J’étais dans un «banya»
Une sorte de bain vapeur russe où les hommes vont pour se laver et relaxer
Un vieil homme vient me voir et il me dit:
«Можете ли вы хлестать меня по спине этой ветвью веника»
J’étais dans un «banya»
Une sorte de bain vapeur russe où les hommes vont pour se laver et relaxer
Un vieil homme vient me voir et il me dit:
«Можете ли вы хлестать меня по спине этой ветвью веника»
Et en me disant ça, il me tend sa branche de rameau.
Une belle branche, bien touffue!
Moi ma branche était toute maigrichonne.
J’avais acheté la branche cheap version touriste.
Lui il avait le «real deal»!
Il avait LA branche de rêve!
Et il était en train de me l’offrir!
C’était tellement généreux de sa part!
Alors, tout heureux de son cadeau, je lui réponds avec le seul mot de russe que je connais.
Je dis:
«Спасибо» (merci)
Il me donne donc sa belle branche.
… et il se tourne dos à moi.
Et c’est LÀ que je comprends!
Il ne me donnait pas sa branche!!
Il me demandait de le fouetter!
C’est un truc que les gens font là-bas pour activer la circulation sanguine.
Alors, trop surpris pour penser à ce qui était en train de se passer, je commencer à le fouetter.
Et j’étais là, à Moscou, en train de fouetter un Russe, dans une des situations les plus farfelues de ma vie!
C’est fou tout ce qui me passait par la tête!
Je me disais à quel point c’était fantastique qu’un Québécois qui ne parle pas russe puisse être en train de fouetter un Russe qui ne parle pas français.
J’admirais comment j’avais pu le comprendre seulement par les gestes.
Et ça me rappelait mon enfance.
Ce moment où je ne parlais pas encore ma langue maternelle.
Toute l’information rentrait par mes 5 sens de façon complètement brute.
J’étais comme une éponge qui absorbait tout et qui tentait de comprendre ce monde autour de lui.
On ne s’en rappelle plus, mais c’est ÉNORME d’apprendre à parler une langue!
On réalise tous les efforts que ça prend quand on essaie d’en apprendre une deuxième!
Alors, je me demande: Qu’est-ce qui s’est passé entre les deux?
Pourquoi apprendre ma langue maternelle a été si facile et apprendre une langue seconde a été si difficile?
Et je continue à le fouetter tout en me demandant ça.
Qu’est-ce qui s’est passé pour que l’apprentissage devienne si difficile?
Je ne le savais pas à cette époque, mais c’est parce que mon paradigme s’était cristallisé.
Qu’est-ce que ça veut dire?
Ça veut dire que les programmes subconscients qui me permettent de fonctionner dans ce monde étaient devenus fixes.
Quand j’étais enfant, je ne connaissais pas la distinction entre le bon et le mauvais.
Avant que je parle français, je n’avais pas d’étiquettes pour distinguer les choses.
Je ne savais pas qu’un garçon ne peut pas jouer aux poupées.
Je ne savais pas qu’une tomate est un fruit et pas un légume.
Je ne savais pas que ça fait peur de parler en public.
Et je ne savais surtout pas qu’un Québécois pouvait fouetter un Russe dans un banya sans qu’un puisse comprendre l’autre!
Tout ça, j’ai donc dû l’apprendre.
Alors je continuais à changer les angles de fouettage pour que sa circulation sanguine soit bien activée partout.
Mais je n’avais toujours pas la réponse à pourquoi c’était devenu difficile d’apprendre une nouvelle langue!
En fait c’est un paquet de choses mélangées mais, expliqué simplement, c’est comme un ordinateur.
Quand on achète un bel ordinateur tout neuf, il fonctionne super vite!
On peut installer des programmes dessus et tout se passe bien!
Mais, à force de l’utiliser, l’ordinateur ralenti.
On désinstalle des trucs, on fait des modifications.
Et ça devient plus difficile d’installer de nouveaux programmes sur l’ordinateur.
On apprend qu’un programme n’est pas compatible avec un autre.
On pensait avoir désinstallé ce programme, mais il reste encore des fichiers sur l’ordi finalement.
On attrappe des virus aussi.
Et c’est beaucoup comme ça que l’humain fonctionne.
En très bas âge, on absorbe absolument tout, comme une éponge.
On est en état d’hypnose permanent.
On absorbe tout ce qui vient de notre entourage: le bon comme le mauvais.
C’est là qu’on apprend comment se comporter en société, quoi faire, quoi ne pas faire, de quoi avoir peur, quelle est notre valeur, en quoi croire, etc…
Plus notre compréhension du monde augmente, plus l’état d’hypnose disparaît.
On commence à réfléchir les choses plutôt qu’à les ressentir.
Et c’est là que la pagaille commence!
Les choses se fixent et on arrête d’apprendre facilement.
C’est à partir de là que les choses qu’on croit sur soi-même deviennent fixe.
On arrêter de questionner et on commence à se résigner.
Ça s’appelle notre identité.
C’est l’ensemble de croyances qu’on a à propos de soi-même et qu’on a arrêté de remettre en question.
Tout ça est pourtant toujours très malléable!
Et c’est même possible de retourner à cet état de l’enfance où tout était nouveau et merveilleux à découvrir!
Comme de s’émerveiller à fouetter un Russe, par exemple!
Mais à part de fouetter un Russe, je connais aussi une retraite de méditation qui permet de vivre cet état de retour à l’enfance.
Ce magnifique état d’émerveillement devant tout.
C’est comme de faire un grand reset de l’ordinateur.
Se reformater pour partir sur des bases solides.
Cette retraite de méditation s’appelle Vipassana.
En plus, c’est gratuit et c’est partout dans le monde!
Toutes infos se trouvent ici https://www.dhamma.org/
C’est une des plus belles choses que tu peux t’offrir!
Personnellement, j’y vais à tous les ans.
Et je continue d’effacer les programmes nuisibles à l’intérieur de moi.
Ça me permet de retourner de plus en plus à l’enfance.
Cette époque où je pouvais m’émerveiller devant un papillon pendant des heures!
Mon esprit devient de plus en plus calme et je suis de plus en plus en train de vivre la vie que je veux réellement vivre.
C’est pas une retraite de méditation facile.
Tu vas là pour travailler sur toi, pas pour relaxer.
Mais c’est ô combien bénéfique!
Et si tu veux commencer plus simplement, il y a aussi mon mp3 d’hypnose sur la confiance en soi qui peut t’aider.
Tu peux le télécharger ici:
https://www.expertenbonheur.com/mp3-confiance
Tu m’en donneras des nouvelles!
À bientôt!
Martin