Avez-vous remarqué comment se comporte un chat ? Il dort, mange quand il en a envie. Il sait quand se nettoyer, aller chercher une caresse, jouer, ou même chasser. Il n’y a pas meilleur exemple de l’écoute de soi et de ses impulsions que celui que peut nous donner un chat.
Nous aussi, nous avons des impulsions… Simplement, chez nous, elles sont un peu moins évidentes à cerner, écouter, comprendre. Je considère dans cet article qu’une impulsion est un élan, quelque chose d’indéfinissable qui nous pousse à aller dans une certaine direction, et ce, dans n’importe quel domaine de notre vie. Je fais également la différence entre une impulsion et une intuition. Une impulsion, est comme je viens de l’énoncer un élan vers. L’intuition est celle qui vient nous apporter l’information – est-ce que cela nous parait bénéfique, juste, ou non.
Il y a certaines impulsions que nous avons du mal à contrôler. Parfois elles sont bénéfiques, dans le sens qu’elles nous apportent quelque chose de bon dans notre vie, quelque chose qui nous permet d’avancer, de progresser, de nous épanouir.
Parfois, elles sont tout autant irrépressibles… et pourtant, nous savons au plus profond de nous-même qu’il s’agit d’une erreur, que nous ne devrions pas y répondre, qu’il serait plus raisonnable de ne pas succomber à cette impulsion. Notre intuition parait défavorable. Elle nous dit que cela va nous mener à des ennuis, à des souffrances futures… et… nous y allons quand même ! Dans certains cas, ce que nous ressentions comme une mauvaise intuition, n’était qu’une résistance à un changement par exemple, et tout se termine bien… mais dans d’autres cas…
Nous les recevons les ennuis entrevus, les claques, les coup prévus. C’est parfois difficile de s’en remettre. Cela prend du temps.
Vient alors la question… la fameuse question… Pourquoi ? Pourquoi y suis-je allé malgré tout ? Pourquoi n’ai-je pas résisté à cette tentation ? Je la savais pourtant bien que cela allait mal se finir ! Je le sentais au plus profond de moi … Alors pourquoi ?
Et tout de suite après la question, viennent la colère contre la situation, la personne qui nous a porté le coup… et puis la colère contre soi-même… puis la culpabilité, et parfois même cela va jusqu’à la tristesse, la dépression, voire jusqu’au désespoir.
Et vous savez quoi ? Malgré tout cela, cela va se reproduire de nouveau. On va recommencer à céder à la tentation. Malgré toute la souffrance, on va retomber dans le piège… et retomber encore…
On aurait envie de dire et de penser que dans ces moments-là, on n’est absolument pas connecté à son « guidage supérieur », que notre intuition, si fine d’habitude, nous a lâché… ou alors que ces impulsions, qui nous ont amené à ce genre de situations désagréables… viennent sans aucun doute, d’une part de nous-même qui nous veut du mal, notre côté noir… Ah… le Bien et le Mal… encore…
Et si l’on considérait un instant que toutes ces parts de nous-même ne nous veulent que du bien ? Et si on considérait un instant que dans ces impulsions, qui certes nous mènent parfois au désastre, il y avait quand même un bénéfice… peut-être indirect il est vrai… pas vraiment visible ou reconnaissable… mais malgré tout existant ?
Alors la plupart du temps, on va vous dire que cela apporte une leçon, quelque chose qu’il nous serait judicieux de comprendre, d’apprendre sur nous-même, afin de nous amener à nous dépasser, à grandir… c’est exact… mais ce n’est pas tout.
Dans tout ce que nous vivons, dans toutes nos expériences, il y a de l’énergie, il y a échange d’énergie. Nous sommes énergie, et il y a de l’énergie partout autour de nous. Dans chaque situation, dans chaque rencontre, dans chacune de nos interactions, il y a échange d’énergie.
Aussi, ne pourrait-on pas imaginer que cette fameuse impulsion ressentie – qui est d’ailleurs elle aussi de l’énergie – nous a donc conduit vers un échange d’énergie particulier ? Echange, qui a pu nous apporter peut-être une capacité nouvelle, une compréhension, une fréquence vibratoire particulière ?
Ce qui est clair, c’est qu’au cours de cet échange, nous avons donné et reçu. On pourrait ainsi penser que, même si nous avons souffert au passage, si nous avons cédé à cette tentation qui ne nous paraissait pas juste, c’est que nous avions probablement « besoin » de cet échange d’énergie, de cette interaction… et pas uniquement parce qu’éventuellement c’était plaisant sur le moment (c’est vraisemblablement pour cette raison qu’on y a finalement cédé d’ailleurs).
Pour ne donner qu’un exemple de ma vie personnelle, j’ai été capable de reconnaitre, que mon envie et ma capacité à écrire se sont révélés ou plus exactement développées – après environ 40 ans de silence – à la suite d’une interaction extrêmement douloureuse avec une personne particulière… qui écrivait, elle aussi…
En prenant le temps de s’arrêter un moment sur chacune de ces situations, en s’y intéressant et en tentant de découvrir ce que nous y avons gagné – après coup évidemment, et après tout le flot d’émotions qui nous ont submergé – nous sommes alors capables de faire la paix avec nos impulsions – toutes nos impulsions – et d’être à leur écoute avec moins de culpabilité. Car nous savons alors… que nous ne savons pas tout sur le moment même… et nous sommes plus à même d’avancer tout en acceptant cette inconnue… et même l’éventuelle douleur future.
Et même si nous ne parvenons pas à découvrir finalement ce que cela nous a apporté, même si l’on reste sur cette impression que l’on a souffert – seulement souffert – alors peut-être que ce qui peut nous soulager quelque peu, c’est de se dire qu’on s’est soumis à une sorte d’ « entrainement », l’entrainement d’oser répondre à une impulsion, d’avoir le courage de s’engager dans une direction non connue, et non sure, un entrainement à se faire confiance et à s’écouter. Prenons cela comme un exercice pour développer son courage… le courage de ressentir… le courage d’être qui je suis… le courage de vivre pleinement…
N.B. Je fais ici la différence entre une impulsion, une attirance vers quelque chose qui nous parait malgré tout une erreur, et une répulsion vis-à-vis de quelque chose… Dans ce dernier cas, cela devient effectivement une erreur si on y va quand même…
Estelle Morioussef
Thérapeute en Développement personnel
Kinésiologue et Maitre-Praticien en PNL
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