Aujourd’hui, presque tout le monde y va de sa propre liste de conseils pour être heureux. Pourtant, de nombreux philosophes se sont posé la question avant nous…
Il existe différentes philosophies du bonheur. Flaubert en donne une définition ironique: « être heureux, c’est être bête, égoïste et avoir une bonne santé ». Au pessimisme de Kant, de Schopenhauer et de Freud qui affirment qu’un bonheur complet et durable est impossible à cause du caractère infini du désir humain, il y a les approches qui établissent que le bonheur n’est pas de ce monde (c’est le cas de nombreuses religions). Les sages d’Orient et d’Occident répondent que le bonheur est possible à condition de ne plus chercher à ajuster le monde à nos désirs. La sagesse nous apprend à désirer et à aimer ce qui est. Elle nous apprend à dire « oui » à la vie. Un bonheur profond et durable devient possible dès lors que nous transformons notre propre regard sur le monde. Nous découvrons alors que bonheur et malheur ne dépendent plus tant des causes extérieures que de notre « état d’être ».
Alors, le bonheur est-il durable, est-il une forme de bien-être profond ?
Est-ce une sensation fugace de plaisir?
Un ego boosté de manière temporaire?
Avant de tenter une réponse, voyons quelles sont les étapes pour y arriver d’après Yogi Bhajhan – l’homme qui a révélé le Kundalini yoga au monde. Car si nous franchissons chacune de ces étapes, le bonheur ne sera peut-être plus à définir, à l’avance, mais à reconnaitre, vivre et éprouver…
Sommaire de l'article :
1. L’engagement envers notre véritable identité.
Pour les yogis, la véritable identité, c’est le Nam, le « nom ». ::« Sat Nam ::», la vérité réside à l’intérieur.
Notre époque est particulièrement préoccupée par l’identité. Qu’est-ce qui définit qui vous êtes ? Votre nationalité, votre provenance, votre métier, vos relations, votre quête, votre genre, la couleur de votre peau ? votre religion ? vos habitudes ? vos qualités ? vos défauts ?
Dans certains pays, encore aujourd’hui, l’identité est donnée à la naissance. « Tu seras forgeron ». Tous les mythes sont transmis en fonction de cette identité. Il n’y pas de remise en question. Dans certaines tribus, l’univers de l’homme, c’est ce qu’il peut parcourir à pied. Aujourd’hui, dans un monde global et virtuel, nous vivons une crise d’identité, parce que nos repères changent et se multiplient.
Ceci nous suggère une identité déterminée par l’extérieur. Et si nous la découvrions à l’intérieur ?
Alors que tout autour est changeant, fluctuant, qu’est-ce qui en vous est stable ?
Envers quoi êtes-vous engagé ? Quelles grandes valeurs, quelle(s) cause(s) ? Qu’est-ce qui est fondamentalement vrai en vous?
Reconnaitre sa véritable identité et y être fidèle, c’est ça la première étape. Yogi Bhajan suggère de s’engager envers la bienveillance, la compassion.
Quel est votre engagement à vous, celui qui ne vous appartient qu’à vous ?
Cet engagement-là vous donne le caractère.
2. Le caractère.
Le caractère, c’est quand tous vos traits, toutes vos facettes, vos gestes, vos qualités, vos défauts, sont maitrisés. Le Yin et le Yang s’équilibrent. Le caractère est un schéma de comportement, une attitude, dans laquelle vous pouvez répondre de vos actes et vous dresser face à votre propre conscience.
C’est aussi la force morale, la maitrise de vos émotions. C’est se dire « Je pourrais m’énerver mais non, parce que « Sat Nam ». »
Comment se manifeste votre caractère ?
Le caractère vous donne la dignité.
3. La dignité.
La dignité, c’est dire « Je suis en vie, je me respecte ». Yogi Bhajan dit que « la dignité, c’est lorsque vous agissez comme un dieu pour un autre ». Il dit aussi que GOD (Dieu), c’est Generation, Organisation et Death. Soit, le cycle de la vie, tout simplement. Créer, organiser les choses du mieux qu’on peut, parce que tout à une fin, la mort. Comment lire ceci ? Agir comme un dieu pour l’autre, c’est peut-être simplement respecter la vie en soi et en l’autre.
Les gens commencent à vous faire confiance, à vous aimer, à vous respecter. Il s’agit donc d’agir et d’offrir avant de recevoir.
La dignité, c’est reconnaitre la qualité précieuse de la vie, et l’honorer. C’est bénir la vie autour de soi et en soi.
Lorsque j’ai étudié le coaching d’organisations et de relations (ORSC), il nous arrivait de nous saluer en nous mettant debout, en cercle, avec un sens profond de la dignité. Ce simple rituel dégageait soudain dans la salle une levée d’énergie à la fois puissante et ancrée.
La dignité donne accès au divin.
4. Le divin.
Le divin n’a pas nécessairement à voir avec un Dieu de l’une ou l’autre religion (sauf si vous le voulez et vous y croyez). Croire ou ne pas croire, ce n’est pas la question. La conscience du soi divin, c’est reconnaitre la présence du divin en soi et en toute chose, c’est à dire d’une énergie créatrice. Que vous expliquiez les lois de l’univers par la science, la religion, ou tout autre modèle, c’est reconnaitre qu’il y a une intelligence supérieure, une intelligence qui nous dépasse, qui dépasse l’homme et qui unit toute chose en ce monde.
« Namaste », c’est dire » je reconnais le divin en vous « . Nous ne sommes pas des machines. Pourquoi nous comportons-nous si souvent comme des êtres qui fonctionnent en mode automatique ?
Je dois d’abord reconnaitre que j’existe, et donc développer la conscience de moi, avant de reconnaitre le divin en moi, la magie de la nature qui fait la merveille que nous sommes. Pour preuve, et de manière non exhaustive, votre coeur bat plus de 100 000 fois par jour et pompe 6 000 litres de sang à travers un réseau de vaisseaux sanguins qui, juxtaposés les uns derrière les autres, permettrait de faire deux fois le tour de la terre à hauteur de l’équateur ! Vos yeux distinguent plus de 10 millions de couleurs différentes. Si vous mettiez l’ensemble de vos muscles à tirer dans la même direction, vous pourriez tirer plus de 25 tonnes. Votre cerveau est composé de près de 100 milliards de neurones et capable d’intégrer plus de 400 milliards d’informations par seconde !
A cette étape, c’est à dire quand vous avez conscience de cette magie à chaque instant, les gens ne voient plus la dualité en vous, ils vous font confiance immédiatement. Ils n’ont pas peur de vous.
Cette conscience vous donne la grâce.
5. La grâce.
La grâce c’est être en permanence au-dessus des circonstances. Il s’agit de ne pas laisser les circonstances vous faire perdre votre esprit, votre élégance, votre caractère, votre conscience divine.
C’est donc une force morale, c’est la capacité à être fidèle à son identité, son caractère, à rester digne, même et surtout lorsque la vie vous pousse dans vos rentranchements.
C’est donner de cœur à cœur. Toujours. Yogi Bhajan dit « Où il y a la grâce, il n’y a pas d’interférence, pas de fossé entre deux êtres, tout est clair et limpide. La grâce, c’est quand vous avez développé une présence qui rayonne. »
La grâce vous donne la puissance du don.
6. Le don.
La puissance du don, c’est quand l’amour réside dans votre cœur et préside dans votre esprit. Vous sentez la douleur de l’autre, quelle qu’elle soit. C’est l’idée que tout ce que vous donnez, vous ne le perdez pas, parce que vous l’avez à l’infini (vous avez le Nam).
Le don est une des trois des trois disciplines qui mène à un état de joie intense, selon Vishen Lakhiani, le fondateur de MindValley.
Etre dans le don, être au service, vous apporte le bonheur…
7. Le bonheur.
Certains diront que c’est se satisfaire de ce que l’on a. D’autres diront que c’est satisfaire ses besoins. D’autres encore opposeront besoin à envie et soutiendront que le bonheur, c’est donner libre cours à ses envies.
Yogi Bhajan dit que le bonheur, c’est « quand vous êtes reconnaissant pour la chance que vous avez de traverser ces 7 étapes ». D’après lui, le bonheur vient du don, et d’une attitude de gratitude. Cette affirmation me convient particulièrement bien. Et vous ?
Vous vous demandez encore pourquoi ce « Tûût » dans le titre? « Le » bonheur? « Votre » bonheur? Qui peut définir ce que c’est? Finalement, le bonheur, n’est-ce pas à chacun de le définir, intimement ? N’y-a-t‘il pas autant de définitions du bonheur que d’êtres humains sur la planète ?
Quoi qu’il en soit, faire ce chemin n’est pas exempt de défis. Le plus difficile, c’est souvent le retour à l’état de bonheur lorsque nous nous sentons provoqués, défiés, détournés de notre chemin, lorsque nous réagissons à des stimuli extérieurs, qui nous mettent en dehors de nous. Le coaching peut vraiment vous aider à transformer votre expérience au monde, en changeant votre rapport à la réalité, en modifiant votre histoire, pour obtenir les résultats différents.
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