Comment vivez-vous vos échecs, tant vos déboires professionnels, amoureux ou personnels? Comment regardez-vous le passé qui s’achève, tout en sachant qu’à ce moment vous aviez donné le meilleur de vous, vous investissant convaincu de faire l’impossible?
Le recul nous montre souvent qu’on a eu des indices, des signes… pourtant nous n’avons pu les interpréter là à ce moment ou encore nous avons vu ces alertes comme des obstacles à surmonter pour se renforcer. Comment savoir avant de savoir? Comment avoir la connaissance du processus alors qu’on est en plein concept? Et là pourtant en soi… le sentiment d’avoir été floué!
Si la route en était une parsemée de panneaux ou même de fleurs… la sagesse ne serait pas au rendez-vous. Nous savons tous qu’elle surgit du fond des blessures et qu’elle est d’autant plus lumineuse que celle-ci fut cuisante… sauf que… Quand on est plié en deux et que la sérénité est là, oui mais en gestation lente et progressive, quand on a dépassé le stade du moment «normalement» alloué pour cuver sa peine… que le temps arrête son cours dans l’entre deux, savourant la graine qui émergera éventuellement…
Accepter la vie c’est consentir aux saisons du cœur, de l’âme et de la croissance qui mène toujours un peu plus haut et plus loin dans la complexification de notre être profond qui lui a une capacité inouïe de rebondir et de nous faire nous élancer hors de nos noirceurs.
Dans nos revers, nous avons tendance à observer les erreurs commises, là où nous aurions pu faire mieux. Surgit la culpabilité inutile qui ne fait que sortir les choses de leur contexte… Pourtant, ce n’est que ceux qui ne sortent de leur connu, qui ne vivent d’autres défaites sinon celle de vivoter.
Il est temps de découvrir le potentiel acquis dans l’expérience, -c’est la sagesse- de regarder ce qui a émergé du plus profond de soi et de remercier de pouvoir offrir à cette humanité!
SOURCE : Il n’y a pas de réussite facile ni d’échec définitif écrit par Myriam Keyzer. Toute reproduction de cet article sans autorisation préalable de son auteur est strictement interdite.