Depuis que nous sommes tous confinés chez nous, je suis bien plus souvent prise de petites fringales. Je mange en plus grande quantité, je grignote, j’y pense plus (mon truc à moi c’est la baguette, j’en mange pendant que j’écris cet article).
En faisant un tour sur les réseaux sociaux, j’ai remarqué que j’étais loin d’être la seule!
Cette situation est assez propice au grignotage et on a tous la main un peu plus lourde sur les cookies (vous aussi vous avez fini en deux jours vos réserves pour 3 semaines?). Pas mal de blagues circulent sur le sujet d’ailleurs! Sauf que ça vous inquiète vraiment.
Pourquoi on mange plus?
Est-ce que vous savez pourquoi on est tous un peu plus gourmands ces jours-ci ?
Nous mangeons pour nous calmer
On ne va pas se mentir, personne n’avait très envie de rester enfermé pendant 3 semaines, avec chaque jour un petit risque d’augmenter la durée de la peine. Ce sont des mesures nécessaires, mais en vrai nous sommes tous stressés, anxieux, inquiets, avec chacun une façon personnelle de l’exprimer ou d’intérioriser. Pour certains, c’est dur de ne pas s’énerver contre les enfants. D’autres sont inquiets pour leurs proches, sans parler des infos qui diffusent en boucle des nouvelles inquiétantes.
Plusieurs études ont montré que le stress, l’anxiété et l’alimentation sont très liés. Prenons quelques exemples:
la nourriture nous permet de sécréter de la dopamine et nous procure une sensation de plaisir, ce qui nous aide à calmer nos nerfs. C’est une compensation, une façon que notre corps a trouvé de lutter contre le stress que nous lui infligeons.
Ce plaisir est décuplé lorsqu’il s’agit d’aliments gras et sucrés. Depuis la préhistoire, nous sommes attirés par ces aliments rassurants qui contribuent à nous rassurer: “ok, j’ai assez d’énergie et de réserves pour survivre, je peux me détendre!”
certains aliments contiennent des protéines qui nous permettent de lutter contre les ravages du stress et seraient de vrais anxiolytiques naturels.
l’activité physique régulière a fait ses preuves contre le stress, mais en ce moment, ce n’est pas le moment idéal pour se promener dehors! Alors manger plus est une façon que nous avons trouvé de compenser le fait de ne pas bouger, de ne pas avoir notre petite dose d’anti-stress quotidien.
On se détend, c’est normal
Donc manger plus, c’est normal? Oui, c’est la réponse naturelle de notre corps à cette dose d’anxiété ambiante à laquelle il est soumis en ce moment. Je ne dis pas que c’est bien, je dis que notre corps en a besoin. C’est une réaction qu’il faut écouter, et ne surtout pas ignorer.
Est-ce que nous allons grossir?
Vous avez sûrement remarqué toutes ces pubs qui nous proposent de faire des abdos et des pompes pendant le confinement, et c’est une super initiative. Mais peut être que vous avez du mal à faire du sport à la maison. ça se comprend. Donc vous vous dites que vous allez reprendre tous les kilos que vous avez perdus. Vous culpabilisez.
Oui certains d’entre nous vont prendre du poids, une de mes connaissances a déjà pris 7 kilos. Pourquoi? Parce qu’on mange plus, qu’on se dépense moins, et que la sensation de stress est propice à la prise de poids.
Mais la vraie question est : pourquoi c’est si important?
Avec l’exposition constante aux images qui caractérise de notre époque, nous sommes constamment soumis à une comparaison forcée avec un modèle qui n’est pas nous. Les images défilent, nous influencent et soudain on se sent moins bien.
Des études ont montré qu’il suffisait de soumettre des personnes à des images de “physique idéal” pendant à peine quelques minutes pour qu’elles commencent à ne plus être satisfaites de leur physique à elles. Je vous recommande ma vidéo sur les complexes ci-dessous.
On vous montre une pub avec des femmes dont c’est le métier de rester jeunes et minces, et soudainement, vous constatez que vous ne leur ressemblez pas. Alors forcément, vous vous dites que le problème vient de vous. Le miroir, les photos, les vidéos ne font que vous confirmer ce que vous pensez et venir renforcer cette comparaison constante. Donc, vous complexez, donc vous avez peur de grossir d’avantage.
Est-ce que notre seule raison d’être est de rester jeune, beau et mince?
Face à cette dictature, nous sommes beaucoup à vouloir rentrer dans le moule. L’être humain est un animal social, et l’un de nos pires cauchemars est d’être totalement rejeté car on ne répond pas aux normes. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons si peur de grossir, au point de se priver, se frustrer, et épuiser notre énergie sur la question du physique parfait. Mais il est important de réaliser qu’on est pas que ça. (Vous pouvez en savoir plus dans mon guide gratuit ici).
Premièrement, plus vous allez vous stresser sur votre poids, plus vous allez vous rendre malheureux(se). Vous allez viser un idéal qui vous semblera toujours un peu plus loin (ce fameux pantalon dans lequel je dois rentrer d’ici l’été). De plus, les frustrations alimentaires sont mauvaises pour nous: depuis l’homme de cro-magnon, notre réaction physiologique au manque est de se jeter sur un maximum d’aliments sucrés et gras, au risque de reprendre du poids et de culpabiliser: bienvenue dans le cercle vicieux!
Que faire alors?
Faire le point avec votre corps: si vous êtes si inquiet(e) de grossir en ce moment, peut être que votre relation avec votre corps n’est pas encore aussi harmonieuse que vous le voudriez. Faites le point sur ce que vous pensez de vous, de votre image: vous pouvez répondre à mon quiz ici.
La bienveillance et la patience: accepter la situation est l’une des meilleures attitudes. Dites-vous que ça ne va pas durer et que vous reprendrez bientôt des activités qui vous aideront à réguler votre poids naturellement, comme marcher pour aller au travail, ou reprendre une alimentation plus légère et plus saine quand nous serons tous plus détendus. Avec l’arrivée des beaux jours, nous aurons tendance à manger plus léger, plus frais, et à manger moins de pâtes!
Se concentrer sur autre chose: Vous n’êtes pas qu’un corps, encore moins un corps pas comme il faudrait. Vous avez beaucoup à offrir, et cette période peut être propice à réaliser quelque chose de nouveau, ou une activité que vous aviez délaissée. La méditation, le yoga, jouer d’un instrument, peuvent vous aider à sortir de cette auto-évaluation physique toxique qui peut vous apporter beaucoup de souffrances.
Personnellement, je mange toujours autant mais j’ai repris le yoga et le piano, même si j’ai quelques courbatures, je suis assez contente de ma progression. Je bois beaucoup plus d’eau pour évacuer les toxines et pour aider mon corps. J’en profite pour le remercier de me garder en bonne santé et de me permettre de me lever le matin!
Pour plus de conseils et pour apprendre à vivre en paix avec votre corps, téléchargez mon guide gratuit juste ici!