La métaphore de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite

La métaphore de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite

Une grenouille nage dans une marmite remplie d’eau. Un feu est allumé sous la marmite de façon à faire monter progressivement la température. La grenouille  nage sans s’apercevoir de rien. La température continue de grimper, l’eau est maintenant tiède. La grenouille s’agite moins mais ne s’affole pas pour autant. La température de l’eau continue de grimper. L’eau est cette fois vraiment chaude,  la grenouille commence a trouver cela désagréable, elle s’affaiblie mais supporte la chaleur. La température continue de monter, jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir. Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50 degrés, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite. Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart de temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.

« Cette thèse se fonde sur l’idée que si l’on plongeait subitement une grenouille dans de l’eau chaude, elle s’échapperait d’un bond. Alors que si on la plongeait dans l’eau froide et qu’on portait très progressivement l’eau à ébullition, la grenouille s’engourdirait ou s’habituerait à la température et finirait ébouillantée. »

Bien que l’expérience soit controversée et que la thèse soit sujette à discussion, la parabole de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite traduit le phénomène d’habituation et de passivité dans un environnement qui se dégrade progressivement au point de mettre sa propre vie en péril. C’est donc une métaphore qui est souvent utilisée pour dénoncer la passivité de l’homme et inciter à l’éveil des consciences.

Moralité du syndrome de la grenouille cuite

Personne n’est profondément idiot. Tout les êtres vivants sont doués d’une intelligence instinctive, comme s’il y avait un génie dans la bouteille génomique. Ce génie sort parfois de sa cachette, à la rescousse d’un patrimoine biologique à la dérive ou pour favoriser un changement nécessaire pour la survie de l’espèce dans un environnement hostile. Certains aimeraient croire que les humains peuvent être comme des grenouilles que l’on peut cuire à petit feu dans une marmite géante, et qui ne s’apercevront que trop tard de la fatalité de leur triste sort. Ce n’est pas sans compter sur l’instinct de survie et l’intelligence intrinsèque de toute forme de vie, car tant que la grenouille a la possibilité de bouger, elle peut compter sur son instinct de survie et non sur sa raison, elle finira par bondir et sortir de la marmite avant d’être totalement cuite.

C’est bien plus que l’instinct qui s’exprime, c’est une évidence biologique : Le professeur Doug Melton du département de biologie de l’université de Harvard dit quant à lui que « Si l’on plonge une grenouille dans de l’eau bouillante, elle ne s’échappera pas. Elle mourra. Si on la met dans de l’eau froide, elle s’échappera avant qu’elle n’ait chaud — les grenouilles ne restent pas assises tranquillement pour vous. »

Il n’y a que l’Homme déraisonnable qui peut consciemment rester dans un milieu hostile et dangereux, en dehors de ses propres limites de survie, que ce soit par défi, emporté par une étrange folie ou habité par la passion et l’émotion, par ce désir de prouver qu’il peut dépasser les seuils de résistance et survivre quoi qu’il arrive. Mais à quoi bon tant de persévérance dans l’erreur, tant d’aveuglement face au danger, si cela le même irrémédiablement à sa perte, surtout s’il connait par avance les risques qu’il court. A moins qu’il n’agisse de la sorte pour se sacrifier en toute connaissance de cause, ce comportement déraisonnable s’apparente à un suicide par imprudence.

L’Homme raisonnable quant à lui, fera en sorte d’évaluer la part de risque qu’il prend, en adéquation avec sa nature d’être vivant et les conditions physiques qui lui permettront non seulement de rester vivant, mais également d’améliorer son sort en apprenant de ses erreurs. Pour ne pas se laisser enfermer dans un environnement qui le piège, il devra se fier autant à son instinct qu’à son intelligence pour contrôler des émotions qui parasiteraient son jugement. C’est dire l’importance de rester lucide face au danger.

Source : http://vadeker.net et WikiPédia

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Publié dans Philosophie, Réflexion sur la vie le

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