J’ai travaillé pour ce moment durant les 35 dernières années. Cette semaine, c’est la réalisation du travail d’une vie qui s’est concrétisée. Depuis un très jeune âge, environ 5 ans, je me suis battu. Naturellement, je savais que l’on abîmait mon âme dès que j’ai su m’exprimer.
J’ai hurlé toute ma vie. CE N’EST PAS COMME ÇA QUE L’ON TRAITE UN ENFANT!
La souffrance fut terrible au point où la carapace semblait impossible à retirer. Je n’avais que très peu d’amour pour moi. Croyez-vous que je pouvais en donner? Bien sûr que non! Mes expériences de vie étaient à l’image de ce que j’étais : je cherchais à l’extérieur de moi un bonheur introuvable. Ai-je besoin de vous en dire plus? Non. Vous imaginez très bien la scène.
Dans la jeune vingtaine, j’ai commencé à… en fait, je n’en suis pas certaine. Je pataugeais. Je voulais m’en sortir, oui voilà! Rien de bien parfait au départ. Un peu à la va-comme-je-te-pousse.
Ce n’est que lorsque je suis devenu trentenaire que j’ai véritablement étudié les grands maîtres de ce monde. Encore aujourd’hui, 10 ans plus tard. Les écrits m’inspirent. Depuis, je travaille jour après jour à devenir meilleure.
Parfois, on ne semble pas conscient du chemin que l’on a parcouru. Nous sommes incertains. On se sent mieux, mais on souffre toujours. Moins. Un peu moins. C’est la montagne russe. Mais cette semaine, j’ai compris que j’allais tout droit en direction de ce que je voulais être.
On m’a traité de « connasse »
Oui! Sur les réseaux sociaux bien entendu. La personne n’avait pas aimé une expression que j’avais utilisée dans un des textes que j’avais écrits et m’avait librement insulté pour un seul mot. Rien de moins. Un unique mot. On ne questionne pas, on insulte.
Sur le moment, je n’ai pas compris. Je n’ai pas compris que je ne réagissais pas comme je l’aurais fait auparavant. J’aurais certainement été colérique ou inquiète ou une tout autre réaction négative. Mais là, non. Rien. En fait, il y avait bien quelque chose. J’avais de la compassion. J’ai eu de la compassion pour quelqu’un qui m’a gratuitement injurié.
J’ai compris dans quel état il se trouvait. Il souffrait. Quelque chose en lui n’allait pas bien et ce mot a fait surgir en lui une réaction. Et, là, assise devant mon écran, j’avais envie de lui dire : ça va aller. Ça va aller. Tu mérites mieux que ça. Tu as de la valeur. Ne te laisse pas envahir par de telles émotions.
Bien entendu, je n’ai aucune idée des difficultés qui le tracasse. Mais, pour avoir moi-même traversé monts et vallées, je sais que bien que lorsqu’on se sent bien, on n’a nulle envie d’insulter les gens. On ne le fait pas puisque nous ne sommes tout simplement pas dans cette énergie. On est si confiant en nous et si bien dans notre amour que ça ne vit pas à l’intérieur de nous.
Dans cet instant, j’ai compris que j’avais enfin grandi. J’ai vu que j’avançais en direction de ce que je veux être. Un être de compassion, un être libre et une personne qui s’aime au point où presque rien ne peut l’ébranler. C’est mon objectif personnel. Vous avez le vôtre.
Je veux vous dire de trouver ces petits moments où vous aviez l’habitude de réagir et où vous constatez aujourd’hui que vous avez grandi. Ces instants sont comme des joyaux que l’on s’offre en guise de remerciement. La gratitude que vous vous portez est un puissant accélérateur de bonheur.
Avec tout mon amour,
À bientôt.
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