La gratitude pour contrer les émotions négatives provenant d’une relation toxique

La gratitude pour contrer les émotions négatives provenant d’une relation toxique

J’entends certaines et certains d’entre vous rien qu’à la lecture du titre se sont senti bondir d’indignation. Comment pourrait-on avoir de la gratitude pour une personne perverse narcissique ou violente, pour quelqu’un qui vous a maltraité(e), insulté(e), humilié(e), dénigré(e) et qui finalement à créer un immense champ de ruines un moment donné dans votre vie ?

Vous pouvez avoir tendance à laisser vos pensées faire des rapprochements avec ce que vous avez vécu avant. De par votre vie commune avec une personne toxique, ou lorsque vous avez été régulièrement sous influence, par exemple dans le cadre d’une influence toxique familiale, vous pouvez en fait avoir une tendance naturellement à comparer le quotidien avec ce qui vous est arrivé dans le passé. Et donc à chaque fois que vous vivez quelque chose dans le présent, vous avez une image qui arrive en lien avec ce que vous avez vécu et qui en quelque sorte pollue votre présent. La bonne nouvelle c’est que cette habitude cet élan spontané peut être contrebalancé en prenant une autre habitude.

Aujourd’hui, je voudrais vous parler de la gratitude comme focus par rapport au pervers narcissique et par rapport à un passé avec une personne violente. Je vous explique dans cette vidéo trois étapes pour y parvenir !

Au début bien sûr, cela va vous demander une certaine gymnastique, c’est-à-dire de penser à ça et après ça va devenir une habitude dans l’autre sens c’est-à-dire que vous allez vous déconditionner et vous faire plaisir en même temps parce qu’il y a un effet IMMÉDIAT.


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Sommaire de l'article :

Pourquoi la gratitude est-elle essentielle pour se reconstruire émotionnellement après une relation abusive ?

Comme beaucoup de personnes ayant subi des violences narcissiques et émotionnelles, vous n’avez probablement pas réalisé ce qui vous arrivait jusqu’à ce que vous atteigniez un point de quasi-démence. Les victimes du syndrome d’abus narcissique présentent de nombreux symptômes de stress post-traumatique, notamment, mais pas exclusivement, les suivants :

  • Des flashbacks et des cauchemars. Revivre le traumatisme de l’abus narcissique.
  • Être sur le qui-vive 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en attendant que l’autre chaussure tombe.
  • Facilement effrayé. Les bruits forts ou inattendus font sursauter.
  • Se sentir détaché de ses émotions ou de son corps.
  • Comportement d’évitement. Éviter les situations comme les grandes foules ou tout ce qui rappelle l’abus.
  • Éviter les relations intimes. Le fait de ne pas pouvoir faire confiance aux autres ou de croire que les autres sont dangereux entrave toute forme d’intimité.
  • Manque de régulation émotionnelle. Avoir des émotions incontrôlables, comme une tristesse ou une colère chronique.

Bien que d’autres symptômes de stress post-traumatique complexe soient causés par l’abus narcissique, la liste ci-dessus suffit à raconter l’histoire horrible de ceux qui sont victimes d’un abus narcissique.

La gratitude est bonne pour votre bien-être psychologique, vos relations et peut-être même votre santé physique. Les avantages d’être reconnaissant sont nombreux pour la personne sortant d’une relation toxique avec une personne perverse narcissique.

La gratitude sous toutes ses formes est associée au bonheur. Que l’on dise « merci » à quelqu’un ou que l’on reçoive la même chose des autres, le sentiment que cela procure est celui d’une pure satisfaction et d’un encouragement. Les expressions de gratitude aident à construire et à entretenir des relations à long terme, à faire face aux adversités et à rebondir avec force et motivation.

Emily Fletcher, la fondatrice de Ziva, un site d’entraînement à la méditation, a mentionné dans l’une de ses publications que la gratitude est comme un « antidépresseur naturel ». Les effets de la gratitude, lorsqu’elle est pratiquée quotidiennement, peuvent être presque identiques à ceux des médicaments. Elle produit un sentiment de bonheur et de contentement durable, dont la base physiologique se situe au niveau des neurotransmetteurs.

Lorsque nous exprimons de la gratitude et que nous en recevons, notre cerveau libère de la dopamine et de la sérotonine, les deux neurotransmetteurs cruciaux responsables de nos émotions, qui nous font nous sentir « bien ». Ils améliorent immédiatement notre humeur, nous faisant nous sentir heureux de l’intérieur.

Des études ont démontré qu’au niveau du cerveau, les sentiments de gratitude ont un impact bénéfique suite à un événement post-traumatique. En pratiquant consciemment la gratitude tous les jours, nous pouvons aider ces voies neuronales à se renforcer et, finalement, à créer en nous une nature reconnaissante et positive permanente.

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Comment la gratitude libère notre cerveau des émotions toxiques ?

Des pratiques simples comme la tenue d’un journal de gratitude, les compliments ou l’envoi de petites attentions et de notes de remerciement peuvent nous faire sentir beaucoup mieux et améliorer notre humeur immédiatement.

La gratitude peut être un geste ou un groupe de mots aimables que nous donnons ou recevons des autres. Mais ces simples échanges de gratitude ont un impact considérable sur le cerveau et le système nerveux. En plus de renforcer l’amour de soi et l’empathie, la gratitude a un impact significatif sur les fonctions corporelles et les conditions psychologiques comme le stress, l’anxiété et la dépression.

Le système limbique est la partie du cerveau qui est responsable de toutes les expériences émotionnelles. Il se compose du thalamus, de l’hypothalamus, de l’amygdale, de l’hippocampe et du gyrus cingulaire. Des études ont montré que l’hippocampe et l’amygdale, les deux principaux sites de régulation des émotions, de la mémoire et du fonctionnement du corps, sont activés par les sentiments de gratitude.

Une étude menée sur des personnes en quête de conseils en santé mentale a révélé que les participants du groupe qui écrivaient des lettres de gratitude en plus de leurs séances de conseil régulières, se sentaient mieux et se rétablissaient plus rapidement. L’autre groupe de l’étude à qui on a demandé de consigner dans un journal leurs expériences négatives au lieu d’écrire des lettres de gratitude a signalé des sentiments d’anxiété et de dépression.

Au niveau neurobiologique, la gratitude régule le système nerveux sympathique qui active nos réponses anxieuses, et au niveau psychologique, elle conditionne le cerveau à filtrer les ruminations négatives et à se concentrer sur les pensées positives.

En réduisant les hormones du stress et en gérant les fonctions du système nerveux autonome, la gratitude réduit considérablement les symptômes de la dépression et de l’anxiété. Au niveau neurochimique, les sentiments de gratitude sont associés à une augmentation de la modulation neuronale du cortex préfrontal, le site cérébral responsable de la gestion des émotions négatives comme la culpabilité, la honte et la violence.

Lorsque nous donnons et recevons des remerciements, notre cerveau est automatiquement redirigé pour prêter attention à ce que nous avons, ce qui produit une motivation intrinsèque et une forte conscience du présent. De plus, au niveau neurochimique, la gratitude agit comme un catalyseur pour les neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline – ceux qui gèrent nos émotions, notre anxiété et nos réactions immédiates au stress.

En reconnaissant et en appréciant simplement les petites choses de la vie, nous pouvons recâbler le cerveau pour qu’il traite les circonstances actuelles avec plus de conscience et une perception plus large. En résumé, ce n’est pas le bonheur qui nous apporte la gratitude. C’est la gratitude qui nous apporte le bonheur.

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Agnès de Reulle
Coach, Experte en libération des violences conjugales et familiales

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