Le côté sombre qui nous suit

Le côté sombre qui nous suit

Pourquoi ne suis-je pas l’ultime version de moi-même?

Je sais ce que c’est. Je peux l’identifier. Je peux nommer en rafale tous les qualificatifs requis.

Mon cerveau sait. La sagesse des plus anciens lui ait offert et il s’en délecte.

Il admire la lumière. Il contemple le paysage serein chaque lever du jour.

Le cerveau sait.

Mais toujours, l’ombre nous habite. Amenuisant les efforts, détruisant l’espoir, la foi et la paix.

Cette ombre nous enrobe et nous dérobe tout à la fois.

Je veux sentir la lumière sur mes joues rosies. Je veux la sentir pour plus d’un instant.

Je sais que tu es là Soleil! Je t’ai rencontré déjà. Il y a bien longtemps, peut-être. Mais, tu n’as pas changé. Je le sais. J’étais si jeune et pourtant

Tu prenais la forme du sable, de l’eau, des rires, des insectes et des petites voitures. Tu vois, je te connais.

J’aimerais tant jouer avec toi à nouveau. Toi et ta lumière infinie.

Mais, il y a ce truc. Il est sombre, lourd et fastidieux. Je ne sais pas pourquoi, mais il me suit même si je n’en veux pas.

Je veux lui dire que j’ai déjà un ami, toi. Mais, il n’écoute pas. Je lui dis que je n’ai pas besoin de lui, mais il me suit. Je veux m’en libérer. Mais, je n’y arrive pas. Il refuse de me laisser. Jalouserait-il ta beauté?

En fait, je sais ce qu’il est. Je ne lui ai jamais dit, car il en serait aigri, mais je sais ce qu’il est.

Il est le doute.

Il est l’autosabotage.

Il est la peur.

Il est le jugement.

Il est l’échec.

Il est le manque… d’amour, de confiance, d’estime, de valeur, de connaissance de soi.

Vois-tu, le problème c’est qu’elle grandit. L’ombre grandit. Pourquoi? Ah, c’est tout simple. Je la nourris.

Chacune de mes pensées la gonfle jour après jour et éclipse d’un seul coup d’idées sombres la lumière du soleil.

Et, chaque fois que je m’approche de toi Soleil l’ombre rit de moi.

« Tu ne mérites pas ça, me dit-il. Quelle utopie de croire en une chose que j’arrive à éclipser en moins de temps que tu n’arrives à battre des paupières! Arrêtes de te répéter que tu es parfait et bien et fort et tout le tralala… je t’assure que tu es ridicule. »

Dans un rythme cadencé, les grondements de l’esprit se font entendre plus fort que la douce chaleur des rayons de ce merveilleux soleil, nous anéantissant et nous faisant croire qu’il n’y a pas de lumière pour nous.

C’est pourtant là, dans la noirceur la plus totale, que l’on peut entrevoir la minuscule parcelle de lumière. Une étincelle. Une flamme qui brille au loin.

Cette flamme ne peut s’éteindre. Elle est éternelle. Elle est infinie. Elle est abondance.

Pendant un bref instant, on a cru que l’ombre pouvait l’étouffer. Mais, voyez-vous, c’est impossible. L’ombre existe seulement dans la forme. Seul un objet peut créer de l’ombre. L’opacité d’un objet crée de l’ombre. Tandis que le royaume de l’infini n’a pas de forme. Le royaume intérieur n’a pas de forme. Il est énergie. Il est vibration. Il est entier. Il est illimité. Il n’y a que de la lumière en nous.

Alors, comment se fait-il que nous ressentions l’ombre avec autant de force?

Parce que l’on vit sans cesse dans le monde de la forme. On s’attache aux idées qui proviennent de la forme. On cherche ses réponses dans le monde de la forme.

La lumière éternelle existe dans le monde intérieur, dans la non-forme. Dans la source.

On cherche à se sentir bien en cherchant dans le monde extérieur une source qui se trouve dans le monde intérieur.

On cherche quelqu’un pour nous aider, quelqu’un pour nous aimer, quelqu’un pour nous satisfaire, quelqu’un pour nous donner, quelqu’un pour nous offrir, quelqu’un pour nous valoriser, quelqu’un pour nous approuver. Et, c’est tout ceci qui fait de l’ombre.

Aujourd’hui, je sais que l’étincelle ne s’éteindra jamais. Alors, c’est à cette parcelle de lumière que je m’accroche. Même si elle est parfois subtile et délicate, je sais que c’est elle qui me guide. Alors, je retourne le plus souvent que je peux à l’intérieur pour la rencontrer à nouveau. Parce que je sais maintenant, que dans ce royaume, l’ombre ne peut exister.

Comme vous tous, je suis une œuvre d’art. J’ai été créée pour être admirée, protégée et applaudie. Mais, contrairement à La Joconde, je n’ai qu’un seul admirateur : moi et moi seule.

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À propos de l'auteur

Sandra Lacombe

Mon travail est dédié aux adultes de parents immatures, à l’abus émotionnel et à la négligence émotionnelle subie dans l’enfance. Lorsqu’on vous a montré que vos émotions, vos besoins et vos pensées étaient sans importance, vous avez appris à vous ignorer, à vouloir plaire aux autres et à ne pas...

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Publié dans Développement personnel le

Source original : http://moiultime.com/la-douleur-qui-nous-suit/

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