Que la déception soit en lien avec une relation amoureuse qui ne se déroule pas comme vous le souhaitez ou en lien avec cette nouvelle voiture que vous venez d’acheter et qui n’est pas telle que votre concessionnaire vous l’avait décrite, les sources de déception peuvent être parfois très nombreuses. En plus d’avoir vécu de semblables contrariétés, vous en avez certainement déjà expérimenté les émotions qui en découlent.
La déception survient lorsque vos attentes ne sont pas comblées; elle est donc consécutive à ce désappointement quand réalité et espoirs ne sont plus arrimés.
Retenez d’abord le fait que ce n’est pas directement l’événement ou la personne qui vous déçoit mais bien les attentes que vous en avez. Ce sont donc vos attentes qui sont la réelle source de la déception. C’est cette désillusion qui soulève ensuite tant d’émotions négatives et, faire ce premier constat, est déjà un pas dans la bonne direction.
Plusieurs émotions découlent de la déception, ainsi la tristesse, la colère, la confusion ou le doute peuvent vous envahir lorsque vous êtes déçu. Ces émotions doivent vous mettre la puce à l’oreille et vous amener sur la piste d’une réflexion plus approfondie car elles sont des indices vous guidant sur la nature de vos réels besoins. Pour vous aider, demandez-vous quels sont les besoins que vous cherchez à satisfaire? Quel est l’investissement que vous devez faire versus les bénéfices que vous en retirerez? Êtes-vous gagnant ou déficitaire dans cette transaction? En d’autres mots devez-vous investir plus que ce que vous ne retirerez? Afin de diminuer le risque de déception, vous pouvez aussi vous demander quels sont les autres moyens d’arriver à vos fins? Explorer d’autres avenues peut vous également vous soulager.
Si l’atteinte de vos objectifs découle de l’interaction que vous avez avec autrui sachez que dans ce cas-là, le risque de déception est bien réel. En effet, vous ne pouvez contrôler la zone de l’autre face à la réalisation de vos propres attentes. En d’autres mots, vous ne pouvez exiger de l’autre qu’il vous rende heureux. À l’opposé, lorsque vous avez du pouvoir, comme lorsque vous êtes le maître à bord, il alors plus réaliste d’envisager combler vos attentes car vous prenez assurément les moyens pour atteindre vos objectifs.
Vous devez vous centrer sur votre zone de pouvoir. Autrement dit : quel est votre carré de sable dans lequel vous avez la latitude d’intervenir? En dehors de cette zone vous n’avez que peu de contrôle.
Que vous ayez du pouvoir ou non, prenez un pas de recul et distancez-vous de la déception. Sachez que c’est lorsque vous vous associez à vos pensées que vous vivez le plus d’impacts négatifs. Plutôt que d’essayer de modifier les pensées qui découlent de votre déception, essayez de les voir pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire des « pensées ». Le fait de ne pas se fusionner à elles est garant de plus de paix intérieure. Pour vous distancier d’une pensée vous devez l’observer de façon neutre et détachée. Ainsi plutôt que de vous dire « Je suis déçu », dites-vous « J’ai la pensée que je suis déçu », « Je me passe le film de la déception », « Je constate que je pense que je suis déçu ». Ces formulations établissent une distance entre vous et la chose que vous prenez pour acquise, dans ce cas-ci la déception. Ce travail de distanciation cognitive a pour objectif de diminuer l’influence néfaste du langage (discours intérieur) dans ces moments critiques. Observez le fait de penser pour ce qu’il est : un processus automatique et continu. Il s’agit de voir les pensées pour ce qu’elles sont, des pensées et non la réalité. Elles défilent devant vous comme le font les nuages devant le soleil.
Ramenez-vous à votre zone de pouvoir et détachez-vous des pensées qui découlent de la déception.
Vous aurez déjà repris du pouvoir sur la situation.