Je sais, je sais. On veut tous se sentir brillants et vivants et merveilleux et indestructibles et stables et… AVOIR LE SUPER POUVOIR DE BOUDDHA-ABRACADABRA !
Étrangement, le chemin pour se rendre sur la terre sacrée où le secret caché depuis des millénaires nous sera offert sur un plateau d’or et de diamants(chants angéliques) nous semble légèrement plus périlleux que celui décrit dans nos fantasmes.
C’est plus comme, genre, marcher sur une poutre de 2 centimètres de largeur.
Avouons-le, la force gravitationnelle, la même qui me donne ces foutues bajoues, nous tire constamment vers le bas applaudissant chaque effondrement comme si elle venait de prouver qu’elle était plus forte que la force de l’illumination.
Se sentir bien c’est comme se tenir en équilibre sur une poutre, vous ne trouvez pas ? On ne sait jamais quand on sera aspiré par le vide du néant.
Ouais, c’est ça le chemin. Marcher sur une poutre tout en recevant un coup de la gauche, un coup de la droite et un coup de genou bien placé. Et, quand on se remet debout, on reçoit un uppercut de son adversaire.
Malgré le portrait idyllique que je viens de vous dessiner du chemin vers le bien-être (ironie), il y a bien une façon d’esquiver les coups que nous portent nos adversaires.
[
Adversaire n.m
déf. Quelqu’un capable de renverser une autre personne par le seul fait d’être ce qu’il est. Ce quelqu’un se nourrit du pouvoir qu’on lui offre et de la faiblesse de sa proie. Cependant, l’adversaire n’est pas réel. Il se perçoit comme puissant puisqu’il est insécure et tente de trouver une identité en vivant dans un concept de supériorité, mais en vérité il ne peut rien contre celui qui fracture la relation.]
Voyez-vous, l’adversaire est une illusion. L’adversaire existe seulement si vous lui permettez d’exister.
Les gens qui cherchent à nous faire du mal existent dans un monde extérieur à nous. Tous les messages et les non-dits qui sous-entendent :
- Tu es trop gros
- Tu es trop petit
- Tu es bordélique
- Tu es trop bruyant
- Tu as mal travaillé
- Tu ne vaux rien
- Tu ne mérites rien
- C’est à cause de toi que j’ai agis comme ça
- Tu n’es pas important
- Tes émotions ne méritent pas ma considération
- Tu es désagréable
- J’ai le droit de t’utiliser
- J’ai le droit de t’humilier
- J’ai le droit de te tromper
Tous ces messages ne valent rien. RIEN. R-I-E-N. NADA. NOTHING. Il ne sont que le fruit de la souffrance de celui qui vous écrase.
Chaque fois que vous laissez pénétrer les messages en vous, chaque fois vous faites vous-même ceci : vous prenez la petite cuillère en argent, vous la remplissez de sucre et vous la portez à la bouche de la bête. Vous la nourrissez.
Une fois que vous avez nourrit l’énormité, vous remplissez à nouveau la petite cuillère, vous la portez à votre bouche et vous contaminez votre esprit du virus de la non-valeur.
Alors, quand je dis que tous les messages qui sont envoyés vers vous proviennent de l’extérieur, ça veut dire qu’ils ne peuvent pénétrer l’intérieur de votre demeure que si vous lui remettez les clés.
Pour être lumineux, il faut choisir de se barricader contre l’extérieur.
Pourquoi absorbons-nous la méchanceté ?
D’abord, il faut comprendre que tout ce qui provient de l’extérieur au soi est inexistant en soi.
Toutes les bêtes, les adversaires, les sangsues ou les rapaces ne peuvent rien faire pour vous nuire. Votre force réside dans quelque chose d’inatteignable depuis l’extérieur.
Alors, si c’est le cas, Sandra, pourquoi je souffre autant ? Ma souffrance est véritable !
Oui, en effet. La souffrance est véritable, mais elle existe parce que vous avez intégré des messages de l’extérieur.
Quand le cerveau fait un trop bon travail
Petit, vous étiez comme des éponges. Ce qui veut dire que vous avez appris à absorber. Vous étiez là à regarder autour de vous pour apprendre et assimiler les choses provenant du monde de la forme. Mais le problème avec un esprit-éponge, c’est qu’il ne sait pas faire la différence entre ce qu’il doit absorber et ce qu’il ne doit pas absorber.
Alors, quand on lui dit d’obéir au grand, d’écouter les grands, de se plier aux désirs des grands et de regarder à l’extérieure de lui pour apprendre, l’esprit comprend qu’il doit regarder à l’extérieur de lui pour trouver sa vérité et la bonne façon de faire.
Cependant, il ne sait pas discriminer. Alors, tout ce qui provient de l’extérieur, il l’absorbe aveuglément sans se questionner si c’est vrai ou faux ou si c’est bien ou mal ou si le problème vient de l’autre ou de lui-même.
Maintenant, vous êtes à l’âge adulte, et vous ne savez toujours pas distinguer et démêler le vrai du faux. Votre automatisme, c’est d’intégrer tout ce qui est projeté sur vous. Malheureusement.
Comment déconstruire nos relations toxiques
Pour devenir imperméable aux idées extérieures, vous devez devenir extrêmement conscient de la situation.
Faites une analyse complète de ce que vous avez intégré depuis tout petit sans votre consentement.
Ensuite, à partir du moment où vous mettez un frein à l’absorption, refusez d’être appauvri par les autres. De toute façon, tous les messages qui sont envoyés vers vous depuis l’extérieur sont un prolongement de l’esprit affaibli et tentaculaire de votre adversaire. Ce n’est pas vous. Ça n’a rien à voir avec vous. Vous ne faites même pas partie de l’histoire. Vous êtes seulement un figurant dans le script de votre adversaire.
Chaque fois que les situations et les gens vont vous tirer vers l’extérieur, questionnez-vous.
- Est-ce que je veux répéter les patterns toxiques ?
- Est-ce que je veux que mon esprit se laisse dicter par la force gravitationnelle d’une autre personne ou je veux utiliser ma force universelle et expansive ?
- Est-ce que je veux laisser les autres décider de l’estime que je dois avoir de moi ?
- Est-ce que je veux m’emprisonner moi-même ?
N’hésitez pas à ne garder que ce qui est lumineux.
Vous aurez peur parce que vous irez à l’encontre des messages qu’on vous a implantés depuis tout petit. Aujourd’hui, vous êtes l’adulte. Alors, faites le ménage avec une grande introspection.
Une fois que vous aurez décidé de mettre fin aux messages qui ne vous plaisent pas et de vous montrer avec toute votre sagesse devant la réalité de la vie imparfaite, vous pourrez vivre une vie sacrée et vivante et joyeuse et lumineuse et stable.
Maintenant, j’aimerais vous entendre. Quelle partie de la discussion a le plus résonné avec vous ? Que pouvez-vous faire pour appliquer ces conseils dans votre réalité ?
Laissez un commentaire ci-dessous. N’oubliez pas de donner le plus de détails possible dans votre réponse. Certains cherchent à s’inspirer de vous à tout moment et vous êtes peut-être l’étincelle inattendue dans leur cheminement.
Merci d’inclure votre perspective, votre cœur et de nous offrir le meilleur de vous-même. Vous êtes votre plus beau projet de vie. Merci d’être brave et courageux.
Le bien-être, ce n’est pas que pour Bouddha!