, mon chemin, ma vision du monde ? Ce vide, il est effrayant, parce qu’il est inconnu. On se retrouve face à soi-même, sans cette histoire à laquelle se raccrocher.
Je me suis retrouvé face à ce vide, et pendant un moment, je ne savais plus quoi faire. Il y avait cette tentation de rouvrir la porte, de replonger dans le confort des souvenirs, même douloureux. Mais j’ai appris que le vide n’est pas une fin en soi. C’est un espace à remplir, une opportunité de se réinventer, de découvrir de nouvelles parts de soi que l’on ne soupçonnait même pas. Ce vide est en réalité un espace de liberté.
J’ai appris à aimer ce vide, à y voir une chance de tout reconstruire, cette fois à mon image. Fermer la porte sur le passé, c’est s’autoriser à créer un avenir sans limites, sans être constamment ramené à des souvenirs qui ne nous servent plus.
Construire un avenir à mon image
Et c’est là que tout a changé. J’ai compris que je pouvais être celui qui définissait ce que je voulais pour mon futur. J’ai décidé de ne plus laisser le passé dicter mes choix, mes envies, ma direction. J’ai pris cette décision ferme : fermer cette porte pour en ouvrir une nouvelle, celle de mon avenir.
Je ne te dis pas que ça a été facile. Chaque jour, il y a encore des moments où les souvenirs reviennent, où la nostalgie tente de reprendre le dessus. Mais je sais désormais que ces souvenirs ne me définissent plus. Ils font partie de mon histoire, oui, mais ils ne sont plus ma réalité. Ma réalité, c’est ce que je choisis de construire aujourd’hui, ici et maintenant.
Le plus beau dans tout ça, c’est que cette nouvelle porte, celle que j’ouvre vers l’avenir, est pleine de possibilités. Elle n’est pas figée, elle n’est pas teintée par les échecs du passé. Elle est ouverte sur tout ce que je peux encore accomplir, sur tout ce que je peux encore devenir. Et c’est terriblement excitant.
La force de lâcher prise
Lâcher prise ne signifie pas oublier. Cela signifie simplement accepter que ce qui est derrière nous ne doit plus avoir d’emprise sur ce qui se trouve devant nous. C’est prendre la responsabilité de sa propre vie, sans laisser le passé la contrôler. Et c’est un acte de courage, car cela demande d’affronter ses peurs, ses doutes, ses incertitudes.
En fermant cette porte, j’ai choisi de ne plus être une victime de mon histoire. J’ai choisi de ne plus vivre dans l’ombre de ce qui aurait pu être, pour me concentrer sur ce qui peut encore être. Et crois-moi, il n’y a rien de plus puissant que de se libérer des chaînes du passé.
Je ne suis plus cette personne qui attend que quelque chose du passé vienne me sauver. Je suis celui qui prend les rênes de son avenir, qui décide de ce que je veux pour moi, pour ma vie. Je n’attends plus que les souvenirs m’apportent du réconfort. J’ai trouvé ce réconfort dans le fait de savoir que l’avenir est à moi de construire.
Reprendre le contrôle de sa vie
Fermer cette porte, c’est un acte de prise de pouvoir. C’est refuser de laisser le passé avoir un contrôle sur mes actions présentes. Parce qu’à la fin de la journée, ce qui compte, ce ne sont pas les souvenirs, mais ce que l’on fait avec le temps qu’il nous reste. Et le plus beau dans tout ça, c’est que tu as ce pouvoir, toi aussi. Chaque jour, chaque instant, tu peux décider de fermer cette porte et de te concentrer sur ce qui est à venir.
Ce n’est pas un chemin facile, mais c’est un chemin nécessaire. Parce qu’à force de laisser les souvenirs dicter notre présent, on se prive d’un avenir qui pourrait être tellement plus grand, plus lumineux. Alors je te le dis : ferme cette porte, aussi douloureux que cela puisse être, et tourne-toi vers ce qui t’attend. Parce que l’avenir est là, juste devant toi, et il ne demande qu’à être construit, à ton image, selon tes propres termes.
L’avenir que je mérite
Aujourd’hui, je me tiens devant cette nouvelle porte, et je sais qu’il y a encore tant à découvrir, tant à vivre. Les souvenirs sont derrière moi, ils ne me suivent plus, ils ne pèsent plus sur mes épaules. J’ai choisi de les laisser là où ils doivent être : dans le passé.
Et maintenant, l’avenir est tout ce que je veux. Tout ce que je mérite. Parce que j’ai compris que la seule manière de vraiment vivre, c’est de cesser de regarder en arrière et de commencer à marcher en avant, avec détermination et confiance.
Alors oui, je ferme la porte de nos souvenirs, non par dépit, mais avec gratitude. Parce que chaque souvenir m’a mené jusqu’ici, au seuil de cette nouvelle porte, celle qui mène à un avenir que je suis prêt à embrasser.
Et toi, es-tu prêt à fermer la porte de tes souvenirs pour ouvrir celle de ton avenir ?